La goûteuse d’Hitler de Rosella Postorino

La goûteuse d’Hitler de Rosella PostorinoLa goûteuse d’Hitler

Rosella Postorino

Traduit de l’italien par Dominique Vittoz

Albin Michel

2019

384 pages

Lu sur liseuse

 

J’ai été attirée par le titre. Tiens un point de vue original sur la seconde guerre mondiale me disais-je !

Quelle déception ! Ce livre divisé en trois parties n’a pas vraiment d’intérêt historique. On n’apprend rien de nouveau, et d’ailleurs l’aspect historique n’est pas l’élément important du roman. Mais quel est-il me direz-vous ? Et bien, je le cherche encore…

Rosa, recrutée d’office comme goûteuse, vit chez ses beaux-parents pendant que son jeune mari est à la guerre, sur le front russe. On ne sait pas sur quel critère elle a été choisi, pourquoi ce sont exclusivement des femmes qui goûtent les plats qui seront servis à Hitler, on ne sait pas grand-chose à vrai dire. Tout parait plaqué là, sans réflexion aucune. Et puis cerise sur le gâteau, il s’avère très vite que ce roman est centré sur une histoire d’amour entre un SS et Rosa, relation nullement passionnante d’ailleurs et qui ne fait que donner un maigre fil directeur au propos.

Rosa n’est pas seule, elle fait partie d’un groupe de femmes toutes aussi désincarnées les unes que les autres. J’ai été dans l’impossibilité complète de les différencier, ces personnages féminins sont juste esquissés, aucun caractère n’est marqué. L’une se détache vers la fin de la seconde partie parce qu’il va lui arriver quelque chose, mais cela n’est pas très bien amené.

La troisième partie est déstabilisante, elle se situe au temps présent. Elle évacue l’histoire avec rapidité.

Pour conclure, je ne me suis pas ennuyée à la lecture de ce roman mais je n’y ai rien appris et je n’y ai goûté ni l’histoire ni l’écriture, l’une comme l’autre manquant de saveur.


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois