Et si on découvrait le cinéma coréen ?

Ca y est, le grand jour est venu où Tata Alberte reparle cinéma. Double grand jour, on vous parle ENFIN de cinéma coréen ! Vous êtes prêts ? Ca va fangirler sec !

Dans la catégorie « les policiers, ces branquignoles »

La police en Corée c’est vraiment tout un concept. Vous ne l’aurez certainement pas manqué au détour d’un film ou deux, dans la société sud-coréenne, les forces de l’ordre sont souvent associées à :

1- La fainéantise

2- La bêtise

Et quand il ne sont ni cons, ni fainéants, il sont souvent corrompus et entretiennent même à l’occasion des liens avec la mafia. Une représentation très critique de la police et des enquêteurs qui nous laissent en mémoire quelques films inoubliables ! Pour t’initier à cette catégorie – crée de toute pièce par ton hôte blogesque – on t’a sélectionnés deux films immanquables pour toute personne souhaitant développer ses connaissances sur le cinéma coréen !

Memories of murder – Bong Joon-Ho

Comment parler de film policier coréen sans parler de Memories of Murder ? Je vous l’demande ! D’aucuns nous reprocherons notre manque d’originalité et à cela nous répliquerons

Et si on découvrait le cinéma coréen ?Et ça nous fait mal de l’avouer !

Difficile d’en parler quand tout le monde en a déjà dis quelque chose et quand de plus existent sur le web une pléthore d’articles ultra pertinents sur ce film. MAIS, impossible n’est pas Alberte alors on vous en parle quand même et avant toute chose, un petit pitch des familles !

1986. Province de Gyunggi. Le corps d’une jeune femme est retrouvé en plein milieu de la campagne coréenne. Rapidement, les assassinats se multiplient et la population locale se met à redouter ce serial killer qui s’en prend aux jeunes femmes le soir venu. Pour mettre fin à ce véritable carnage, une unité spéciale est crée dans la région pour coincer le meurtrier.

Et si on découvrait le cinéma coréen ?On peut pas s’en empêcher. Sorry de péter l’ambiance dramatique.

Bon vous allez nous dire, « Bateau l’histoire » et pour vous convaincre on pourrait évoquer les multiples prix remportés par ce film mais laissez-nous vous en dire plus et vous donner de bonnes raisons d’y jeter un œil !

Pourquoi le regarder ?

C’est le film qui a véritablement lancée la carrière de Bong Joon-ho, aujourd’hui connu, reconnu et rererereconnu à travers le monde. De notre côté, il nous est difficile d’en parler avec objectivité puisque c’est un de nos réalisateurs coréens préféré (tu le comprendras peut-être bien au fil de ce long article! ) . Bong Joon-ho parvient avec ce film à créer une ambiance crasse comme on les aime. Le réalisateur a réuni un casting fou avec notamment un Kang-Ho Song au top de sa forme, dont on salut la performance (comme d’habitude nous direz-vous.) de policier à la fois un peu nul, un peu acerbe, un peu con et un peu beaucoup investi dans son travail malgré tout. Memories of murder, c’est un film où on peut poufer de rire malgré la tension dramatique et ça, CEYBO ! Deux heures onze bien investi pour un film dont vous ressortirez à peu près comme ça :

Et si on découvrait le cinéma coréen ?

S’il fallait encore ajouter un petit argument pour celles et ceux qui ne l’ont pas encore vu, sachez que ce film est inspiré de faits réels et que cette année seulement, le meurtrier a avoué ses crimes. Une bien bonne chose on en convient, qui devrait vous faire regarder le film sous un autre angle. (De notre côté il était pas encore coincé au moment où on a vu le film et du coup on était vraiment chook chook (musique, machine à souuuus.).

Dans la catégorie « Corean horror is alive »

Bon, voici une catégorie qu’on ne qualifierais pas de fourre-tout mais qui est assez élargi et on prendra horreur dans le sens de « attention, ce film comporte du sang et de la violence ». Vous êtes avertis ! C’est la raison pour laquelle cet article traîne depuis août dans nos brouillons. NOUS N’AVONS PAS RÉUSSI A REGARDER TOUS LES FILMS QU’ON AURAIT AIMES REGARDER

Et si on découvrait le cinéma coréen ?Les cours, la vie, les obligations d’adultes, toussa toussa.

Mais malgré tout, il nous semble que l’on a déjà découvert une belle partie du cinéma coréen et que l’on peut en extraire des films qui resterons gravés dans nos mémoires et qui, comme le nom de l’article l’indique, vous permettront de vous lancer dans le cinéma coréen si vous ne savez pas du tout par quoi commencer. Pour les gens qui, comme nous on déjà vus quelques films coréens mais n’ont pas découvert non plus l’entierté de ce vaste sujet, on vous laissera en fin d’articles les films que l’on souhaite encore découvrir d’urgences (une liste non sponsorisée par Bong Joon-Ho, promis.)

Et si on découvrait le cinéma coréen ?Arrêtons de nous trouver des excuses et passons à la suite de cet article ciné. BREF BREF BREF.

Dernier train pour Busan – Sang-Ho Yeon

Et on commence fort avec ce premier film dont vous avez peut-être déjà eu vent. Pour cause, une suite est prévue pour 2020 et laissez-nous vous dire qu’on tremble de peur que ce soit nul de notre côté !

Et si on découvrait le cinéma coréen ?Yup Sergent Cooper.

Passons au synopsis, de quoiqu’estcequeçaparlemadame ?

Un virus inconnu et pas très rassurant semble se répandre en Corée du Sud où l’état d’urgence est par conséquent décrété. Les passagers d’un train à destination de Busan lutte face au fléau qu’est ce virus pour survivre jusqu’à cette ville dans laquelle ils seront enfin en sécurité.

Pourquoi le regarder ?

Tata Alberte doit l’avouer, elle a eu une période full zombie dans ses jeunes années (au lycée quoi). Du film de zombies, elle en a donc bouffé tout son sous. C’est donc sans grand enthousiasme de base qu’on s’est lancé dans ce film. On a été très agréablement surprises, of course !

Et si on découvrait le cinéma coréen ?

Que dire ? Le film a vraiment un rythme fou, c’est bien dosé de telle façon qu’on s’ennuie à aucun moment. C’est deux heures qu’encore une fois, vous ne verrez pas passer. Le film possède une ambiance assez sombre et les zombies sont tout à fait crédibles, tout à fait stressant, tout à fait parfaits ! Le film dénonce, par ailleurs, l’individualisme qui semble régner en Corée du Sud également à travers le personnage interprété par Eui-Sung Kim, raclure de première qu’on a adoré conchier pour notre part ! L’originalité de ce film de zombies réside évidemment dans le fait que c’est un quasi huis clos se déroulant, quasi entièrement à l’intérieur d’un train. Alors évidemment, quand des infectés se retrouvent à bord du train, ça pose un peu problème… Et ça créée des vrais situations de stress.

Et si on découvrait le cinéma coréen ?

Bref, vous allez vous surprendre à faire des « Mais cours cours couuuuuuurs » ou encore des « Mais nooooon mais lui fait pas confiance à lui c’est un chieeeeeeeen… Eeeeeh voilàa ! ON L’AVAIT DIIIIT!! ». Tata Alberte l’a déjà vu deux fois depuis mai environ et ça reste même très bon au second visionnage. Un vrai film de qualité. Foncez !

J’ai rencontré le diable – Jee-Woon Kim

Bon, on vous avez prévenu, notre catégorie « horreur » est à prendre dans un sens large et on va désormais vous parler d’un film de vengeance. Un genre cinématographique très courant en Corée du Sud comme vous pourrez le constater en faisant deux ou trois recherches ! Pour notre part on a décidé de vous parler de J’ai rencontré le diable de Jee-Woon Kim. Peut-être n’est-il pas réputé pour être le meilleur des films de vengeance coréen mais c’est celui qui, après coup, nous a le plus marqué ! Pourquoi le mettre dans la catégorie horreur, vous demanderez-vous probablement.

Et si on découvrait le cinéma coréen ?

Tout simplement parce que J’ai rencontré le diable nous raconte les part les plus sombres de l’âme humaine et qu’on peut vous dire que, vraiment, c’est pas jojo !

« Tavernier, le synops’ »

Soo-hyun, jeune agent des services secrets sud-coréen, se lance à la poursuite du tueur en série qui a tué sa fiancée alors enceinte. Son plan de vengeance sera terrible. À la hauteur des crimes commis par l’homme qu’il poursuit.

Voilààààà, tu le sens venir le film un peu cracra ? Le film un peu brutal ?

Et si on découvrait le cinéma coréen ?

Pourquoi le regarder ?

On a adoré ce film qui explore la psyché humaine dans ses plus sombres aspects. Ici la thématique de la vengeance est au centre de l’intrigue. Mais une intrigue d’ailleurs, il n’y en a pas vraiment. On suit uniquement un homme qui assouvie sa vengeance. Le seul intérêt de ce film est purement et simplement de découvrir comment un homme meurtri va faire payer la mort de sa copine à un homme cruel, vicieux et dégoutant. Mais la vengeance a-t-elle un sens? Devenir bourreau à son tour n’est-il pas contreproductif ? Ce film nous questionne sur la monstruosité, la sauvagerie humaine. On se retrouve à soutenir un homme dans ses actes de violence jusqu’à ce qu’il nous devienne lui aussi, humainement monstrueux. Un film très divertissant mais qui ne manque pas pour autant d’une certaine profondeur. Certes les scènes d’action (très réussies, doit-on le préciser ?) sont nombreuses mais le propos derrière tout ça nous a également beaucoup plu sinon on vous en parlerait pas ici !

Et si on découvrait le cinéma coréen ?

Dans la catégorie « société tu m’auras pas »

Dernièrement on vous a parlé de notre amour pour Parasite de Bong Joon-Ho et il y a un petit bout de temps maintenant on vous avait parlé Des nouilles aux haricots noires, film que l’on aime d’amour, tout simplement. Le point commun entre les deux ? Ils nous permettent d’explorer la société coréenne, ses problématiques, les questionnements que ce fonctionnement sociétal soulève (oulala on parle trop bien, faut qu’on s’détende!)

Mais histoire de changer et de vous proposer AUTRE CHOSE, on vous parle de suite d’un autre film qui met en évidence un problème symptomatique de la société coréenne ! C’est tipar !

The Strangers – Na Hong-jin

Si ce que tu recherches c’est une expérience de cinéma un peu chelou, tu es au bon endroit l’ami parce que The Strangers, c’est un film un peu déstabilisant par moments (ceux qui ont vue la scène du chaman acquiescent du bonnet)

Et si on découvrait le cinéma coréen ?

En bref, prépares toi à une histoire qui commence de manière, sommes toute, banale et qui part un peu en cacahuète progressivement, pépouze style !

Qu’est c’que ça raconte ton bouzin ?

Dans un petit village de la campagne coréenne, plusieurs personnes sont retrouvées mortes. La police conclue à des cas d’empoisonnement dus à des champignons vénéneux. Mais une rumeur traîne et l’on dit que ces morts seraient peut-être liées à un mystérieux étranger arrivé au village. Jong-goo, officier de police, décide de creuser cette piste qui n’est peut être qu’une rumeur.

Comme on te l’avait dit, on démarre sur une enquête basique mais le fantastique s’instille progressivement dans ce récit, nous offrant au passage quelques scènes… étonnantes? perturbantes? On ne saurait dire mais ça ne laisse certainement pas indifférent les copains !

Et si on découvrait le cinéma coréen ?Un peu comme ce gif. On s’excuse pour les nuits de cauchemars…

Pourquoi on regarde ?

Quand on essaye de se souvenir de ce qui nous a le plus plu dans ce film ce qui nous saute à la tronche c’est évidemment l’ambiance à la fois poisseuse et mystique qui règne dans ce village. Si le film tire parfois un peu trop en longueurs, on a adoré essayé de résoudre ce mystère pour finir par être décontenancés par une fin à laquelle on ne s’attendait plus tant le réalisateur avait brouillées les pistes. Le mélange thriller et fantastique fonctionne à merveille et l’ambiance de ce film est vraiment unique ! Si on devait ajouter une seconde raison de se plonger dans The Strangers, c’est évidemment pour sa thématique principale : la peur de l’étranger. Une thématique pas spécifiquement coréenne mais dans le cadre de ce film, cela le devient. Cet étranger est japonais et lorsque l’on connait le passé de ces deux pays, cette peur de l’étranger devient inévitablement purement coréenne. Dernier argument qu’on a l’impression d’avoir employé dans absolument chacun de nos laïus, le casting de ce film est irréprochable ! Mention spéciale au protagoniste, Jong-Goo mais aussi à l’étranger, parfaitement flippant dans son genre.

Dans la catégorie « Au bal masqué ohé ohé » : les films en costumes

BON les copains, on passe aux choses sérieuses. On nous parle de notre plus gros coup de cœur cinématographique depuis Parasite. Un film qui nous a d’abord rendues comme ça

Et si on découvrait le cinéma coréen ?

dans sa première partie… Mais ça c’était avant qu’on comprenne le concept et la construction même de ce petit chef-d’œuvre de narration. Parce qu’après, on peut vous dire qu’on était plutôt comme ça :

Et si on découvrait le cinéma coréen ?

Pour ne rien vous cacher, on avait était pas du tout mais alors pas du tout convaincues par la filmographique de cet auteur mais ça c’était avant de découvrir son meilleur film. De ce réalisateur nous avions découvert Je suis un cyborg qui nous avait laissé déçues et Old Boy, grand classique du cinéma coréen qui ne nous a pas séduites plus que ça (mais reconnaissons à ce film le grand mérite d’avoir lancé la nouvelle vague du cinéma coréen, TOUT D’MEME!). Certains d’entre vous l’on peut être déjà deviné on parle bien sûr de Chan-Wook Park et aujourd’hui, son chef-d’œuvre.

Et si on découvrait le cinéma coréen ?Merci.

Mademoiselle – Chan-Wook Park

Par où commencer ?

Bon, on va essayé de pas trop s’emballer sur ce coup et on va vous donner le synops’ tout à fait banal de suite.

Entre la Corée et le Japon des années 1930, Madmoiselle retrace l’histoire d’une jeune femme fortunée, d’un escroc surnommé le « Conte », très intéressé par son argent, et d’une fille pickpocket qu’il placera comme servante chez la riche héritière.

Vous n’avez pas compris grand chose ? C’est normal, on avait pas compris grand chose non plus ! Mais ne vous arrêtez pas à ce synopsis peu engageant et laissez sa chance à ce film de 2h (oui, encore. C’est la norme en Corée du Sud j’crois!)

Pourquoi on regarde ?

On vous invite à regarder ce film pour un milliards de raisons mais commencons par la première raison qui vous apparaîtra évidente dès que vous aurez commencé ce film. CEYBO !

Oui, on sait, la photo et la colorimétrie d’un film devrait pas nous influencer autant mais ce film est esthétiquement très réussi. C’est beau et on se croirait vraiment en Asie dans les années 20/30. C’est notre première véritable expérience de film à costumes (asiatique) et franchement, ça nous a donné envie de poursuivre notre exploration de cet univers. On envisage même dese lancer dans un drama historique, pour vous dire !

Et si on découvrait le cinéma coréen ?

Seconde raison pour laquelle vous devriez foncer sur ce film ? Le casting aux petits oignons. Mais genre, vraiment, les acteurs sont tellement bons que tu ne peux aucunement prédire la suite des évènements et ce n’est qu’après coup, au fur et à mesure que tu découvres les parties du films que tu comprends enfin qui ils sont véritablements, respectivement. Mais évidemment, de ce côté là c’est Hideko, jouée par Min-hee Kim qui remporte la palme. Elle est FANTASTIQUE et on pèse nos maux les garsmeufs !
Une dernière raison de découvrir ce film ? Sa construction narrative impressionnante évidemment. C’est pour cette raison que ce film restera dans nos films préférés de la décennie, voire de la vie. Chan Wook Park tisse un véritable tableau dont on découvre de nouveaux détails à chaque nouvelle partie du film. Mademoiselle se découpe en 3 parties qui nous raconte l’histoire du point de vue de 3 personnages différents. Chan Wook Park joue à merveille avec cette notion de point de vue et malgré le fait que c’est une seule et même histoire qui nous est racontée sous 3 angles différents, on ne s’ennuie pas une seconde ! En bref, si vous ne deviez donner sa chance qu’à un seul film de cette sélection, ce devrait être celui-ci

Et si on découvrait le cinéma coréen ?Merci Jack d’aussi bien résumer notre sentiment.

S’en est (déjà? Loleuuuuh) de notre sélection de films coréen pour découvrir ce cinéma national remarquable. Notre exploration est loin d’être terminée mais on espère t’avoir donné envie de t’y mettre toi aussi et qui sait, peut-être deviendras tu totalement fan toi aussi ?

Pour terminer en beauté, la liste de tout ces films coréens qui nous font de l’oeil et qu’on doit encore découvrir très prochainement :

  • The Spy Gone North – Jong-Bin Yoon (2018)
  • Psychokinesis – Sang-Ho Yeon (2018)
  • Tunnel – Seong-Hoon Kim (2016)
  • Man on High hells – Jin Jang (2014)
  • A girl at my door – July Jung (2014)
  • The Housemaid – Sang-Soo Im (2010)
  • Poetry – Chang- Dong Lee (2010)
  • Mother – Bong Joon-Ho (2009)
  • Thirst, ceci est mon sang – Chan Wook-Park (2009)
  • The age of shadows – Jee-Woon Kim (2016)
  • Like a virgin – Hae-Jun Lee (2006)

…. Et encore au moins 20 autres mais les plus urgents, ceux qui nous donnent le plus envie  et attisent le plus notre curiosité figurent au-dessus 🙂


Et vous ? Vous aimez le cinéma coréen ? Vous avez des films à nous conseiller qu’on n’a pas évoqués dans notre article ? Ou au contraire vous n’êtes pas attiré par ce cinéma mais on vous a donné envie ? N’hésitez pas à nous envoyer des petits mots par commentaires, on y répond toujours avec grand plaisir ♥

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