Batman #77

City of Bane continue avec ce numéro de Batman, toujours écrit par Tom King et dessiné majoritairement par Mikel Janin et un peu par Tony Daniel, qui propose un tournant décisif dans l'intrigue principale : Bruce se réveille.

Gotham City est sous l'emprise de Bane, les super-vilains sont devenus les policiers de la ville et le nouveau Dynamic Duo est plus dangereux que jamais. Heureusement, Damian Wayne a décidé de réagir. Pendant ce temps-là, à Paris, Catwoman a recueilli Bruce Wayne toujours endormi suite à l'affrontement dans le désert.

Comme d'habitude, Tom King découpe son épisode en deux parties distinctes qui s'alternent. D'un côté, l'aventure de Damian à Gotham - dessinée par Janin, de l'autre Bruce et Selina à Paris - dessiné par-dessus la jambe par Daniel. Sauf que cette fois, le point de vue de change pas une page sur deux parce que l'histoire de Damian s'étend largement, à se demander si King n'aurait pas pu attendre le prochain épisode pour montrer le couple - même si je comprends que cette partie de l'histoire apporte de l'espoir dans l'esprit du lectorat.

Damian est donc la star de ce numéro affrontant de nombreux personnages avant d'être face à face avec Batman. Le fils Wayne assure le spectacle, ne se démonte pas jusqu'à la fin de l'épisode qui le met face à l'une de ses plus grande crainte. C'est assez plaisant de voir que King écrit aussi bien le personnage en utilisant tout son potentiel.

La fin de l'épisode ne fera pas des heureux et des heureuses - je suis même étonné de ne pas avoir vu King recevoir des menaces de mort par des fans toxiques - mais, avouons que des signes semblent dire qu'il y a tromperie. Tout d'abord, la mise en scène qui est très brutale passant rapidement à autre chose. C'est plutôt un signe que cela n'aura pas d'incidence sur le long terme. De plus, avec Doomsday Clock censé se passer dans le futur proche - si c'est encore le cas, nous savons que le personnage impliqué y joue un rôle. J'imagine qu'un peu de sensationnalisme permet à faire parler de la série au-delà de l'envie de King de remonter Bruce Wayne à bloc.

Si la partie dans Gotham est excellente - grâce à Damian donc, celle à Paris semble être artificiellement injectée dans le récit au point que la transition finale n'existe pas ; cette pleine page arrive comme une pièce rapportée, d'autant plus que la mise en scène de Daniel ne colle pas du tout avec l'intention du récit.

Batman #77