Devenu pêcheur comme son père, disparu en mer, le petit garçon de notre histoire retient les conseils.
Pourtant, ce matin-là, malgré les nuages menaçants qui s'accumulent, il se dirige quand même vers le large et jette sa ligne, qui tire aussitôt.
Autour de lui, les eaux noires se cabrent et écument, et d'entre elles, au lieu du gros poisson escompté, c'est un squelette qui jaillit.
Effrayé, affolé, Tong le fait tomber et pagaie de toutes ses forces pour rentrer.
La mer s'était calmée. Tong se croyait sauvé.
Mais la main du squelette était restée agrippée au bateau.
Tong ramène, sans le vouloir, le squelette chez lui.
Et contre toute attente, une tendre relation s'établit entre eux.
De prime abord, cet album semble bien sombre : le noir du ciel, des eaux, le jour qui semble nuit, le squelette terrifiant, la frayeur sur le visage de Tong...
Et pourtant, peu à peu, les couleurs investissent les dessins et la douceur s'installe jusqu'à devenir lumineuse.
Fantastique certes, cet album dédramatise la Mort et la peur qu'elle suscite pour (nous) rappeler combien Elle fait partie de la Vie et illustre de belles valeurs humaines : l'altruisme, l'entraide, le partage, la transmission...
J'aime beaucoup le travail de Chen Jiang Hong qui utilise des techniques picturales traditionnelles chinoises pour créer ses albums (encre de Chine sur papier de riz) et ainsi transmettre la sagesse et philosophie chinoises.
Belles lectures et découvertes,
Blandine
