Comme l'année dernière, DC Comics anticipe le Free Comic Book Day en sortant un fascicule "preview" à petit prix dans lequel les grands auteurs de l'éditeur teasent les événements à venir. Cette année, c'est autour d'un thème et, surtout, de l'ambition de mettre en avant les super-vilain*e*s de son catalogue avec ce one-shot à petit prix, DC's Year of the Villain Special.

Year of the Villain va, comme son nom l'indique, s'étaler sur un an. L'idée vient de Scott Snyder qui imagine que Lex Luthor lègue la totalité de son argent à tous les méchants et méchantes de DC afin qu'ils puissent arriver à enfin vaincre leur adversaire. À une époque, DC aurait étalé cela sur un an mais, avec Scott Snyder, il faut que ça soit "bigger than life" même si cela sent le réchauffé ou le faux événement. De toutes façons, Year of the Villain englobe d'autres choses qui sont détaillées dans les trois courtes histoires qui suivent même si on sent que Leviathan a été greffé à cela.

Le numéro s'ouvre avec une histoire de Scott Snyder et Jim Cheung qui présente le contexte de Year of the Villains avec Lex Luthor écrivant son testament d'une manière assez dynamique. Ainsi, le scénariste arrive à lier son intrigue à celle de Tom King sur Batman sans que celui n'ait à changer ses plans (c'est gentil). On ne sait pas trop quelles répercussions en revanche cela aura sur d'autres séries même si on sait que ce qui arrive à Luthor en fin de numéro aura le droit à un mois spécial en juillet affectant tous les titres de DC. En revanche, je constate que malgré la richesse de l'univers, les auteurs se battant pour obtenir inlassablement les mêmes agences secrètes. Sans dire que l'utilisation de Amanda Waller contredit celle de Brian Michael Bendis dans Action Comics, on ne peut que constater une redite. Pour le reste, l'histoire est bien écrite, magnifiquement dessinée mais, elle ne me donne pas spécialement envie de reprendre la lecture de Justice League.

La deuxième courte histoire est écrite par Brian Michael Bendis et dessinée par Alex Maleev afin de teaser la mini-série Leviathan. Vous le savez, j'aime beaucoup le travail du scénariste en règle générale, ce qui ne m'empêche pas de reconnaître ses mauvaises habitudes. Eh bien, elles sont toutes réunies dans le début de cette histoire. Il semble même perdre du temps dans un dialogue un peu long entre Green Arrow, Batgirl et un homme que le duo poursuivait. On ne voit pas trop l'intérêt de tout cela... Heureusement, lorsque Leviathan apparaît la tension monte d'un cran même si la sauce ne prend pas complètement. Le cliffhanger est plus intriguant même si, à l'instar de ce que Snyder propose ci-dessus ou Tom King dans Heroes in Crisis, cela semble plutôt incohérent avec ce que nous avons pu lire dans d'autres titres.

La dernière histoire est un teaser un peu long et bavard à la série Batman/Superman à venir. Étrangement, c'est signé James Tynion IV et Francis Manapul plutôt que l'équipe créative dudit titre. Pour le coup, je ne suis pas du tout rentré dedans et cela ne me donne pas plus envie de lire le mensuel à venir.