Cogito

Cogito

Celle que j’étais
Est morte pour faire naître
Celle que je suis.

La note 

2/5

La critique

Après le teasing fait par Collection R et la soirée de lancement, j’avais plus que hâte de découvrir Cogito, le nouveau roman de Dixen, sur un sujet que j’apprécie tout particulièrement : l’intelligence artificielle. Malheureusement, Cogito est loin de tenir ses promesses et je ressors de ma lecture assez déçue.

Déjà, il ne se passe rien pendant les 300 premières pages, et quand je dis rien, c’est RIEN : du blabla par ci, du blabla par là, encore un peu de blabla ici et ça continue comme ça pendant des pages et des pages. Avant d’en arriver à 320-350 pages, je n’avais AUCUNE idée de l’intrigue suivie par l’auteure tant on est dans le flou, plein d’infos sont données mais il n’y a aucun fil rouge…pour un one shot de 500 pages, c’est compliqué d’imaginer une telle situation. Même quand l’intrigue se lance (enfin), tout est tellement prévisible que je suis tombée de très haut : rien que la lecture du résumé peut te faire comprendre dans quelle direction va aller le bouquin, et impossible pour moi de ne pas penser à ces 98387131309 films et bouquins qui suivent le même chemin que celui emprunté par l’auteur. Autant te dire que le sentiment de déjà-vu était bien présent tout le long de ma lecture. Aussi, j’ai eu la désagréable impression de lire un tome de Phobos mixé avec un petit peu d’Illuminae et un soupçon du film I robot, et ce sentiment que l’auteur n’arrivait pas à se détacher de ses Martiens m’a suivie tout le long du roman : de l’intrigue aux personnages en passant par la présentation du roman, tout m’a fait penser à Phobos et c’est assez gênant.
Je ne classerai même pas forcément ce roman comme thriller comme beaucoup le font, plutôt dans le conte philosophique accompagné d’une touche de SF.

Ça ne l’a pas particulièrement fait avec les personnages non plus, trop clichés à mon goût et s’enfonçant dans les mêmes stéréotypes que ceux de Phobos. Entre la riche héritière qui refuse de se balader avec un vernis mal fichu, le rouquin étranger et la protagoniste qui semble être la seule à réfléchir un peu, aucun ne m’a vraiment plu et j’ai souvent eu du mal à les cerner. Les autres ne m’ont pas plus intéressée que ça, j’ai même déjà oublié leurs prénoms…

Après il est clair que la réflexion sur l’IA est intéressante mais c’est du vu et revu dans ce genre. Quand certains auteurs essaient de faire dans l’originalité, j’ai l’impression qu’ici on s’est contentés de prendre les ingrédients qui marchent en SF, de tout mélanger et de sortir un livre qui malheureusement n’arrive pas à se démarquer des centaines d’autres qui existent déjà sur le sujet. On reste vraiment sur la base de l’IA et si tu as déjà quelques connaissances dessus, tu risques de trouver le temps long.

Bref, je passe mon tour pour celui-ci.

Merci à la Collection R pour l’envoi ! 


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois