X-Force #2

Le titre de Benjamin Percy et Joshua Cassara, X-Force, est clairement celui de Dawn of X dans lequel les choses semblent s'affoler. Maintenant, est-ce aussi bien dans l'exécution que dans l'intention ? Ce n'est pas forcément certain.

Autant ne pas y aller par quatre chemins : X-Force est le titre que j'aime le moins du catalogue de Dawn of X - exception faite de Fallen Angels dont le premier épisode était tellement atroce que j'ai déjà abandonné la lecture. Vous me direz que mes collègues, Wallace et Toine Reynolds adorent ce titre, mais, moi, je trouve le traitement un peu lourd.

À cela, plusieurs raisons. La première est simple, c'est trop grim'n gritty pour moi, tellement que le traitement me paraît même immature - c'est ce qui me gène souvent avec ce genre d'approche d'ailleurs. J'ai même l'impression qu'on me prend pour un idiot façon Christopher Nolan qui t'explique la situation quantique pendant 30 minutes à la fin de Interstellar. Ainsi, pour expliquer qu'une menace pèse sur Krakoa, Magneto transforme un casque en épée et, au cas où qu'on ait pas compris, Percy intitule son épisode "épée de Damoclès". C'est un tantinet lourd comme façon de faire. Ensuite, on montre les organes des vilains pour bien montrer que c'est violent ici, qu'on ne rigole pas, et Wolverine et Quentin Quire affrontent des ennemis dépecés pour la même raison. C'est de la gratuité et cela ne rend pas le récit plus mature - mais apporte seulement une restriction d'âge.

La seconde raison est que Benjamin Percy essaie de trouver la dynamique de feu Uncanny X-Force de Rick Remender, remplaçant Psylocke par Jean Grey, Deathlok par Black Tom Cassidy et Deadpool par Quentin Quire. Dawn of X était justement le moyen de proposer quelque chose de nouveau et d'inédit et on se retrouve avec un titre qui est ce que X-Men Gold au Uncanny X-Men de Chris Claremont, une simple redite ou, au mieux, hommage d'un auteur à un autre.

Oui, l'histoire propose des choses intéressantes - en tout cas sur ce qui arrive à Krakoa - mais, un peu comme Gerry Duggan sur Marauders, j'ai l'impression que Percy tâtonne, se permet des choses mais ne peut pas non plus se lâcher complètement risquant de dévoiler des éléments importants de l'intrigue de Jonathan Hickman, grand chef d'orchestre de cette nouvelle fournée de titres X-Men.

Je n'aime pas les dessins de Cassara, son association avec le pourtant talentueux Dean White donne quelque chose de blafard. Je ne suis pas fan de cette patte artistique même si je trouve que la pleine page avec Jean est assez magnifique.

X-Force #2


wallpaper-1019588
Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois