Grisha, Leigh Bardugo

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GRISHA, les orphelins du monde

J’avais l’impression de me tenir au bord de l’abîme, de contempler les ténèbres infinies, noires et béantes d’une vie trop longtemps vécue.

Les lecteurs assidus de YA connaissent le nom de Leigh Bardugo pour sa saga Six of Crow et pour le joli succès rencontré. Grisha, dans le même univers que la saga susmentionnée raconte l’histoire d’Alina Starkov, une jeune cartographe qui serait le dernier espoir de l’humanité. Moi que la YA rebute, ai-je apprécié le premier tome de cette nouvelle saga ?

Après mes précédents essais ratés de littérature jeune adulte, j’ai voulu (encore une fois) laisser la chance à un autre roman. La faute principale à une couverture bleu et or et à l’inspiration russe que l’on me vendait sur la quatrième de couverture. J’ai donc plongé allègrement dans l’univers de GRISHA et ses mages.

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Premier constat, l’écriture est fluide et le roman se lit donc plutôt bien, même si les clichés ont la dent dure. Ne vous attendez pas à éviter le triangle amoureux (qui n’apporte pas grand chose d’ailleurs) et le personnage féminin, maladroit des premiers chapitres qui devient l’ultime espoir, tout y est. MAIS, parce qu’il y a un mais, on se laisse avoir par le roman et sans vraiment s’en rendre compte. On passe un moment agréable et je me suis même surprise à me dire qu’après tout lire la suite pourrait être une bonne chose.

Cependant, je regrette que l’univers soit si peu développé alors qu’il y a, semble-t-il, tant à faire dedans. Le système de caste des grisha est plutôt original, mais manque cruellement de développement. Quant aux personnages, ils sont quand même relativement attendus et caricaturales. Je ne sais pas vous, mais personnellement, je suis plutôt fatiguée de lire toujours les mêmes psychologies dans les personnages féminins et les mêmes destins. Parce que flûte, certaines réactions d’Alina la rend tellement naïve et idiote que j’ai souvent ri en me disant : « oh c’est fort là. Il  faut vraiment être stupide pour réagir comme ça ».

Enfin l’inspiration russe est effectivement présente surtout dans le vocabulaire utilisé plus que dans l’architecture du monde à la différence de L’ours et le Rossignol de Katherine Arden. J’espère que le second tome saura utiliser pleinement l’inspiration que la Russie peut offrir.

En conclusion, grisha n’est pas mauvais même s’il reste classique dans les mécaniques et clichés du genre. C’est un premier tome intéressant, qui se lit bien et qui donne une bonne idée de l’univers. J’attends un tome 2 plus profond et des personnages qui s’éloignent du cliché afin d’avoir une vraie richesse psychologique. Finalement, Grisha ne sera pas la grande réunion entre la YA et moi, mais il aura eu le mérite de me faire passer un bon moment.


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Grisha, Leigh Bardugo

Livre paru aux Editions Milan 

338 pages


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