Il était une fois #3 …. Le choix du livre !

Bonjour,

Souvent sur les réseaux, les auteurs questionnent sur comment le lecteur choisi sa lecture : 

  • la couverture
  • la 4ème
  • le nom de l’auteur
  • les avis qui circulent ….

Personnellement je ne saurais que répondre…. sauf pour les avis des autres. Je les lis, ils vont m’interpeller, me donner envie de découvrir un roman et, en bonne Dory 😛 , je vais oublier le titre 😀

Je crois qu’il y a des moments, des rencontres pour les livres .C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles j’ai décidé d’arrêter les services presses…. Je n’avais pas le choix du moment de lecture, il n’y avait pas cet élan. Oh bien sûr, je prenais ( et je prends toujours) plaisir à lire mais souvent il manquait un petit truc : la bonne disposition d’esprit !!!

Pourquoi je vous parle de ça ?? Hier soir, Monsieur me demande :  » Pourquoi tu lis ce vieux bouquin alors que tu en as plein dans ta PAL ? Que ce soit la couverture ou le résumé, ils font pas envie ?? « 

Il a pas tort 😛

Il était une fois #3 …. Le choix du livre !

La mort des autres se pardonne si facilement !…

Le héros de ce livre n’a cessé d’être un nazi que le temps nécessaire à la cicatrisation, même superficielle, de quelques blessures; plus intelligent que d’autres, il a compris que la victoire de Hitler n’était qu’une question d’année : les temps sont arrivés.

Alors, il chante cette victoire, dont il voit les effets dans tous les pays, chez tous les hommes; naguère en Algérie, aujourd’hui au Vietnam, en Irlande, en Afrique, au Moyen-Orient, demain en France, peut-être. Frédéric Marais, alias Marelle, sait que les nazis ont gagné, et que le monde est à jamais empoisonné par cette victoire de la Mort.

Il exalte l’horreur, le crime, la persécution, la haine, le racisme, car c’est ce livre-là que les anciens nazis auraient dû écrire, qu’ils n’ont pas écrit, que, seul, Marelle, ou Marais, ose publier, un livre à la gloire du national-socialisme.

Si les Juifs, les Français et tant d’autres avaient su lire ce livre « Mein Kampf », le destin du monde eût changé. Si les néo-fascistes d’aujourd’hui, les partisans de l’Ordre Nouveau, les nationalistes acharnés, acceptent de livrer à la méditation de leurs consciences, les cris poussés par le héros de ce livre devant la renaissance du nazisme, de l’antisémitisme, du fascisme et même du nazisme, la face du monde ne changera peut-être pas, mais l’auteur du « Bonheur Nazi » emportera la conviction d’avoir livré son combat, avec ses armes, contre les hordes du malheur et contre sa propre peur d’avoir à quitter de force la terre, la terre bien-aimée, à qui les hommes donnent la forme de l’Enfer .

Mais voilà, j’ai feuilleté l’avertissement de ce roman… et au vu de la situation politique actuelle, du fait que l’auteur soit juif, et de bien d’autres détails dont je vous parlerais lors de ma chronique… J’ai eu envie de continuer ma lecture.

Et puis c’est un retour en arrière, j’ai rajeuni de 20 ans 😉 . Je suis revenue à l’époque où je ne lisais que des témoignages sur la violence, l’inceste… et des livres sur la 2nde Guerre Mondiale. Je voulais absolument comprendre pourquoi et comment des êtres humains pouvaient en arriver à de tels extrêmes, qu’est ce qui pouvait les amener à vouloir détruire l’autre pour ce sentir exister ?

Je n’ai pas vraiment trouvé de réponses, mais cela faisait bien 15 ans que je ne pouvais plus ouvrir ce genre de livres tellement j’avais lu et vu de détresses humaines…. Bon OK mon boulot d’éducatrice n’y était pas pour rien non plus 😛 !

Alors sincèrement je ne sais pas ce que ce livre va m’apporter, je ne sais pas pourquoi je le lis et pourquoi maintenant… Mais ce dont je suis sûre c’est que même s’il me donne envie de vomir, même si à certains passages je me trouve complètement maso, je continue de lire en me disant que je trouverai peut-être une réponse à ce choix si particulier à la fin de ma lecture, je saurais peut-être quel écho il a réveillé en moi !! 

Et vous est ce que ça vous arrive de tomber par hasard sur un livre qui ne correspond pas à vos lectures habituelles mais pour lequel vous ressentez un besoin, une envie de l’ouvrir et d’aller jusqu’au bout ?

Publicités

wallpaper-1019588
Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois