Zombillénium, tome 4, La fille de l’air

Zombillénium, La Fille de l’air, d’Arthur de Pins (éditions Dupuis)

Zombillénium, tome 4, La fille de l’air

Hello les cocos ! 

Après plusieurs semaines à vous faire découvrir des coups de cœur, il est temps pour moi de vous parler de déception. Car c’est aussi ça la vie de lecteur, un jeu de roulette russe où il n’y a finalement pas toujours de coup de cœur à la clé.
Pourtant, c’était si bien parti. Je vous avais déjà parlé de cette extraordinaire saga, née de l’imaginaire d’Arthur de Pins, un sacré artiste, il y a déjà cinq ans (à relire par ici). Loulou et moi avions dévoré les trois premiers tomes avec un appétit féroce – j’en avais même fait un dossier pour la fac, c’est pour dire. Mais voilà, après une longue attente de cinq ans également, dû au développement du film éponyme, le quatrième tome de la saga s’avère être une déception à nos yeux.

Cinq ans c’est long. Trop long en tout cas, pour que je me rappelle précisément les événements des épisodes précédents. Et comme on est dans une BD et pas dans une série télé, il n’y a pas de « précédemment dans … », et comme la vie est mal faite, mes précédents tomes sont encore en carton suite à mon déménagement. J’ai donc du composer ma lecture avec une mémoire assez défaillante. Heureusement, les personnages m’avaient marquée, le contexte un peu moins par contre.

D’après mes souvenirs, le parc d’attractions Zombillénium venait de subir un véritable bouleversement en tombant sous la coupe de Belzébuth et son terrible bras droit, le vampire Bohémond Jaggar de Rochambeau. Ce dernier avait alors transformé le parc d’horreur en véritable entreprise moderne avec un plan social entraînant de nombreux licenciements (ce qui équivaut à la mort dans le monde de Zombillénium). Pire, il comptait sur le goût prononcé des visiteurs pour les frissons afin de piéger leurs âmes. Diabolique n’est-ce pas ?! 
Nous laissions donc nos héros dans la mouise, obligés d’obéir à un nouveau patron sans foi ni loi, sans grand espoir de rédemption. 

Zombillénium, tome 4, La fille de l’air

A l’entrée du tome 4, surprise, l’intrigue a fait un saut dans le temps de quelques mois, et nos héros ont mis en place une sorte de résistance clandestine. Leur but : sauver le plus d’âmes possibles des mains de Belzébuth. Mais le nouveau patron n’est pas dupe, et il va leur faire obstacle en envoyant sa nouvelle « arme » contrecarrer leur plan. Cette dernière n’est autre que Charlotte Hawkins, une sorcière venue tout droit de Nouvelle Orléans, avec une fâcheuse tendance à ensorceler les gens sur son chemin. 

L’histoire avait donc l’air de bien partir. En tout cas, c’est ce que les cinq premières pages promettaient avant que tout ne s’accélère. Au sens littéral d’ailleurs. Car contrairement aux autres tomes, on a ici l’impression que rien n’est expliqué posément. Tout est fait pour avancer vite, les motivations des méchants pas exposées, et les questions se bousculant au passage. On a aucune idée d’où sort la nouvelle sorcière, ni qui elle est, ou encore de comment les villageois en viennent à aider ceux qu’ils combattaient encore au tome précédent. Bref, la liste des questions étaient déjà bien assez longue avec les tomes précédents, il n’était peut-être pas nécessaire d’en rajouter autant (sans répondre aux autres en plus !). 

Ce tome se veut en plus très porté sur l’action, mais du coup, cela se fait au détriment de l’intrigue ou du développement des personnages. Et c’est vraiment dommage, car c’était l’un des points positifs des autres tomes. 
Dans le même domaine, j’ai aussi profondément regretté le manque d’humour. Certes, ce n’est pas la première saga qui s’assombrit au fil des temps – y a qu’à voir Harry Potter – mais ici on a l’impression de perdre l’âme de Zombillénium au passage. Car Zombillénium c’était surtout un savant mélange d’humour et de noirceur qui parfois se transformait en humour noir. Sauf ici, où il y a zéro blague. Déception de ce côté là aussi donc. 

Zombillénium, tome 4, La fille de l’air

Par contre, petit point positif. La seule chose pour laquelle je ne serais jamais déçue avec Arthur de Pins, ce sont les illustrations. Encore une fois, je suis bluffée par les graphismes ultra-réalistes des dessins. Et quand on sait que tout est fait par ordinateur, c’est encore plus impressionnant. C’est un petit peu ce qui sauve ce tome à mes yeux. 

Habituellement, cette chronique aurait été écrite à deux mains, car Loulou et moi sommes toutes les deux grandes fans de Zombillénium et de Arthur de Pins en général. Mais comme moi, Loulou a été déçue de ce dernier tome, et ne souhaitait pas s’épancher sur sa lecture. 

De mon côté, même si ça été une mauvaise expérience, j’attends quand même le prochain tome avec impatience, car je me dis que ça ne peut que s’améliorer et que ça nous apportera de belles réponses. 
En attendant, je peux me consoler en visionnant le film Zombillénium

Et vous, avez-vous apprécié ce dernier tome ? Votre avis nous intéresse vraiment, alors n’hésitez pas à nous laisser un petit commentaire (on mord pas, c’est promis). 

Bonne lecture les Cocos ! 


BONUS : 


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois