The Green Lantern #12

Grant Morrison et Liam Sharp terminent leur première saison des aventures de Hal Jordan dans le titre The Green Lantern dans lequel notre héros affronte lui-même.

Il y a peu Scott Snyder inventait le Dark Multiverse, un multivers négatif où tout était encore plus dark que le plus dark des univers du multivers original. Grant Morrison n'en a que faire : il est l'architecte du Multivers original et, en tant que tel, est capable d'en extraire tout élément qui lui semble pertinent afin de créer des histoires complètement folles. Je vais certes encore démonter Dark Nights: Metal - ainsi que tout le run de Snyder sur Justice League - mais l'univers DC est riche, très riche, avec plein de choses pas ou peu exploitées qui méritent qu'on s'y intéresse. C'est ainsi que Morrison a défriché le Controller et les Black Stars et il réutilise des personnages aperçus dans Final Crisis ou Multiversity. L'alchimie entre tout ça crée de la nouveauté, d'autant plus que Morrison utilise des personnages afin de leur donner de nouveaux rôles ou de nouveaux objectifs.

Clairement, afin de comprendre complètement l'histoire que Grant Morrison a écrite sur cette première saison de 12 épisodes, il faut consulter les pages Wikipedia afin d'y chercher chaque nom cité et y découvrir les liens avec les autres personnages mais, même sans ça, l'histoire fonctionne puisque le scénariste referme la boucle avec ce dernier numéro. Finalement, comprendre qui est qui permet davantage à apprécier l'humour méta et les clins d'oeil discrets que Morrison distille tout le long de son numéro. Ainsi, cette histoire de Anti-Matter Hal Jordan fait sens et nous comprenons la menace qu'il représente ainsi que son utilité dans le plan du grand méchant de l'histoire.

Il ne s'agit pas d'une fin mais ce numéro conclut bel et bien quelque chose tissant des liens évoqués mais peu clairs entre différentes histoires que nous avons suivies durant la série et nous rappelant à des choses dites précédemment qui prennent forme devant nos yeux. Il était difficile de prévoir ce qui allait arriver dans cette fin de saison tellement le scénariste avait brouillé les pistes.

Il y aurait mille choses à dire sur la série qui se termine tellement Morrison a pu y placer de choses, revenir sur des concepts passés ou même la manière avec laquelle il a pensé sa série. Ce qui est certain c'est que cette première saison aura une suite, d'abord avec une mini-série en 3 parties, Green Lantern: Black Stars, puis avec une saison 2 qui aura le même nombre d'épisodes que celle-ci et qui aura la même équipe créative.

Parce que la réussite de The Green Lantern n'est pas le seul fait de Morrison, Liam Sharp y contribue grandement arrivant à mettre en image avec talent tous les délires du scénariste, créant également un vide sidéral incroyablement beau, parfois plus que les civilisations visitées au cours de l'aventure.

The Green Lantern #12


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