Enfin la nuit

Enfin la nuitAuteur : Camille Leboulanger

Editeur : L’Atalante

Genre : Post-apo

Parution : 2011

Pages : 185

« Le ciel était embrasé. On avait bien donné des explications à la télévision, histoires de guerres, de catastrophes, d’ennemis, d’alliés. Des noms, d’autres, beaucoup de noms qui se croisaient sans grande cohérence entre eux. Alors, du coup, les gens étaient dans la rue, le regard plongé dans le feu du ciel. Le grand embrasement. Ravage. La nuit était plus claire que le plein jour. Les lampadaires devenaient inutiles. Le ciel s’était allumé le 23 janvier, sur le coup de 22 h 30. Et si, sur le moment, personne ne comprenait vraiment ce qu’il se passait, il faudrait bien admettre, une semaine plus tard, que la nuit ne retomberait plus jamais. »

Un flic, Thomas, et une adolescente, Sophie, se mettent en route vers le sud. Pour aller où ? Peu importe, ils sont vivants, ils avancent, dans ce monde aveuglant où la nuit a disparu et où le jour continuel rend fou. Peu à peu, Thomas laisse derrière lui une tombe sur un rond-point et une maison en cendres, passe la frontière… Dans ce roman envoûtant, à la fois road movie et expérience post-apocalyptique, la violence le dispute à l’humour noir.


Enfin la nuit

J’ai découvert l’auteur lors du salon Livre Paris sur le stand des éditions L’Atalante. Lorsque j’ai vu qu’il écrivait des romans post-apo, et vu que c’est un genre que j’adore, j’ai craqué pour son premier roman Enfin la nuit.

Dans ce roman, la nuit n’existe plus. Une lumière étrange et jaune a envahi le ciel et a plongé l’humanité dans le chaos. Comme dans tout roman de post-apo, la société a sombré dans l’anarchie et seule la loi du plus fort prévaut. Nous suivons Thomas qui, un jour, décide de quitter son appartement car les denrées se font de plus en plus. Il va marcher vers le sud sans but précis et va faire la rencontre d’une adolescente nommée Sophie qui va le suivre. 

J’ai bien apprécié cette lecture que j’ai lu très vite. Le roman est très court, de même que les chapitres qui s’enchainent. Le côté survie est plutôt bien retranscrit même s’il ne révolutionne pas le genre. Au final on ne sait pas pourquoi il ne fait plus nuit et on ne sait rien de l’origine de cette lumière jaune. Le roman ne cherche pas à expliquer le pourquoi du comment, mais cherche juste à suivre les deux personnages principaux. 

L’auteur n’épargne pas ses personnages et quelques passages m’ont surpris car je ne pensais pas que ça irait si loin. Mais j’ai été déçue que l’auteur ne cherche pas à rendre ses personnages attachants. On n’éprouve aucune empathie pour eux. Il faut dire qu’ils sont tous plus ou moins désagréables et froids.

Et c’est le principal défaut de ce roman : le manque d’émotion. C’est dommage car dans un roman post-apo j’aime que les personnages s’attachent entre eux, cela rend les scènes dramatiques bien plus marquantes et émouvantes ! Dans un monde de chaos, on a envie d’aimer les personnages afin de stresser avec eux pour leur survie. Dans ce roman au final on se préoccupe assez peu de leur sort.


Enfin la nuit

Enfin la Nuit est un roman post-apo sympathique mais qui ne casse pas trois pattes à un canard. Il n’est pas vraiment original mais fait tout de même passer du bon temps en compagnie des personnages. Je suis déçue du manque d’émotion et d’empathie pour les personnages, mais je conseille tout de même ce roman aux amateurs du genre.

6/10

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