Les enquêteurs du Vatican face à face avec le Seigneur des Ténèbres !

Il existe au sein du Vatican une institution spécialisée dans l'authentification des miracles, le Siège des saints. Nous allons suivre les enquêtes de deux de ses membres : Le père Hiraga, un scientifique pragmatique, et le père Nicholas, expert en vieux manuscrits et crypto analyse.
Dans cette nouvelle affaire, ils sont envoyés dans la petite république africaine de Sofuma à l'église Saint Carmel où repose le corps du prêtre et grand prophète Johannes Jordan. Ce dernier est décédé il y a plus d'un an, mais son corps est resté intact et n'a fait l'objet d'aucun phénomène de décomposition. Miracle ou supercherie ?
Alors que le père Hiraga se passionne pour le cas et s'intègre parfaitement dans l'église africaine, le père Nicholas éprouve un sentiment de malaise grandissant qu'il ne peut expliquer. Une des prophéties de Johannes semble mentionner les deux prêtres du Vatican et la mort prochaine de l'un d'entre eux. Quelle est cette force maléfique qui semble les observer dans l'ombre ?

J'ai retrouvé avec plaisir notre duo d'enquêteurs du Vatican, les pères Roberto Nicholas et Joseph Kō Hiraga, qui sont envoyés cette fois-ci en Afrique où le cadavre d'un soi-disant prophète est resté intact depuis plus d'un an. Et en effet, une fois sur place, ils vont se retrouver devant le corps d'un homme parfaitement conservé.

L'intrigue est toujours aussi rondement bien menée et ficelée que le précédent tome (l'école Noire), il y a certes moins de pages, mais il y a toujours cette aura de danger, mêlée à du suspense, du paranormal, des complots, de la religion, sans oublier le côté thriller psychologique qui ressort clairement à côté des autres thèmes abordés par l'auteur. Ce qui change ici, c'est qu'on y aborde aussi en détail la pratique de la magie noire, les chamans et les sacrifices humains. Rin Fujiki monte encore d'un cran dans son roman et nous livres une trame qui tient en haleine, avec son lot de rebondissements et de surprises. J'ai retrouvé avec plaisir un Hiraga toujours aussi excentrique, alors que son coéquipier, Nicholas est ici plus distant, taciturne et malheureusement à forte raison. En effet, le prophète qu'ils doivent étudier en vue de voir si celui-ci doit être ou non canonisé, a laissé plusieurs prophéties avant de mourir et l'une d'elles les concernent directement. L'un des deux enquêteurs va mourir, mais lequel ?

Vérité ? Mensonge ? Conspiration ? Manipulation ? Cela reste à savoir, car que la prophétie soit vraie ou fausse, ils sont tous deux en danger. En effet, dans le premier cas on ne peut pas vraiment dire grand-chose, car si c'est une prophétie, il y a une chance sur deux qu'elle se réalise, alors que s'il s'avère que les mots du prophète ne sont qu'une affabulation, cela signifie alors que quelqu'un cherche à les manipuler et conspirer contre eux et le Vatican.

La plume de Rin Fujiki est surprenante, entraînante et addictive. J'adore son originalité, la manière dont il fait vivre ses personnages et les développent. J'aime d'ailleurs beaucoup la manière dont les deux s'interrogent sur la foi et la croyance aussi bien des autres que d'eux-même Deux personnalités opposées, deux visions différentes et pourtant deux personnes complémentaires, qui forment un duo imparable. s. Et si dans le premier tome, il a mis Hiraga à l'honneur en nous parlant aussi bien de sa vie familiale que de son passé, ici, c'est Nicholas que l'auteur décortique pour nous en nous livrant un passé bouleversant.

En bref, un roman une fois de plus sombre et surprenant et une intrigue menée avec brio, le tout écrit par une plume surprenante que je ne me lasse pas de lire.

Un roman aussi prenant et addictif que le premier tome !

On aime : La couverture magnifique, la plume de l'auteur, l'intrigue qui tient en haleine, les personnages originaux et les thèmes abordés.