Titre : Partis sans laisser d’adresse

Auteure : Susin Nielsen (Traduction : Valérie Le Plouhinec)

Date de parution : avril 2019

Editions : Hélium

Sa mère, Astrid, lui avait promis que ce serait temporaire. Qu’ils ne vivraient pas longtemps dans ce Combi Volkswagen sans chauffage, ni salle de bain.

Mais les mois ont passé, et la situation n’a pas évolué. L’été est fini, l’hiver arrive. Et leurs conditions de vie se dégradent peu à peu.

Malgré tout, Félix, douze ans, doit faire face. Mentir à ses copains et aux profs de son collège afin de ne pas être séparé de sa mère. Soutenir Astrid qui ne parvient pas à garder un emploi et qui est souvent en proie à des phases de dépression. Se nourrir et tenter de conserver un semblant d’hygiène avec les moyens du bord.

Félix est tiraillé entre honte, désespoir et rancœur envers sa mère. Une seule option s’offre à lui pour se sortir de ce gouffre, participer et remporter le gain de son émission télévisée favorite.

Après mon coup de cœur pour Les optimistes meurent en premier, je me suis dirigée sans hésitation vers le nouveau roman de l’auteure canadienne qui m’a impressionnée une fois de plus.

Elle n’a pas son pareil pour se glisser dans la peau de cet adolescent qui traverse des moments très difficiles. Si le sujet est poignant, Susin Nielsen l’aborde avec légèreté.

Comme dans son précédent roman, j’ai pu apprécier son habileté à dépeindre des personnages étoffés, à nous amener à réfléchir à un thème d’actualité tout en nous immergeant avec réalisme dans une intrigue addictive de bout en bout.

J’ai dévoré ce roman jeunesse grâce à la plume savoureuse de Susin Nielsen. L’histoire du jeune Félix est tour à tour drôle et touchante. Un récit percutant et lumineux sur la précarité, l’amitié et la famille.