Merci d’avoir accepté cette interview, peux-tu te présenter aux lecteurs, pour ceux qui ne vous connaissent pas encore ?
Bonjour et merci de m’avoir proposé cette interview. Je m’appelle Wendy et j’ai actuellement 25 ans. J’écris sous le pseudo d’Antiigone. Pourquoi ? Antigone est la fille d’Œdipe, elle s’oppose jusqu’à sa propre mort pour offrir une sépulture digne à son frère mort pour des raisons politiques. Son combat effronté et sans limites fait écho aux idées développées dans mon roman « Les Vents de l’Existence » et sa détermination, même vaine, allant jusqu’à causer sa perte, me ressemble un peu. Elle sert aussi de guide à son père, Œdipe, aveugle, handicapé et exilé, comme je le fais dans mes activités professionnelles, en quelque sorte. En effet, en dehors de mes activités littéraires, je suis diplômée en sciences humaines et sociales et j’exerce en tant que formatrice pour adultes dans les domaines du sanitaire et du social. Je suis passionnée de musique (je joue de la guitare et chante et j’adore assister à des concerts de mes artistes préférés) et, bien sûr, d’écriture et de lecture. Mais ça, ça va être développé dans les questions suivantes !
Qu’est-ce qui ta donné envie d’écrire des livres ?
Dès que j’ai su former des lettres et tenir un stylo, j’ai aimé écrire. Je me souviens que, petite, j’écrivais déjà les aventures rocambolesques de mes peluches dans des cahiers lignés d’une écriture liée et appliquée. Depuis, l’envie ne m’a jamais quittée ! J’éprouvais beaucoup de plaisir à laisser libre court à mon imagination et mes émotions. Petit à petit, mon but dans l’écriture et ce qui me motivait a évolué. Aujourd’hui, c’est davantage l’envie de partager mes écrits, mes idées, et de me réaliser à travers l’écriture. Je suis dans une période de ma vie où je m’autorise enfin à réaliser mes envies, mes rêves, à donner une chance à ce que beaucoup ont minimisé ou dévalorisé jusqu’alors, m’empêchant de faire confiance à mes mots. À présent, autoéditer « Les Vents de l’Existence » me permet de réaliser un rêve de gosse.
Quel est le titre de ton premier livre ? Quand l’as-tu publié ?
Mon premier livre publié l’a été sur Wattpad. Il s’agit de « The Danger of Lights », mis en ligne en août 2016. Le texte a beaucoup évolué depuis, entre les corrections et les réécritures, car ma plume a changé et est devenue plus affirmée, plus mature.
As-tu d’autres passions que l’écriture ?
Comme évoqué plus haut, je suis une passionnée de musique. Dans une autre vie, j’étais chanteuse et guitariste dans plusieurs groupes locaux et je me voyais déjà faire carrière, encouragée par mes professeurs de musique et mon mentor dans ce domaine. Mais la vie en a décidé autrement et a fait que j’ai dû, un peu par obligation, me diriger dans une autre voie dans laquelle je suis épanouie aujourd’hui. C’est un peu de cette désillusion et de ce rêve avorté que je raconte dans « The Danger of Lights ».
Où écris-tu ? À quel moment de la journée ?
C’est compliqué de le dire précisément. Mon inspiration fonctionnant par phases et étant prise par mon travail, je n’ai pas d’emploi du temps régulier pour l’écriture. Je dirais que j’écris quand cela me vient, parfois même en pleine nuit si besoin.
Combien de temps consacres-tu à l’écriture?
Comme dit précédemment, mon inspiration fonctionne par phase, alors là aussi, c’est difficile à dire. Par exemple, l’écriture des « Vents de l’Existence » a duré deux ans de manière entrecoupée et je peux tout à fait passer tout un été, comme je l’ai fait, à corriger et réécrire mon texte. Certaines idées ont été aussi ajoutées au fur et à mesure de l’actualité sur les thématiques évoquées, comme la fin de vie en France dans le cas de ce roman, et mes lectures du moment, comme avec l’affaire « Vincent Lambert » qui est intervenue durant ma réécriture et qui a suscité beaucoup de questionnements et de polémiques au sein de la population. Me saisissant de l’opportunité, j’ai donc essayé de m’en inspirer afin de rendre mon récit au plus proche de la réalité.
Ensuite, je réalise aussi des chroniques sur mes coups de cœur littéraires découverts sur Wattpad. Publiées sur ma page Facebook et nommées « Mes coups de cœur wattpadiens », ces chroniques hebdomadaires (elles sortent chaque jeudi) me prennent du temps chaque soir, tant en lecture qu’en écriture. Elles me permettent de diversifier mes activités et de révéler, à mon humble niveau, certaines histoires avec un fort potentiel à mon lectorat, tout en attendant de trouver l’inspiration pour un prochain roman. Cela me permet de ne pas perdre la main et de ne pas rester sans rien faire en rapport avec l’écriture. Les retours que j’ai dessus sont très positifs et m’encouragent à continuer.
Où trouves-tu ton inspiration ?
Principalement, dans les événements clés de ma vie. Écrire est un moyen de résilience pour moi, une manière de surmonter certaines expériences plus ou moins agréables et de les mettre en mots. Je suis tout à fait d’accord avec les travaux de Boris Cyrulnik sur l’aspect résilient de l’écriture face à un traumatisme. Tout ce qui ne peut se dire peut s’écrire, sans pour autant que ce soit autobiographique. Je m’inspire aussi de ce que je vis au quotidien dans ma pratique professionnelle. Par exemple, dans « Les Vents de l’Existence », les idées sur la fin de vie et certaines répliques sont inspirées de patients et de professionnels de santé avec lesquels j’ai pu échanger lorsque j’exerçais à l’hôpital.
Par ailleurs, je trouve aussi beaucoup d’inspiration dans des sujets politiques et sociaux, ainsi que des thématiques taboues au sein de la société, comme la fin de vie, l’euthanasie, certaines normes sociales, ou encore le mouvement Chilfree. Il est important pour moi de mettre en avant certaines idées à travers mes romans, que l’on pourrait du fait qualifier d’engagés. L’idée est de porter le lecteur à la réflexion, au questionnement sur ces sujets, le tout à travers la fiction pour que cela soit abordé de manière plus légère et moins scolaire, mais surtout plus pratique pour exposer tous les points de vue à travers les idées des personnages pour ne pas prendre parti. J’introduis souvent mes romans par cette citation de Bernard Werber : « l’important n’est pas de convaincre, mais de donner à réfléchir ». À bon entendeur… 
Improvises-tu au fil de l’histoire ou connais-tu la fin avant d’écrire ?
L’improvisation ne m’a jamais réussi en écriture. J’ai trop tendance à partir dans tous les sens et à me perdre dans mes idées. Ainsi, au fil de mes écrits et de l’évolution de ma plume, j’ai su apprendre à me poser et à créer un plan plus ou moins défini, avec les points clés à aborder, les actions charnières et les caractères de mes personnages, pour savoir où je vais. Le tout, sans oublier de laisser place à un peu de spontanéité, bien évidemment, car tout contrôler emmène souvent à la perte de cette petite étincelle de folie nécessaire à tout écrit pour transporter le lecteur dans l’univers de l’auteur.
Écris-tu des choses que tu ne montres à personne ?
Oui, j’ai certains textes que j’écris tout à fait spontanément, entre la prose et la poésie, lorsque j’ai besoin d’écrire comme un exutoire ou qu’une idée me traverse l’esprit, mais que je ne peux pas la caser dans une histoire déjà écrite ou en cours d’écriture. Ces écrits sont encore trop personnels pour être partagés, mais j’envisage de les retravailler pour qu’ils soient plus accessibles et puissent plaire à un certain public.
Comment t’est venue l’idée de publier ?
Honnêtement, après l’écriture des premiers jets de « The Danger of Lights » et d’ « Inoubliable Symphonie », je trouvais dommage que ces textes restent uniquement privés. Je ne trouvais plus de sens à l’écriture si c’était pour garder mes textes seulement pour moins, car j’ai l’intime conviction que l’écriture (et la lecture) sont des activités qui se partagent avant tout. J’avais envie de les montrer, d’autant plus que l’une de mes amies de l’époque les trouvait très bien et s’enthousiasmait à chaque nouveau chapitre que je lui présentais. Je me suis alors renseignée sur la meilleure manière de partager mes écrits avec un plus grand nombre de lecteurs et j’ai découvert Wattpad et, plus tard, Sweek.
