En Fait, C'est Le Rêve du Chien

Par Wolkaiw

SERVICE PRESSE 

Titre : En Fait, C'est Le Rêve du Chien
     Auteur : Joseph Kochmann
     Sorti le 15 juin
     Lu entre le 13 et le 15 juin
     Auto-édition
     Genre : humour | policier | fantasy
4eme de couverture :
Lectrices, lecteurs,
La quatrième de couverture que vous avez sous les yeux n’est pas comme les autres.Bien sûr, je pourrais vous exposer les prémices de notre récit ; l’étrange enquête de l’inspectrice Chloé Barkouaf, teckel bipède aigri, et de son assistante Polygon Sobarf, chihuahua tremblant, sur le meurtre du pauvre John MacGuffin, chat et alcoolique de son espèce.Je pourrais brièvement m’exprimer sur leurs péripéties au cœur d’Inspiterre, monde aussi merveilleux que fou, de leur traversée au cœur du sombre Royaume Traisuspé, de l’étrange Mont Croquant, de l’inaccessible Jungle Élitiste…Je m’abstiendrai cependant car, voyez-vous, ce roman cache un terrible secret.Un rebondissement qui pourrait, à jamais, changer la face du monde…
Je remercie chaleureusement Joseph pour sa confiance sans cesser renouvelée, après la trilogie Les Singes de la Bêtise, j’ai eu la chance de lire ce roman juste avant sa sortie. 

    Que vous dire ? Il n’est jamais chose aisée que de chroniquer un livre de Joseph Kochmann. J’ai, chaque fois, envie de m’arracher les cheveux afin de trouver les meilleures tournures possibles et d’être au plus près de ce que la lecture m’a procuré. En Fait, C’est Le Rêve du Chien ne déroge pas à la règle : j’ai une multitude d’éléments à aborder, d’analyses à effectuer mais je peine à tout organiser. Je vais tâcher d’être intelligible ! Wouaf, c’est parti ! 
    D-Décalé. Une fois de plus, l’auteur frappe fort ! Ce livre c’est un superbe mélange des genres, un univers unique et fascinant dans lequel l’humour côtoie le policier et la fantasy. Je m’attendais à être surprise, j’ai été conquise. Dès les premiers mots, j’ai sauté à pieds joints dans l’histoire, un plongeon immédiat dans le grand bain sans même prendre la température. L’immersion est instantanée, pour peu qu’on accepte de se laisser porter par le récit, aussi fou soit-il. Prenez place aux côtés de l’inspectrice Chloé Barkouaf et de sa fidèle acolyte Polygon pour un voyage à travers rêves et réalités. 
   D-Drôle. Imaginez un monde – créé de toutes pièces – dans lequel les animaux parlent et cohabitent. Les chiens tiennent des cafés, sont inspecteurs de police, les chats vivent dans un royaume et tout le monde semble heureux. Je dis bien semble… Un événement va venir péricliter le quotidien de tout un chacun, semant la zizanie, pour le plus grand bonheur de l’auteur et du narrateur. Entre les jeux de mots totalement délirants, les répliques cinglantes et l’humour propre à l’auteur, j’ai presque ri à chaque page. Rires francs, rires nerveux, sourires et soupirs, ce livre est truffé de scènes rocambolesques toutes plus amusantes les unes que les autres. Vous n’aurez pas le temps de vous ennuyer, c’est sûr ! Vous ne saurez même plus où donner de la tête tant le récit est dense et riche, fourmillant de croustillantes pépites que vous chercherez comme on cherche un trésor. Laissez votre instinct vous guider, réveillez l’animal qui est en vous afin de vous fondre dans le décor. 
    I-Intelligent. L’histoire part dans tous les sens et explore de nombreux sentiers mais, mais, miaou, tout est calculé, tout est prévu depuis le début ! Chaque avancée dans l’intrigue est, comme sur un échiquier, savamment orchestrée. Rien n’est laissé au hasard et bien que le récit prenne parfois des tournures insoupçonnées, les personnages – comme le lecteur – finissent toujours par retomber sur leurs pattes. Du début à la fin, Joseph nous montre qu’il maîtrise les codes du roman, mais qu’en plus de les maîtriser, il en joue et s’en joue. Il ne se contente pas de suivre les voies classiques, il brise le quatrième mur et nous happe dans son monde. C’est un récit presque interactif qui place personnage et lecteur sur un pied d’égalité, tous deux cherchant à comprendre ce qui se trame. 

     U-Unique. Un univers unique. Une plume unique. Des personnages uniques. Tout est unique, comme c’est le cas chaque fois que je lis cet auteur. Cela ne ressemble à aucun autre livre, à aucun autre auteur. C’est sa patte, sa signature qu’il appose une fois le dernier mot inscrit. L’une des grandes forces de ce livre réside justement dans son caractère unique et sans doute inclassable. On ne peut réduire ce livre à un genre, à une idée, c’est un tout à la fois vaste et multiple, une entité qui semble se déplacer et trouver un écho plus ou moins fort selon les idées véhiculées. En Fait, C’est Le Rêve du Chien n’est pas un simple livre ni même un simple rêve, c’est un assemblage harmonieux de divers éléments qui correspondent autant à une partie de la vie de l’auteur qu’à ce qu’il défend et dénonce. 

     C-Critique. Plusieurs niveaux de lecture sont envisageables. On peut y voir une enquête policière qui prend une tournure complètement What The Fuck et qui vous retourne le cerveau dans tous les sens. On peut y déceler une critique plutôt acerbe du monde de l’édition en général - une mer de requins dans laquelle de nombreux auteurs nagent ou boivent la tasse - ainsi que du mépris collectif envers les genres de l’Imaginaire. De manière plus ou moins subtile, j’ai aussi ressenti un témoignage de l’auteur sur les combats qu’il mène, aussi bien concernant les livres que la santé. C’est comme si chaque personnage était, d’une certaine manière, une partie de l’auteur, une partie de son caractère, de ses idées, de son corps etc. Critiquer le monde, pas forcément négativement, mais en prenant conscience qu’il est fait de surprises, d’aléas et de tant d’autres choses. 
    P-Passionnant. Ni une ni deux, on traverse les épreuves avec nos deux compères canins. On se surprend à douter avec Chloé et Polygon, à les encourager dans leurs prises de décisions, à avoir peur avec elles. Le choix du chien comme animal principal ne me surprend pas énormément. Je sais que Joseph les affectionne beaucoup et qu’il possède lui-même un teckel. Les personnages sont vraiment travaillés, sensibles et facilement identifiables, ils deviennent de vrais compagnons de route. D’autres animaux interviennent, quelques indices sont notamment identifiables sur la couverture. Couverture qui, au passage, est plus que réussie. Chapeau bas Hekx. L’histoire est passionnante car on ne sait jamais ce qui va se passer, on se laisse sans cesse surprendre. 
    P-Personnel. J’ai l’impression qu’à chaque nouveau livre, l’auteur met davantage de son vécu, de son histoire dans le récit. L’intrigue est imprégnée d’éléments, de revendications et de situations que j’associe à l’auteur. C’est sans doute parce que j’ai appris à le connaître que j’identifie et associe ces éléments. Un lecteur lambda n’y ferait sans doute pas attention et/ou n’aurait pas la même interprétation que moi, j’en suis convaincue. J’ai surtout entrevu une facette de l’auteur dans les personnages que sont Chloé et l’écrivain, sorte de miroirs inversés qui délivrent chacun un message. Je dois vous avouer que je trouvais Deaf (le dernier tome de la trilogie Les Singes de La Bêtise), très personnel, mais on franchit ici un cap ! On met forcément un part de soi (inconsciemment ou non) dans un récit, et en mettre trop peu parfois alourdir les propos. Toutefois, je trouve qu’ici l’auteur s’en sort vraiment bien car l’exercice n’était pas aisé. 
    S-Satirique Ah la la, quel régal que cette satire. Ce livre c’est une métaphore gigantesque, une satire incroyable du monde dans lequel nous vivons. N’y voyez pas seulement une critique déguisée du monde de l’édition, c’est bien plus que cela. C’est une analyse subtile des relations entre les individus, de leur manière de voir et s’approprier la vie. La vie c’est un tout, pas toujours cohérent, souvent surprenant. Est-ce un rêve éveillé ? Une réalité dont on souhaite s’extraire ou au contraire s’accaparer ? Libre à vous d’en décider. Hic ! Quelle voie allez-vous emprunter? L’auteur tout comme le narrateur, bien qu’on puisse les confondre à bien des égards, joue avec nos perceptions et nos repères, s’amuse avec nous mais aussi avec les personnages. 

     M-Multiple. Au cœur de ce livre, on trouve de nombreuses références à l’auteur mais aussi à la saga qu’il a écrite et publiée. C’est un théâtre mouvant, un jeu constant de mise en abîme. Je vous l’ai dit : Joseph Kochmann s’amuse en écrivant et cela se sent, cela fait du bien. Il est totalement maître de son livre, de ses idées, et il le dit haut et fort ! Personne ne le fera changer de position. Un autre aspect qui nous montre que l’auteur s’amuse : il faut preuve d’énormément d’auto-dérision et de sarcasme. Il remet sans cesse en question la place de l’auteur, son rôle ainsi que la façon dont il est perçu. C’est écrit avec beaucoup de subtilité et d’intelligence. 
      R-Rêve. Il n’y a qu’un seul passage du livre que j’ai moins apprécié que les autres, il se situe presque à la fin. Un passage dont je ne vous parlerai pas mais qui détone un peu, qui casse le rythme installé. J’en profite pour ajouter que j’ai parfois trouvé le récit un peu trop dense, un peu trop lourd, notamment dans la seconde partie du livre. J’ai davantage préféré la première moitié, là où l’histoire s’installe, où l’on découvre les personnages, l’enquête et les directions que le livre va prendre. 
    M-Mystère. Une fois le livre reposé, quelques mystères demeurent. Qu’en est-il de la récurrence des nombres 24 et 26 ? Je m’interroge toujours. Je m’interroge aussi sur l’éventualité d’une suite, de la sortie de plusieurs autres livres dans la même veine que celui-ci. Je me demande si le choix des animaux comme personnages correspond à une volonté de mettre en lumière certaines choses à la manière des fables et autres satires. L’animal pour dénoncer, l’animal pour parler du monde dans lequel nous vivons et que nous ne comprenons pas toujours. 
     A-Amitié. Chloé et Polygon scellent ici une très belle amitié qui dépasse les barrières de la réalité, franchissant des mondes insoupçonnés. Dans n’importe quelles circonstances, l’être humain a besoin d’être épaulé, soutenu, encouragé, aimé. Les relations entre individus sont très importantes, non seulement entre animaux, mais aussi entre l’auteur et ses lecteurs. En proposant un récit comme celui-ci, l’auteur dit clairement qu’il a besoin des lecteurs, que sans eux, un livre ne peut pas vivre, une histoire ne peut pas exister. Nous avons le pouvoir d’influencer sur le cours d’un livre, de l’accepter, de l’aimer, de le détester… 
    En définitive, En Fait, C’est Le Rêve du Chien est un récit totalement délirant, bien écrit, intelligent et fascinant qui vous fera voyager à la frontière du rêve et de la réalité. L’auteur brise le quatrième mur et vous invite à vivre l’histoire aux côtés des personnages : des animaux sensibles et attachants. De l’enquête à la critique de l’édition en passant par une satire du monde actuel, l’auteur propose un large éventail de thématiques toutes plus captivantes les unes que les autres. Je me régale à chaque nouvelle sortie de Joseph Kochmann, me demandant à chaque fois ce qu’il réserve à ses lecteurs. Ce roman est encore plus personnel que les autres, très abouti, coloré et déjanté. Ce fut une lecture dépaysant, dense, riche et particulièrement drôle qui nous ouvre les yeux et nous invite à rêver (ou pas). 
► 3 raisons de lire En Fait, C'est Le Rêve du Chien
- Une satire incroyable- Un univers décalé, unique et fascinant- Un récit drôle, intelligent et captivant
BONUS : Un auteur à découvrir absolument 

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