Graphiquement on va à l’essentiel. Après m’avoir fasciné en racontant pendant plus de 300 pages l’histoire d’un banc public avec Un peu de bois et d’acier, Chabouté démontre une fois encore sa maîtrise du noir et blanc et du découpage. Son sens de la narration est un modèle du genre et son art de l’épure éblouit une fois de plus. Il fait mouche sans chichi ni fioriture, sans le moindre effet de style inutile, en gardant le regard à hauteur d’homme.
Comme disait le grand Raymond Carver, maître ès nouvelles s’il en est, « c’est pas grand-chose mais ça fait du bien. »
Fables amères : Détails futiles de Chabouté. Vents d’Ouest, 2019. 102 pages. 13,90 euros.