Le personnage central, Raul, va évoluer tout au long de cette période de sa vie: tout d'abord antipathique, il est sans cesse énervé. On le sent plein d'animosité quand cela ne se passe pas comme il le veut. On le sent lassé de tout de sa vie personnelle aussi bien que professionnel. Il ne trouve plus d'attrait à grand chose ce qui fait que cette quête pour Horacio arrive à point nommé. Puis, au contact de ses rencontres, il s'adoucira, deviendra plus humain, ressentira de l'empathie pour autrui, chose qu'il lui arrivait rarement. Il est intéressant de l'accompagner dans sa transformation intrinsèque, il en devient puissant.

C'est un roman que je qualifie de beau, qui met l'accent sur l'amour familial, sur les rencontres dues au hasard. Il soulève des questions sur ce qui s'est passé en 1936, ce qui a déchiré le pays a eu des impacts sur tous les ressortissants espagnols, qu'ils aient fuis vers la France où ils ont été parqués ou qu'ils soient restés.