La Confrérie des Mages – Tome II – Les Manuscrits d’Ewenlod d’Emmanuelle Ferré

Suite au coup de cœur qu'avait été pour moi la découverte du premier tome de La Confrérie des Mages, j'avais vraiment hâte de découvrir le deuxième, tout en retardant au maximum puisque le troisième n'est pas encore sorti.

Je dois dire que je suis très ennuyée en écrivant cette chronique : comment vous faire part de mon enthousiasme sans trop en dire, non seulement sur ce tome, mais aussi sur le précédent ? Je vais faire de mon mieux pour partager avec vous mon emballement.

La Confrérie des Mages – Tome II – Les Manuscrits d’Ewenlod d’Emmanuelle FerréC'est avec un grand plaisir que j'ai retrouvé Lera, Graham, Rachmann, Eachann, Kentigern, Yvanne, Edme, Sachairi, Niven, Seona et d'autres dont je tairai le nom. L'atmosphère du premier tome se reconstitue très rapidement : j'ai d'abord été surprise d'apprendre que trois années séparaient les deux opus, vu ce qui se passe à la fin du premier, mais le roman ne perd pas en efficacité narrative. Avec cette ellipse temporelle, on découvre une Lera qui devient une femme au tempérament de feu, très courtisée et pas intéressée, un Mage confirmé toujours aussi épatant mais qui sait rester aussi une élève, une amie, une sœur. Je l'ai donc trouvée presque plus attachante que dans le premier tome de la sage. D'autres problématiques s'offrent à elles, comme celle du mariage qui offre des scènes assez drôles, notamment avec ses parents, comme la question que j'ai trouvée bien plus centrale dans ce tome de la place des femmes.

La quête des manuscrits de Lorhian Ewenlod commence finalement rapidement et l'auteure parvient à en faire un événement majeur qui ne traîne pas en longueur, malgré les difficultés qu'il présente. Alistair est évidemment central ici, et là encore, Emmanuelle Ferré parvient à mêler suspens, doutes, joie et surprise en veillant à ne pas faire de cette intrigue quelque chose de pathétique ou de répétitif. Autre force de l'auteure, sa peinture des personnages : j'ai trouvé ma relation avec Murdag, Darius et Karin absolument passionnante. On les déteste d'abord, on apprend à les connaître peu à peu, on s'en méfie toujours et on apprend à les aimer, d'une certaine manière, à hauteur de ce qu'ils sont.

Ce qui m'amène à l'intrigue. Les liens entre le passé de la famille royale, les souvenirs de Lera et l'évolution des pouvoirs de certains des Mages sont inextricables. C'est une histoire vraiment complexe et finement menée : on y retrouve de la magie, des connaissances sur la nature, les mathématiques, mais aussi de l'instinct, de l'empirisme, de l'expérience. Cela peut sembler difficile à suivre et pourtant, on ne s'y perd jamais. Encore une fois, les combats sont épiques (j'ai beaucoup aimé cette quasi-réécriture du mythe du cheval de Troie), les descriptions de paysages grandioses (je pense notamment au temple sous-marin, dans lequel, j'ai tellement aimé me perdre avec Lera), les relations entre les personnages sont fines (Lera-Alistair, Tam-Lera, Yvanne-Lera, Yvanne-Alistair, Sachairi-Seona, Edme-Alistair-Indreas, Lorhian-Ishbel, Lorhian-Lera, Lorhian-Alistair, Karin-Darius, et tant d'autres...) et chacun des personnages de cette immense galerie de portraits évolue. Personne n'est laissé de côté.

Vous l'aurez compris, cette saga me rend bien élogieuse, et je vous assure que c'est à raison. Il me tarde tellement de lire le troisième tome, d'autant plus qu'ici, tout semble bien se terminer. On devine, bien sûr, quels seront les rebondissements (bien que l'on se trompe peut-être), mais je ne peux pas aller plus loin que la simple piste. L'imagination d'Emmanuelle Ferré est aussi aiguisée que sa plume, les deux peuvent réserver encore bien des surprises, j'en suis sûre.

Priscilla (@Priss0904, @litterapriscilla, Page Facebook)


wallpaper-1019588
Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois