Armistead Maupin – Chroniques de San Francisco ****

Armistead Maupin – Chroniques de San Francisco ****

 Éditions 10-18 – 2000 – 384 pages

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Dans un peu plus de deux semaines, je décolle pour l’Ouest américain… Et nous passons 3 jours à San Francisco. Alors, une petite relecture du premier tome des Chroniques de San Francisco s’imposait ! Je les ai dévorées il y a quasiment dix ans… Et c’est avec délectation que je me suis replongée dans le quotidien du 28 Barbary Lane à la fin des années 70 et de ses habitants, si attachants.

J’ai retrouvé Mary Ann, qui débarque tout juste de Cleveland, fuyant des parents envahissants et infantilisants. Elle rencontre Mme Madrigal qui lui offre un joint pour lui souhaiter la bienvenue dans sa demeure de Barbary Lane, sur Russian Hill… Le lendemain, la jeune femme se trouve un petit boulot de secrétaire dans une grande agence de publicité tenue par l’antipathique Edgar Halcyon, le père de la pulpeuse DeDe. Elle y fait la connaissance de Beauchamp, le mari volage de DeDe, qui ne la laisse pas insensible…

Barbary Lane, c’est aussi Brian, le coureur de jupons invétéré, qui drague au supermarché, à la laverie et écume tous les clubs branchés du moment.

C’est Michael Tolliver – alias Mouse – le gay le plus attachant de la littérature américaine ; qui drague sur patins à glace, se déguise en tout et n’importe quoi, et qui n’hésite pas à participer à un concours de danse du slip pour payer son loyer.

C’est Mona la sauvage, la touchante paumée.

C’est aussi Boris le chat.

Les scènes cocasses s’enchaînent subtilement ; certaines sont à mourir de rire, on se gausse, on se gondole, on se marre… Des dialogues tous plus croustillants les uns que les autres. Et entre les lignes, de l’émotion, brute. Des personnages sensibles. Et vrais. Même les seconds rôles sont bien croqués. Ajoutez-y un soupçon de mystère

La plume mordante de Maupin fait mouche, encore une fois. Cette relecture du premier tome des Chroniques fut on ne peut plus savoureuse et jouissive. Cette saga fait définitivement partie de mes indispensables. Je pense me replonger bientôt dans les suivants. ♡


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois