Le testament d’Erich Zann de Brian Stableford

Le testament d’Erich Zann de Brian Stableford

Publié aux éditions Les Moutons électriques,

Quinze ans après la célèbre nouvelle de Lovecraft, le violon et les compositions maudites d'Erich Zann font l'objet de toutes les convoitises. Le grand détective Charles Auguste Dupin est le seul à savoir pourquoi, et à pouvoir s'y opposer. Rendu fameux sous la plume d'Edgar Allan Poe, Dupin enquête également de nouveau sur Ernest Valdemar, dont le corps a disparu : le comte de Saint-Germain est-il impliqué, et pourquoi Balzac, à l'article de la mort, s'y intéresse-t-il ?

Le Testament d'Erich Zann est un ouvrage qui regroupe deux novellas: une première novella éponyme et la seconde qui s'intitule " La fille de Valdemar ".

Brian Stableford a choisi de situer son intrigue à Paris, au 19ème siècle. J'ai adoré cette ambiance. Les rues sont sombres, on s'éclaire à la lampe ou à la bougie, c'est l'hiver et il fait très froid. Les deux intrigues débutent de la même manière: chez le narrateur, ami d'Auguste Dupin, célèbre détective. On vient les deux fois frapper à sa porte pour lui demander de l'aide afin d'éclaircir un mystère.

Brian Stableford rend hommage ici à Edgar Allan Poe et à son fameux détective Dupin qui se sert de la logique pour dénouer les enquêtes auxquelles il est confronté. Il y a aussi quelque chose d'Holmésien dans ce personnage qui observe beaucoup mais qui sait passer à l'action quand il le faut. Le narrateur et Dupin font beaucoup penser au couple Watson/Holmes et j'ai beaucoup aimé cette référence. Avec le narrateur et ce fameux détective, on suit des enquêtes qui ont trait au pouvoir d'un violon et à l'élixir de vie.

Le côté fantastique n'est pas tellement exacerbé. L'auteur choisit plutôt d'évoquer des thèmes qui sont à la mode au 19ème siècle avec la découverte de la psychiatrie: le pouvoir de suggestion ou le spiritualisme appelé spiritisme plus tard. C'est là-dessus néanmoins que l'intrigue est un peu embrouillée parfois. Les enquêtes sont plutôt ardues à suivre car le vocabulaire employé est souvent technique et j'avoue avoir parfois décroché. La fin n'est pas toujours bien claire et j'avoue avoir été déçue pour la nouvelle éponyme.

Le Testament d'Erich Zann est à réserver aux puristes, aux admirateurs de Poe qui sauront apprécier les références littéraires nombreuses.

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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois