Les Tableaux de l’Ombre

Chronique « LES TABLEAUX DE L’OMBRE »

Scénario & dessin de JEAN DYTAR

Public conseillé : Tous public (à partir de 8 ans)

Style : humour
Paru le 9 mai 2019 aux éditions Delcourt, collection « Delcourt – Le Louvre »
14,95 euros

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Ca commence comme ça…

Une classe est en balade dans le Louvre. Un petit garçon remarque la femme d’un tableau célèbre… qui lui fait un clin d’oeil. Absorbé par cette découverte, il perd son groupe de vue.
Terrifié, le garçonnet erre dans les salles. Heureusement, une conservatrice s’occupe de lui. Pendant qu’elle cherche sa classe, il s’assied tranquillement en face d’un groupe de petits tableaux. Dedans, les personnages des tableaux s’animent…

Ce qu’on en pense

Jean Dytar, l’auteur et dessinateur de cet album, je l’avais beaucoup apprécié dans La vision de Bachus<+em>” et plus récemment Florida. Il faut dire que le monsieur sait de quoi il parle. Avec simplicité, il traite par l’exemple des sujets historiques et artistiques, en se basant sur une riche documentation.
Contrairement aux précédents albums, ce nouveau projet s’adresse aux enfants. Son but est de donner envie à nos têtes blondes d’aller admirer les tableaux dans les musées. Pour cela, il invente un monde fantastique quand la nuit tombe. Et oui, vous ne le saviez sans doute pas, mais les personnages des tableaux sont vivants ! Ils parlent, bougent, sortent même des cadres et se rendent aux fêtes qu’ils organisent. Puisqu’ils sont “humains” après tout, eux aussi sont régis par leurs émotions.
C’est la vie et les aventures d’un groupe de cinq petits tableaux (une Jalousie représentant les 5 sens) que Jean Dytar nous invite à suivre. Car la révolte gronde dans les couloirs du Louvre entre les “obscurs”, les “petits tableaux” que personne ne regardent et les tableaux célèbres que tout le monde admire…
Avec ce thème décalé et plutôt marrant, l’auteur rappelle à son lectorat que même les “petits tableaux” du Louvre sont des oeuvres d’Art à part entière et méritent d’être regardé.
Pour y arriver, Jean ne se refuse rien. Dialogues contemporains et décalés, intervention du youtuber Cyprien et même une mise-en-abime (la BD qui parle de la BD), il s’amuse des situations, tout en gardant un grand respect des oeuvres picturales.

Au dessin, Jean s’est adapté à son public. Le trait se fait plus rond, plus cartoon et la mise-en-scène reste classique.
L’ensemble est agréable à lire et peut sans doute attirer des jeunes lecteurs de BD dans les musées. Je ne ne peux qu’adhérer.


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