C'est lundi, que lisez-vous? #243

C'est lundi, que lisez-vous? #243

La clochette du Mandarin. Texte d'Agnès LAROCHE Eet illustrations de Marcelino TRUONG. Editions Sarbacane, 2016

Dans un village de Chine, Wei et son épouse Fang ont beau travaillé, ils sont affamées et épuisés. Un jour, un ami leur conseille d'aller voir un Sage vivant au pied de la montagne. Ce qu'il leur propose est un choix cornélien... Vont-ils accepter?

Je vous parle davantage jeudi de ce très bel album!

C'est lundi, que lisez-vous? #243

Le Géant. Texte et illustrations de David LITCHFIELD. Editions Belin Jeunesse, septembre 2017

Depuis qu'il est petit, Billy entend les histoires de son grand-père sur un Géant qui les aiderait dans toutes leurs aventures ou difficultés: l'horloge arrêtée, la mer déchaînée, le pont effondré, Benjy coincé sur le toit... Mais il n'y croit guère, un Génat!

Bref, ce qu'il lui faut pour peindre tout le haut de la fresque murale du quartier, c'est une vraie aide, pas un conte!

Et si...

David Litchfiel signe une belle histoire de différences et d'amitié, très joliment illustrée et dont je vous parle vendredi!

2/ Que suis-je en train de lire en ce moment? C'est lundi, que lisez-vous? #243

Au-revoir là-haut. Pierre LEMAITRE. Editions Albin Michel, août 2013

J'ai enfin commencé (et bien commencé) ce roman qui est dans ma PAL depuis 5 ans. Et bien sûr, je me dis: " mais pourquoi ne l'ai-je pas lu avant???!". Je comprends l'engouement qu'il y a eu autour alors même que je ne l'ai pas fini. Je me sens très proche des personnages et de leur histoire, l'écriture de Pierre Lemaitre me plaît beaucoup (même s'il nous interpelle nous lecteurs, d'une manière indirecte).

Mais que raconte ce roman? Il y en a peut-être qui ne le connaisse pas encore^^

C'est (surtout) l'histoire de trois hommes qui ont combattu ensemble et que l'on rencontre à quelques jours de l'armistice pour une ultime bataille, une ultime victoire qui ferait beaucoup de bien, celle de la côte 113. Le Lieutenant Henri D'Aulnay-Pradelle est un homme qui aime le combat et dont il estime tout le potentiel que la guerre peut lui offrir. Cette victoire ferait très bien sur ses états de service et il met donc en place une mission de surveillance. Un jeune et un vieux partent sur le no man's land. On entend trois coups de feu et aussitôt, les esprits échauffés et tendus dans l'attente de la paix explosent et un déluge de balles, de cris, de haine et de vengeance, fuse. L'assaut est donné. Parmi les Français qui courent, il y a Albert Maillard, comparable, un peu lent à la comprenette mais qui découvre quelque chose qu'il comprend très bien. Ce qui lui vaut d'être envoyé au fond du trou d'obus attenant par un coup d'épaule bien placé de son Lieutenant et d'être enseveli vivant par la pluie de terre d'un obus allemand tiré au bon moment. Non loin de là, Edouard Péricourt est au sol, blessé à la jambe et assiste à la scène. Avec douleur et volonté, il extraie Albert, qu'il ne connaît pas plus que ça, de sa "tombe" et, alors qu'il souffle enfin, reçoit un éclat d'obus en plein visage...

S'ensuivent des opérations chirurgicales, des refus, un vol de cadavre, des mensonges, une fausse identité, un mariage, de la misère, des dessins, des monuments aux morts...

Dès lors, ces trois hommes sont liés par des émotions aussi humaines que terribles: amitié, culpabilité, haine, peur, dégoût, pitié...

Tout est extrêmement bien rendu. C'est à la fois très visuel et très pudique. Albert est un personnage attachant (c'est surtout autour de sa personne que le récit tourne).

Le roman fait appel à d'autres (comme La chambre des officiers de Marc Dugain), à l'Histoire (France victorieuse, en deuil, de l'Arrière, les commerces et politiques qui en profitent...) et à ce qui aurait pu/s'est peut-être passé (d'une manière ou d'une autre).

3/ Que vais-je lire ensuite?

C'est lundi, que lisez-vous? #243

Les eaux douces d'Europe. Edouard BRASEY. Editions Ramsay, 11 mars 2019

Présentation de l'éditeur: Istanbul, l'hiver. La neige et le froid ont effacé toutes les formes, toutes les couleurs. Seul subsiste l'odeur persistante de la tourbe brûlée, le chant matinal des muezzins et le flot serré de la foule cosmopolite qui se presse aux abords du Bazar Égyptien, entre marchands de pistaches et de beureks, mendiants estropiés, porteurs d'eau et gamins gouailleurs, proximité des Eaux douces d'Europe où jadis les belles se baignaient. C'est dans ce décor insolite qu'erre le narrateur, venu à Istanbul pour tenter d'échapper à la crise profonde qu'il traverse, à la suite de son divorce et de la mort de sa mère. Par curiosité autant que par désœuvrement, il prend en filature un étrange vieillard aux allures excentriques qui immanquablement lui fausse compagnie dans une rue sans plaque et sans numéro, que le narrateur baptise la rue de l'Oubli. D'autres silhouettes émergent alors des ombres d'Istanbul - un médecin militaire ivrogne, une danseuse du ventre -, réveillant chez le narrateur la nostalgie d'un père qu'il n'a pas connu et des souvenirs d'un passé qu'il croyait à jamais enfoui. Des souvenirs qui peu à peu vont croiser le destin à la fois mirifique et pitoyable du petit vieillard dont il découvre les liens qui l'attachent à lui. Les Eaux douces d'Europe est un roman de la mémoire et de la quête du père. C'est aussi un roman consacré à une ville attachante, située à mi-chemin entre l'Orient et l'Occident, et qui nous révèle ici tous ses charmes et ses mystères : Istanbul.

D'Edouard Brasey, je ne connais que ses livres sur le merveilleux, le Petit Peuple et les Elfes en particulier. Avec ce roman, c'est une autre facette de son écriture qui me sera offerte. Et puis, Istanbul...


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois