Le gang des prodiges

Le gang des prodigesAuteur: Marissa Meyer

Edition: PKJ

Genre: Science-fiction, super-héros

Parution: 2018

Pages: 600

Description: Adrian et Nova sont des Prodiges. Cela veut dire qu’ils possèdent des super-pouvoirs. Mais Adrian est un Renégat, un super-héro, alors que Nova est une Anarchiste, une super-vilaine. Ils ont chacun des idéaux différents et pourtant cette histoire va les réunir. Nova réussira-t-elle à faire sombrer les Renégats pour fonder une société qu’elle estime meilleure ? Adrian mènera-t-il son enquête sur Nightmare, la super-vilaine la plus recherchée du moment, pour en apprendre plus sur le meurtre de sa mère ? Et vous, quel camp choisiriez-vous ?

Hello à tous!

Me voici à la fin de ma lecture du tout dernier roman de Marissa Meyer. Vous avez peut-être déjà lu sa saga Les chroniques lunaires ou bien Heartless ? Ces deux œuvres sont des réécritures de contes qui m’ont tout simplement ravies. Or, je savais d’ores et déjà que l’auteure avait complètement changé de registre avec son nouveau livre. Ici point de prince, de cyborg ou de chapelier fou mais plutôt des super-héros ! Un univers complètement nouveau qu’à voulu exploiter Marissa Meyer.

Dans un premier temps, j’avoue qu’il m’a été compliqué de m’adapter à cet univers. D’autant plus que l’histoire met, à mon goût, un peu de temps à démarrer. En effet, il faut un certain nombre de pages afin que la situation des deux personnages principaux soit bien expliquée et ancrée dans le contexte du monde dans lequel nous sommes plongés. En effet, la société sort d’une période très sombre où des gangs de super-vilains semaient le chaos. Aujourd’hui, les Renégats ont repris le contrôle et essaient de reconstruire un monde où les citoyens seront en sécurité.

Nous suivons d’un côté Nova, une anarchiste. Enfant, elle est devenue orpheline à cause d’une sombre affaire et a vu tous ses espoirs déçus quand elle a compris que les Renégats ne lui étaient pas venu en aide. Elle rêve d’un monde où les gens sans pouvoir se prendront en main, sans se reposer sur les Renégats pour les protéger sans cesse. J’avoue ne pas avoir totalement apprécié ce personnage car j’ai trouvé son obsession de considérer les Renégats comme les méchants un peu agaçante, bien que cohérente par rapport à son histoire personnelle. En revanche la chose qui est particulièrement intéressante est de voir qu’elle représente vraiment le lien entre les Anarchistes et les Renégats. Nous avons parfois du mal dans certaines parties à voir où va sa loyauté car elle-même se sent tiraillée entre les deux camps. C’est dans ces moments de doute que j’ai réussi à l’apprécier.

D’un autre côté, nous suivons Adrian. Pour le coup j’ai adoré ce personnage très doux et fort en même temps. On aimerait l’avoir pour ami. Et son pouvoir ! Les dessins qui prennent corps dans la réalité, j’ai vraiment adoré ! Et encore plus que le pouvoir j’ai apprécié la manière dont il s’en servait, notamment pendant ses visites à Max. De plus, Adrian est certes un Renégat mais n’approuve pas forcement tout dans la manière dont le monde est dirigé. Il prend alors les choses en main. Cela permet de montrer que du côté des vilains comme des gentils, rien n’est parfait, il y a une mesure pour toute chose. Et encore un point que j’ai apprécié chez Adrian, c’est sa famille. Sa mère étant morte, il a été adopté par les deux super-héros emblématiques. Ces deux super-héros sont… des hommes. Et je tiens vraiment à remercier Marissa Meyer d’incorporer comme si de rien était et d’une manière on ne peut plus naturelle un couple homosexuel dans son histoire. D’autant plus qu’il s’agît de mes personnages secondaires préférés du roman. En effet, j’ai trouvé qu’ils faisaient passer une émotion intense et authentique, notamment par rapport à leur attachement et leur amour inconditionnel pour Adrian qu’ils considèrent comme leur fils. Ce lien m’a vraiment touchée.

Au niveau du scénario, je dois dire que je n’ai pas été très surprise. J’ai souvent deviné à l’avance ce qui allait se passer. Cela s’explique facilement : Marissa Meyer s’inspire du cinéma super-héroïque qui a vu énormément de films sortir ces dernières années, donc il était à mon avis très délicat de créer une histoire totalement originale, ce qui peut malheureusement la rendre prévisible à certains moments. De plus, j’aurais préféré que la romance soit davantage prononcée pour donner un effet un plus mélodramatique à la fin.

D’une manière générale, c’est un bon roman qui se laisse lire sans soucis malgré ses 600 pages, bien que je n’ai pas ressenti le même coup de cœur que pour ses autres œuvres. Mais à mon avis cela tient beaucoup plus des goûts personnels. J’aime beaucoup l’univers des contes et leurs réécritures, Les chroniques lunaires et Heartless étaient donc totalement faits pour moi. J’aime également l’univers des super-héros mais quand même moins, ce qui peut expliquer mon ressenti. En revanche si vous recherchez un livre sur ce thème, n’attendez-pas de vous y plonger ! Super-héros, super-vilains, identités secrètes, vous allez être servis. Enfin, j’attends de lire la suite car les dernières pages lancent deux intrigues qui, à mon sens, peuvent être très intéressantes à développer !

Note: 7/10


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois