Premières lignes #80 : Traverser les orages

Premières lignes #80 : Traverser les orages

Premières lignes est un rendez-vous initié par Ma lecturothèque. Le principe est simple, tous les dimanches, je vais vous citez les premières lignes d’un ouvrage.


CHAPITRE 1

J’ai mes lubies et mes défauts, comme tout le monde, mais je ne suis pas quelqu’un de compliqué. Mon gros problème, c’est que j’ai tendance à avoir de la suite dans les idées. Quand ils sont de bonne humeur, mes parents disent que moi au moins je sais ce que je veux, et quand ils se sont levés du pied gauche, ils me reprochent d’être une vraie tête de mule. Tout dépend du moment. La vérité doit probablement se situer quelque part entre les deux. Moi je crois que c’est juste que je n’aime pas abandonner mes projets en cours de route. Je peux mettre longtemps à faire mon choix, mais quand ma décision est prise, alors je trace jusqu’au bout sans jamais dévier de mon but. Question de logique. De fierté, peut-être aussi.
Mon dernier challenge en date, ça a été de réussir à m’offrir une paire de bottes que j’avais repérées dans un magasin, du centre-ville. Très chic. Le week-end suivant j’ai traîné maman devant la vitrine et lorsque je les lui ai montrées, elle s’est rendu compte que j’étais sérieuse, elle a presque manqué de s’étrangler.
– Liv voyons, elles sont horribles… On dirait des vieilles pompes de cow-boy. Quelle idée étrange de vouloir porter ça à ton âge !
Je dois reconnaître qu’elle n’avait pas complètement tort. C’était le bout pointu qui faisait ça, et puis sans doute aussi les arabesques sur les côtés, mais moi ça me plaisait bien. Ce que j’aimais le plus, c’était qu’elles ne ressemblaient à rien de ce que je portais d’habitude et à rien de ce que je pouvais voir aux pieds de mes camarades de lycée.

Premières lignes #80 : Traverser les orages


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois