Cigalon

En Haute Provence, sur un site magnifique très apprécié des touristes, il y a un restaurant. Depuis la terrasse, les clients peuvent se reposer, savourer l’instant et manger tout en admirant la vue. Enfin, ils pourraient déjeuner et même sûrement dîner si Cigalon, le propriétaire et cuisinier des lieux, acceptait de leur faire à manger. Car oui, Cigalon en a marre de nourrir les autres sans en profiter lui-même. Il attend également celui ou celle qui sera digne de ses talents culinaires. Un restaurant où on ne peut pas manger, quelle idée ! Un beau jour, une ancienne blanchisseuse ayant décidé de se reconvertir, ouvre son propre restaurant et fait concurrence à Cigalon… qui se remet immédiatement aux fourneaux, quitte à faire des folies.

Cigalon n’est pas une des histoires les plus célèbres de Marcel Pagnol. L’écrivain, académicien, professeur et cinéaste fit d’abord un film qui fut, selon ses propres dires, « un four sinistre devant le grand public » (seul le tournage fut un moment merveilleux). C’est sur les planches, grâce à des amateurs ou non, et sous forme de téléfilm avec Michel Galabru que Cigalon connaît cependant un nouveau souffle. Aux éditions Grand Angle, la bande dessinée de Éric Stoffer et Serge Scotto lui redonne également des couleurs. Heureusement, car Cigalon est une histoire très drôle, pleine d’ingrédients et de recettes qui donnent faim, riche de réparties savoureuses, d’une intrigue digne d’un vaudeville et de tendresse dissimulée. Un moment à part des classiques de l’auteur, mais un moment bien plaisant tout de même.

Cigalon Cigalon

Présentation de l’éditeur :
C’est dans une véritable auberge de Haute Provence, où Pagnol prenait ses repas avec toute son équipe, que fut tourné Cigalon en 1935. Henri Poupon, un des acteurs favoris de Pagnol, en était le personnage principal. « Cigalon, nous dit Pagnol, c’est l’histoire vraie d’un cuisinier qui ne voulait pas faire de bonne cuisine aux clients de son restaurant : il les méprisait et ne voulait pas leur faire apprécier ses talents culinaires. » Le succès de Cigalon fut des plus modestes. « Cigalon, reconnaît honnêtement Pagnol, n’a jamais fait rire que moi ! » Il est vrai qu’il ajoutait : « Ce qui compte, c’est qu’il est l’un des films que nous avons eu le plus de plaisir à tourner et qui est lié à mes meilleurs souvenirs de cinéma. »

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