Journal d’une fille-chien

En 2038, Josépha a 13 ans. Elle est atteinte d’hypertrichose (elle est extrêmement poilue de la tête aux pieds) et le gouvernement totalitaire qui a été élu à 95% des voix la déclare non-conforme. Elle se confie à son journal intime sur ce qu’elle vit au quotidien et sur son arrivée dans un camp où l’on s’occupe des gens comme elle, des gens différents. Certains disparaissent aussi vite qu’ils sont arrivés. D’autres ont un potentiel que la télé réalité veut exploiter.

C’est ainsi que Josépha se retrouve à l’antenne avec un garçon très petit et des sœurs siamoises. Au fil des jours, elle se lie d’amitié et d’amour aussi, et décide de tout faire pour empêcher ce « camp de concentration » d’éliminer l’intégralité de ses pensionnaires. Car c’est bien le nazisme et ses pratiques eugéniques que Laura Jaffé utilise ici pour parler de différence, de tolérance, d’identité, de liberté. Le texte tient en cent pages. Il est perturbant et plus que glaçant mais de plus en plus fascinant au fil des pages. Les lecteurs doivent être prévenus avant cette lecture mais il ne faut pas les priver d’un ouvrage aussi intelligent et efficace. Un dossier avec des précisions vient le compléter.

Journal d’une fille-chien

Présentation de l’éditeur :
La Belle et la Bête, Docteur Jekyll et Mr Hyde, Esmeralda et Quasimodo, la Princesse et le Crapaud… Au jeu des contraires, je suis celle qui perd. Je m’appelle Josépha Bellini, mais à part ma mère, qui s’en souvient ? Je suis laide comme un pou mutant et depuis treize ans que je suis née, ma laideur me tient lieu d’identité. Est-ce une raison pour vouloir me tuer ?

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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois