Meiko quitte son job et se retrouve sans rien, Taneda joue de la guitare et chante dans un groupe. Sortis de la fac depuis peu, ils vivent à Tokyo, dans un petit appart, peinent à boucler les fins de mois et ne sont plus tout à fait sur la même longueur d’onde. Meiko s’interroge beaucoup. Sur leur relation, leur avenir, sur son incapacité à s’engager pleinement dans une entreprise, sur sa situation de jeune chômeuse dans une mégalopole qui ne lui fera pas de cadeau. Et puis d’un seul coup, Taneda disparaît. Il revient mais quelques jours plus tard, c’est l’accident de scooter. Fatal. Meiko n’arrive pas à s’en remettre. C’est l’histoire de son deuil, de sa difficulté à refaire surface. Mais c’est tellement plus que ça.
Pour une majorité de lecteurs cette conclusion était trop rapide, incomplète, pas à la hauteur. Une vraie frustration. Alors Inio Asano a rajouté un chapitre, publié en 2017. Ce chapitre inédit se trouve à la fin de cette intégrale et il éclaire l’histoire sous un nouveau jour. Meiko a plus de trente ans et elle… Non, je vais rien dire de plus, ce serait gâcher le plaisir de ceux qui vont découvrir la « vraie » fin de Solanin. Exit donc les deux tomes sortis en 2007 et 2008, il faut ABSOLUMENT lire cette intégrale et rien que cette intégrale pour profiter pleinement de ce chef d’œuvre du manga. J’espère que le message est clair !
Solanin : intégrale d’Inio Asano. Kana, 2019. 470 pages. 19,90 euros.