Ella est prisonnière à Auschwitz. Elle entend de plus en plus parler de libération mais personne ne sait vraiment quand la fin de la guerre aura réellement lieu. En attendant, étant assez grande pour son âge, la jeune fille réussit à faire croire qu’elle a 16 ans et obtient le statut de couturière. Son talent et sa ténacité lui permettent de coudre des robes pour les épouses des hommes qui dirigent les lieux. Car si Ella est bien dotée d’une chose, c’est de sa rage de vivre. Elle l’associe à l’imagination de son ami Lily et ensemble elles réunissent toutes les forces dont elles ont besoin. Elles tiendront. Elles sortiront de là et se retrouveront sous un arbre bien précis auquel elles accrocheront ce beau ruban rouge qu’Ella garde et serre précieusement chaque jour, à chaque épreuve. Avant cela, il faudra rester calme face à Carla, obéir aux ordres de Marta, résister à la faim, au froid, être plus fortes que les fièvres, plus fortes que l’horreur.
Le ruban rouge est un roman surprenant par son sujet. Lier Auschwitz et la mode, quelle idée ! L’histoire d’Ella est une fiction, certes, mais Lucy Addlington s’est inspirée de la femme d’un commandant du camp qui employait des prisonnières pour lui confectionner des tenues. Au-delà du fait historique, l’auteur apporte également une réflexion sur le rapport aux vêtements, leur rôle dans la société et de quelle manière ils permettent à chacun de s’y présenter. Ella, dynamique, courageuse et attachante, raconte elle-même son histoire. Celle-ci connaît rebondissements, suspens et fortes émotions. Le texte, lui, est vivant, fluide et intelligent. Il ne cache rien mais sait toujours quand et comment dire les choses. Un exemple de lecture sur l’Holocauste que le lecteur referme le cœur tout chamboulé.
Présentation de l’éditeur :
Nous quatre : Lily, Marta, Carla et moi. Dans une autre vie, nous aurions pu être amies. Mais nous sommes à Birchwood. Ella, quatorze ans, est couturière. Pour son premier jour de travail, elle plonge dans ce monde de rubans, d’étoffes et de soie qu’elle aime tant. Mais son atelier n’est pas ordinaire, et ses clients le sont encore moins. Ella est prisonnière du camp de Birchwood, où elle confectionne les vêtements des officiers. Dans ce terrible quotidien où tout n’est qu’affaire de survie, la couture lui redonnera-t-elle espoir ?