Qu’éprouves-tu avant la sortie d’un roman ? Crainte, réjouissance ? Et après ?
La publication des « Vents de l’Existence » est une forme d’aboutissement de mon travail. J’avais envie de donner une portée plus grande à ce roman en lui donnant sa chance en auto-édition. C’est un texte que j’ai beaucoup travaillé, réfléchi, et j’ai confiance en cette histoire. J’espère qu’elle saura toucher le cœur d’un plus grand public et surtout, d’un public différent que sur Wattpad, où le lectorat reste principalement adolescent ou jeune adulte, public pas forcément adapté aux idées et aux thématiques développées dans ce roman.
Je suis aussi ravie de découvrir le monde de l’auto-édition, des chroniques, des groupes d’entraide, des blogs littéraires et toute cette merveilleuse communauté tournée vers une seule et même passion : les livres. Je me retrouve au sein de ces personnes et cela me permet de m’épanouir, d’échanger avec de nouvelles personnes qui ont des passions identiques. Faire sa propre promotion et mettre son livre en avant est aussi très prenant en énergie et en temps, mais tellement gratifiant !
Mais je ne vous cache pas que, malgré ma confiance dans mon texte, j’ai une petite pointe de doute, d’appréhension. Mon texte va-t-il plaire ? Les idées engagées ne sont-elles pas trop extrêmes ? Ne vont-elles pas choquer ? L’effet escompté va-t-il être compris à sa juste valeur ? Le lecteur va-t-il s’attacher à mes personnages et aimer ma plume ? Même si je sais pertinemment que l’on ne peut pas plaire à tout le monde, surtout lorsque l’on aborde des sujets qui dérangent, j’aimerais que mon roman plaise… comme tout écrivain, je pense !
Après ? J’aimerais me laisser surprendre et voir où cette nouvelle aventure va me mener.
Enfin où peut-on se procurer tes romans ?
« Les Vents de l’Existence » est disponible en précommande au format e-book sur Amazon Kindle (https://www.amazon.fr/dp/B07XL9FK89/ref=sr_1_1?__mk_fr_FR=%C3%85M%C3%85%C5%BD%C3%95%C3%91&keywords=les+vents+de+l%27existence&qid=1568203769&s=digital-text&sr=1-1) et Kobo (https://www.kobo.com/fr/fr/ebook/les-vents-de-l-existence). Sa sortie est prévue pour le 14/10/2019. Une version broché sera aussi disponible à cette date. Les 13 premiers chapitres sont aussi disponibles sur Wattpad et Sweek.
« Inoubliable Symphonie » est disponible au format broché sur Sweek Publishing par ici : https://publishfr.sweek.com/shop/index.php/catalog/product/view/id/442388/s/inoubliable-symphonie-201031-publishfr-sweek-com/ (une version e-book et broché plus accessible est prévue sur Amazon Kindle et Kobo). Pour vous donner un avant-goût des thématiques abordées et de ma plume, les 10 premiers chapitres sont disponibles sur Wattpad et Sweek.
« The Danger of Lights » est encore disponible dans son intégralité sur Wattpad ici : https://www.wattpad.com/story/118184082-the-danger-of-lights
TON PORTRAIT CHINOIS, si tu étais…
Un livre : « Maintenant qu’il fait tout le temps nuit sur toi » de Mathias Malzieu. C’est le livre que je relis à chaque coup de blues et de doute sur la vie.
Une chanson : « Temps à nouveau » de Jean-Louis Aubert, parce que j’ai toujours cet esprit de révolte et cette envie de renouveau constant, pour voir ce que nous réserve la vie, et ce désir de ne pas stagner, d’aller toujours chercher le sens profond des choses, des événements…
Un film : « Into The Wild », parce que moi aussi, je rêverais de partir un jour au fin fond de l’Alaska avec trois fois rien comme Alexander Supertramp !
Un objet : ma guitare, parce que sans elle, je n’en serais pas là aujourd’hui. C’est aussi un héritage familial qui a une grande valeur sentimentale.
Le personnage d’un de tes romans : Joanne Aubert, des « Vents de l’Existence ». C’est le personnage qui me correspond le plus actuellement, car elle a été imaginée et construite à une période charnière de ma vie. Elle est à la fois celle que j’aimerais devenir et celle que je ne veux plus être.
Un animal : un chat. C’est banal, je sais, mais là est ma petite faiblesse : pour moi, il n’y a rien de plus adorable qu’un chat, même si j’y suis allergique !
∴ JE TE LAISSE LA PAROLE
Pour commencer, je souhaiterais remercier toute l’équipe des « Songes et des mots » pour cette interview très bien construite et pour avoir accepté de me chroniquer. Votre confiance vis-à-vis de mon premier roman autoédité me va droit au cœur et j’espère qu’il vous plaira.
Ensuite, je souhaiterais m’adresser à mes (futurs) lecteurs. Que seraient mes livres sans vous ? J’espère de tout cœur que mes romans vous plairont et que je saurais vous transmettre des émotions uniques à travers mes mots. N’oubliez pas que vous représentez beaucoup, surtout pour les auteurs autoédités, et que chaque fois que vous parlez d’un livre ou donnez un avis, vous pouvez contribuer à lui donner des ailes pour qu’il vole conquérir d’autres cœurs (en plus de provoquer l’immense bonheur de l’auteur.e !)
Enfin, je voudrais rajouter quelques lignes à l’intention des auteur.e.s qui éprouvent quelques appréhensions pour se lancer dans l’écriture et/ou dans l’auto-édition. Il me semble important d’encourager chacun à s’exprimer, à oser écrire ce qu’il a sur le cœur, ce qu’il a envie de transmettre, ou simplement de s’amuser avec les mots. L’écriture est une force. Écrire pour soi, c’est cool. Mais partager ses mots et échanger avec ses lecteurs, c’est encore mieux. Surtout avec les outils de communication et de promotion dont on dispose aujourd’hui et qui offrent des possibilités infinies. De plus, ce n’est pas parce qu’une (ou plusieurs) Maison d’Édition, quelle qu’elle soit, refuse votre texte qu’il ne vaut rien, qu’il faut abandonner. L’auto-édition permet de toucher un tout autre lectorat et de contrôler le champ d’action que vous voulez donner à votre texte, en toute liberté. Le tout est d’oser se lancer… Tout n’est pas question de talent uniquement, mais aussi d’envie de faire partager ses écrits, de la motivation et la détermination à donner la chance à vos textes d’être lus, à votre plume de se bonifier au fil des retours des lecteurs. Bref, faites-vous confiance. Comme disait Oscar Wild, « Visez toujours la lune. Même si vous la manquez, vous atterrirez parmi les étoiles » ! 
∴ TES ROMANS
Puisque j’ai dit précédemment où vous les procurer, je vais à présent vous les présenter en quelques mots.
« Les Vents de l’Existence » est un roman contemporain à dimension sociologique, avec une pointe de romance. À travers les (més)aventures de Joanne, sociologue trentenaire et mal dans sa peau, qui revient sur les terres de son enfance, en Loire Atlantique, lors du mystérieux décès de son parrain qu’elle aimait tant, ce roman aborde les thématiques de la fin de vie, du deuil, de l’avortement et de l’acceptation de soi. La rencontre de l’endeuillée avec un réalisateur de cinéma un peu fou venu tourner son dernier film au sein de la petite ville côtière va bouleverser son existence et sa manière d’envisager la vie.
« Inoubliable Symphonie » est une romance à dimension sociologique, elle aussi, puisque cette histoire aborde les relations interdites et questionne certaines normes sociales et leurs fondements. Dans une alternance de points de vue et des éléments d’une enquête policière menée en parallèle, découvrez la relation naissante entre June, jeune collégienne surdouée issue d’un milieu social aisé, et Rudyard, professeur de musique au sombre passé, qui tente de se reconstruire. Brimés par une société qui se méprend sur la nature de leurs liens, mais animés par une passion commune, ils tenteront d’échapper aux jugements et d’avancer comme ils le peuvent, chacun à leur manière.
« The Danger of Lights », roman adolescent se déroulant en France en 1979, suit les tribulations d’Alice, jeune punk désabusée qui rêve de devenir ingénieure lumière dans une société qui ne voit pas son avenir du même œil. Lors de sa rencontre avec le chanteur à la renommée nationale Gabriel Henley, elle verra la possibilité de s’évader de cette vie trop restrictive pour laisser vivre ses désirs, à ses risques et périls.
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