Partir, c'est mourir un peu - Alexandre Page

Partir, c'est mourir un peu - Alexandre Page

Partir, c'est mourir un peu - Alexandre Page

Partir, c'est mourir un peu - Alexandre Page

1910, Igor Kleinenberg, jeune professeur d'allemand d'origine estonienne, devient précepteur à la Cour impériale de Russie. Côtoyant au plus près le pouvoir jusqu'à sa chute, il assiste aux aléas du pays, aux manigances de l'aristocratie pétersbourgeoise, au cheminement inévitable vers la révolution nationale en pleine conflagration mondiale. Témoin des traîtrises et du mépris envers l'empereur Nicolas II et sa famille, il l'est aussi du courage et de la détermination d'hommes et de femmes qui dans les plus grandes épreuves ne les abandonneront pas. De Saint-Pétersbourg aux poussiéreuses villes d'Extrême-Orient, du soleil de Crimée aux neiges de Sibérie, Igor Kleinenberg raconte presque une décennie de la Russie dans ce qu'elle eut de tumultueux, de tragique et d'éminemment fascinant. Dans ces mémoires fictifs foisonnants, construits à partir de témoignages du temps, s'entremêlent le portrait intime et vrai de la dernière famille régnante de Russie et l'histoire troublée d'un pays au tournant de son destin.

Édition illustrée d'un frontispice et de cinquante photographies anciennes.

Partir, c'est mourir un peu - Alexandre Page

Je remercie tout d'abord Alexandre Page de m'avoir permis de découvrir son roman.

"Partir, c'est mourir un peu" est un roman historique qui nous entraîne en Russie au début du XXème siècle. Au travers des yeux du narrateur, Igor Kleinenberg, précepteur d'Allemand à la cour impériale nous découvrons la dernière famille impériale de Russie : le Tsar Nicolas II, sa femme, la Tsarine Alexandra Fedorovna ainsi que leurs enfants : le jeune tsarévitch Alexeï et les grandes-duchesses Olga, Tatiana, Maria et Anastasia.
Au travers de ce roman, nous découvrons une époque troublée et très mouvementée en passant par les différents événements survenus entre 1910 et 1920 en autre La Première Guerre Mondiale...
Ce roman est hyper intéressant et nous apprend énormément de choses (enfin pour moi qui ne suis pas très calé sur l'histoire des Romanov) sans que cela ressemble à un cour d'histoire barbant. Non, c'est plutôt le contraire tant sous la plume d'Alaxandre Page, on a l'impression de vivre l'Histoire aux côtés de nos différents personnages.
Malgré que par moment, ce roman prenne des allures de documentaire, j'ai été submergé d'émotions tout au long de ma lecture. Ce roman m'a fait passer vraiment par toutes les émotions possibles tantôt, j'ai souri des facéties de la Grande-Duchesse Anastasia tantôt, j'ai été horrifié par les atrocités de la guerre...

Le goût du chocolat me ramenait à ce jour où Nastia, les gants encore tachés de sa gourmandise, m'avait tendu ses bonbons en m'invitant à piocher mon préféré. Je revoyais ses yeux bien sûr, son sourire innocent, sa gentillesse. Lorsqu'on passe huit années aux côtés de quelqu'un dans son quotidien, même lorsqu'il n'est pas là, il se trouve toujours des saveurs, des parfums, des sons qui nous renvoient immanquablement à des moments de bonheur partagés.

Chaque protagoniste de cette histoire, que ce soit notre narrateur ou les différents membres de la famille royale sont hyper travaillés et ils ont chacun leur propre personnalité. Je me suis très attaché à eux au fil des pages. Aucun des personnages n'est négligé et c'est un vrai plaisir de découvrir ici une famille profondément humaine, bien loin du portrait que nous en fait les livres d'histoire en quelques lignes.

Avec ce roman, je découvre la plume d'Alexandre Page que j'ai adoré. C'est fluide, très agréable à lire et vraiment très addictif. On sent à la lecture qu'il n'y pas seulement un travail de recherche qui a été fait sur la Russie de cette époque, mais également de la passion. On se rend compte au fil des chapitres, que l'auteur connait et maîtrise vraiment son sujet.
Alexandre Page a réussi à apporter une dimension supplémentaire à ce pan de l'histoire qui est assez peu présente dans les livres d'histoire.
De plus, ce roman contient des photographies qui nous permette de mettre un visage sur les différents noms et rend les personnages encore plus attachants.
Le seul reproche que je peux faire à ce roman, c'est l'absence d'une carte pour ne pas se perdre aux niveaux des différents lieux.

C'était humainement intolérable de les abandonner à présent que leur situation devenait critique. Ils ne m'en auraient pas voulu, car ils pardonnaient tout, mais ma conscience m'aurait poursuivi jusqu'à la fin de mes jours. Je n'aurais même pas eu le courage d'aller voir les enfants malades pour leur dire adieu. Cela leur aurait été si douloureux. Je ne sais pas si j'ai été courageux de rester, alors que je ne m'étais jamais trouvé courageux. J'ai peut-être eu la lâcheté de ne pas être cruel, mais alors la lâcheté, parfois, peut être belle.

En bref, un excellent roman historique qui m'a fait découvrir la Russie du début du XXème siècle et la famille Romanov sous un angle vraiment très différent de celui abordé dans les livres d'histoire. Un roman que je recommande à 200% si vous voulez découvrir comme moi cette famille impériale.

Partir, c'est mourir un peu - Alexandre Page


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