Sorties littéraires #16

Sorties littéraires #16

Comme chaque samedi, retrouvez toutes les sorties littéraires de la semaine qui ont attiré mon attention 😉

Et vous? Pour quelles nouveautés craquez-vous?

Sorties littéraires #16

La Librairie des cœurs brisés – Robert Hillman

Sortie : le 18 avril 2019 (Philippe Rey)

Résumé : Dans une bourgade du sud de l’Australie, dans les années 1960, débarque un jour Hannah Babel. Une Hongroise de Budapest, juive, rescapée d’Auschwitz où ont péri son mari et son fils unique. Une sorte d’extraterrestre pour les gens de Hometown, qui l’accueillent sans réticence, sidérés néanmoins lorsqu’elle annonce son intention d’ouvrir une librairie, du jamais vu en ville jusqu’alors.
Un fermier du coin, Tom Hope, lui apporte son aide. Trentenaire mutique, humble et généreux, Tom soigne ses vergers, s’occupe de ses moutons, et se console de son célibat forcé en élevant avec amour Peter, l’enfant que son ex-femme lui a laissé, dont il n’est pas le père et qu’elle lui reprendra un jour.
Hannah, la délirante, la tourmentée, s’enflamme pour Tom et l’embrase. Une telle passion entre deux êtres apparemment si étrangers l’un à l’autre peut-elle durer ? Et quel avenir pour le petit Peter, forcé de rejoindre une mère qui ne l’a jamais aimé ?

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Sorties littéraires #16

Ceux qui ont peur – Dima Wannous

Sortie : le 18 avril 2019 (Gallimard)

Résumé : Sulayma a rencontré Nassim lorsqu’elle était encore adolescente, dans la salle d’attente du psychiatre qu’ils consultaient tous les deux. C’était à Damas, à la fin du XXème siècle, avant la guerre. Puis Nassim s’est exilé en Europe ; Sulayma reste seule, dans son appartement désormais vide, au cœur d’une ville secouée par la violence. Leur unique point de contact est le récit que Nassim a écrit et qu’il lui confie, miroir déformant où la peur que chacun éprouve vient se refléter en cascade. Dans cette histoire d’amour et de souffrance qui confine au vertige, la jeune romancière Dima Wannous dévoile les engrenages de l’angoisse et les blessures d’un peuple. Entrelaçant les consciences tourmentées, elle permet aux voix d’une jeunesse brisée de résonner jusqu’à nous, dans un écho étouffé mais terrifiant.

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Sorties littéraires #16

Toutes les couleurs de la nuit – Karine Lambert

Sortie : le 17 avril 2019 (Calmann Levy)

Résumé : Le diagnostic est irrévocable. D’ici trois semaines, Vincent aura perdu la vue. Confronté à son destin, ce prof de tennis de trente-cinq ans qui avait tout pour être heureux expérimente le déni, la colère et le désespoir.
Comment se préparer à vivre dans l’obscurité ? Sur qui compter ? Alors que le monde s’éteint petit à petit autour de lui et que chaque minute devient un parcours d’obstacles, il se réfugie à la campagne où il renoue avec ses souvenirs d’enfance. Les mains plongées dans la terre, Vincent se connecte à ses sens, à l’instant présent et aux autres. Il tente de gagner le match de sa nouvelle vie.
C’est l’histoire lumineuse d’une renaissance, d’une transmission familiale et d’un amour hors normes. Une immersion sensorielle dans un univers méconnu.

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Sorties littéraires #16

Belleville City – Yannis Tsikalakis

Sortie : le 17 avril 2019 (Autrement)

Résumé : Gilet fluo sur le dos, Issa, éboueur sénégalais, nettoie dès l’aube les rues encombrées de Belleville-Ménilmontant. Les coins et recoins tortueux de ce quartier surpeuplé de Paris, Issa les connaît par coeur, tout comme ses bistrots atypiques et ses habitant cosmopolites: bobos, sans-papiers, artistes, flics et dealeurs… Ce microcosme urbain obéit à des lois bien particulières, qu’Issa va transgresser malgré lui en se lançant à la recherche de son amie Manuela, étrangement disparue.
Plongée sans fard dans le Paris d’aujourd’hui, Belleville City dessine les portraits vivants et singuliers de ceux dont on parle peu, au fil d’un style alerte qui restitue la pulsation d’un quartier mythique.

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Sorties littéraires #16

La maison des sources – Elizabeth Goudge

Sortie : le 18 avril 2019 (Mercure de France)

Résumé : Dans une petite chambre éclairée par la lueur dansante du feu, les rideaux de perse fleurie étaient tirés contre la fraîcheur du soir. Avec son lit à colonnes, sa coiffeuse enjuponnée de ruches, sa commode galbée et les gravures anciennes aux murs, cette pièce était une véritable oasis de paix dans ce monde tourmenté. Lucilla était adossée à ses oreillers ; une mantille de dentelle recouvrait ses beaux cheveux blancs. Les enfants, blottis près de la cheminée, semblaient eux aussi enfermés dans une sécurité inviolable. Comme presque toujours, chez Elizabeth Goudge, il y a une maison au centre du roman, une maison protectrice, un foyer dont les murs épais, anciens, solides, abritent une famille. Chez les Eliot, c’est Lucilla, la grand-mère, qui tient les rênes, veille au bien-être de chacun – mais aussi au respect des règles de la morale, même si autrefois, elle avait bien failli les bafouer elle-même… Aujourd’hui, dans une atmosphère en apparence apaisée, on va aimer voir s’agiter, grandir, s’épanouir tous les membres de cette attachante famille – même si certains orages grondent encore dans le lointain…

