Long way down – Jason Reynolds

Par Millemircea @1001Lectures

Prix : 10.99€ (Numérique), 15.90€ (Papier)
Edition : Milan
Date de sortie
: 03/04/2019

SOIXANTE SECONDES.

SEPT ÉTAGES.

TROIS LOIS.

Quand quelqu'un est tué dans le quartier de Will, il faut respecter les trois Lois :

1) Ne pas pleurer.

2) Ne pas balancer.

3) Se venger.

Et Shawn, le frère de Will, vient d'être assassiné.

J'avais peur de retenter l'expérience des vers non rimés après ma lecture du Soleil et ses Fleurs. Mais la forme est différentes, c'est un roman plutôt qu'un recueil. J'avais raison de retenter cette expérience !

A la suite du meurtre de son frère, Will se retrouve dans l'ascenseur qui le mènera à la sortie de son immeuble. Durant les quelques secondes qui le sépare du 7ème étage (qui nous paraissent une éternité !) et du RDC, Will affronte les fantômes de sa vie. Telle une descente aux enfers, Will comprend au long de sa descente que les Lois ne sont pas infaillibles. Et ces Lois induisent un cycle sans fin qui ne se terminera que lorsque quelqu'un refusera de se soumettre à ces Lois. Will se prend très clairement une claque que nous ressentons également, on comprend le cercle vicieux des Lois en même temps que Will et c'est encore plus prenant.

Nous avons très peu d'indice concernant le contexte, la forme poétisée empêche des descriptions à n'en plus finir et se concentre sur ce qui nous intéresse, c'est à dire l'essentiel. Et nous n'avons pas besoin de plus pour nous plonger dans les mots de Jason Reynolds. Cette imprécision permet même de laisser libre court à notre imagination.

Avec tout ces éléments, je ne pouvais qu'attendre une fin ouverte même si je la redoutais. Tout est fait pour que l'imagination prenne place et ce du contexte à la fin. J'ai pris du temps à comprendre la fin. Puis, j'ai compris que c'était voulu, qu'en tant que lecteur on pouvait se permettre d'imaginer n'importe quelle fin pour qu'elle colle à ce que nous voulons qu'elle soit.

En bref, un roman poétisé qui se lit rapidement + un univers et une fin ouverte + des mots puissants = un coup de génie de la part de Jason Reynolds