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Sorties littéraires #16

Ponti – Sharlene Teo

Sortie : le 18 avril 2019 (Buchet-Chastel)

Résumé : Szu est une ado timide et mal dans sa peau. Elle vit recluse à Singapour avec sa mère, une ancienne star de films d’horreur devenus cultes, et sa tante. Quand elle rencontre Circé, à l’aise partout, jolie, brillante, c’est le coup de foudre et l’espoir pour elle d’échapper à l’étouffant huis clos familial. C’est aussi le début d’une amitié fusionnelle. Une vingtaine d’année plus tard, en pleine crise existentielle et sur le point de divorcer, Circé est confrontée, au hasard d’un projet professionnel, à cette passion adolescente oubliée, et les souvenirs reviennent, bouleversants. Alternant les points de vue et les époques, Ponti est un roman drôle, émouvant, original, qui nous plonge dans l’ambiance du Singapour contemporain.

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Sorties littéraires #16

Le mort était trop grand – Luis Miguel Rivas

Sortie : le 17 avril 2019 (Grasset)

Résumé : À Villeradieuse, c’est le tout puissant don Efrem qui dicte les règles. Lorsqu’on travaille pour le Patron, l’argent coule à flots et la vie semble facile. Sauf quand on vous retrouve criblé de balles bien sûr, et qu’un ami aperçoit vos chaussures dépasser du fourgon prêt à partir pour la morgue. Celles de Chepe étaient vertes – Manuel ne peut pas les oublier – et identiques à celles que porte le jeune homme accoudé au bar à côté de lui. Incapable de penser à autre chose que ces mocassins, Manuel aborde alors leur propriétaire, et ce dernier, après quelques verres, lui avoue qu’il a une excellente adresse pour se fournir en vêtements de marque : la morgue. Les mocassins verts sont bien ceux de Chepe, et Manuel se trouve embarqué dans la combine.
Seul problème lorsqu’on achète ses habits dans les chambres froides : le mort est parfois trop grand, et ses assassins trop idiots. Manuel a emprunté les habits du mauvais cadavre et se retrouve ainsi poursuivi par deux hommes de main de don Efrem, persuadés d’avoir aperçu le fantôme de l’homme qu’ils venaient d’abattre. Ou peut-être a-t-il survécu ? Le Patron ne peut se permettre ce genre d’approximations, le problème doit être réglé au plus vite, d’autant que lui-même a d’autres préoccupations bien plus importantes en ce moment : séduire l’inaccessible Lorena. Elle est cultivée, délicate, il va devoir mettre toutes les chances de son côté. En prenant des cours de culture générale par exemple. À Villeradieuse, on est prêt à tout pour plaire – découvrir les règles du savoir-vivre et même dépouiller les morts.
Fresque drolatique et effrénée, Le mort était trop grand aborde le sujet de l’extrême violence des narcotrafiquants colombiens à travers le prisme de la comédie. Luis Miguel Rivas, avec son incontestable talent de conteur, se révèle ici maître de l’humour noir.

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Sorties littéraires #16

À ceux qui se croisent – Pauline Maurenc

Sortie : le 18 avril 2019 (Robert Laffont)

Résumé : Sur un coup de tête, Lucy, devenue aphone, décide de s’arracher à une vie apparemment sans histoires et quitte Nice, sa famille, ses amis, la librairie où elle travaille, pour New York.
Le choc qu’elle ressent à son arrivée dans cette ville l’oblige à affronter une femme qu’elle avait jusque-là soigneusement évitée : elle-même. Elle y retrouve un scénographe rencontré quelques semaines plus tôt en France, Paul Patterson, et leur relation, d’abord hésitante, devient vite passionnelle.
Mais elle doit rentrer d’urgence à Nice, et Paul, partir en Australie pour son travail. Leur histoire survivra-t-elle à cette séparation ? Et, avec sa voix, Lucy retrouvera-t-elle un sens à sa vie ?

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Sorties littéraires #16

Cash – Eka Kurniawan

Sortie : le 18 avril 2019 (Sabine Wespieser)

Résumé : Situé dans l’Indonésie contemporaine des voyous et des mafieux, le nouveau roman d’Eka Kurniawan est une époustouflante variation sur le thème de la vengeance.
Témoin du viol d’une simple d’esprit par deux policiers, Ajo Kawir en est traumatisé au point de devenir impuissant. L’adolescent va découvrir dans la bagarre un dérivatif à sa frustration sexuelle. Précédé par sa réputation, il est bientôt engagé pour liquider un caïd local. L’affaire se corse lorsque, à l’issue d’un corps à corps d’anthologie, il tombe amoureux de la somptueuse jeune femme employée comme bodyguard par sa future victime. Quand il lui avoue son infirmité, elle déclare vouloir l’épouser malgré tout.
Mené tambour battant, le récit nous transporte alors dix ans plus tard. Ajo Kawir est à présent chauffeur routier, et semble avoir trouvé, à sillonner l’île de Java, une forme de sagesse. Provocations, courses-poursuites, combats de boxe, rien ne l’ébranle… si ce n’est la nostalgie qui l’étreint.

Bonnes lectures!


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois