De si bons amis de Joyce Maynard

De si bons amis de Joyce MaynardDe si bons amis

Joyce Maynard

Traduit de l’anglais par Françoise Adelstain

Philippe Rey

330 pages

Mais pourquoi ai-je lu ce livre ? Il me tendait les bras sur son présentoir à la bibliothèque et j’avais lu de bonnes critiques.

L’héroïne a perdu la garde de son fils à cause de son alcoolisme, elle n’est pas épanouie dans son métier de photographe. En un mot, elle est perdue. Un jour, elle rencontre un couple fortuné qui va bouleverser sa vie.

C’est l’histoire d’une amitié toxique, d’un aveuglement malgré les nombreux signaux d’alerte qui clignotaient. L’atmosphère est oppressante, le malaise grandissant, on attend le drame de page en page. D’autant plus que le premier chapitre relate la fin de l’histoire. On veut juste savoir de quelle manière on en arrive là.

L’auteure montre assez justement la manière dont on peut être écartelé entre des amis que tout oppose. Elle décrit bien le processus qui mène à devenir dépendant d’un ami ou d’une amie, l’emprise que peuvent avoir certaines personnes sur d’autres en utilisant leur fragilité, leurs failles. Mais elle force le trait pour le personnage d’Elliot, elle le rend vraiment ennuyeux, ce n’était pas forcément nécessaire. J’ai trouvé les personnages trop caricaturaux. Il me semble qu’on pouvait traiter du même sujet avec des caractères moins marqués. C’est un peu cliché, tout de même, le comptable barbant…

J’ai trouvé l’écriture sans relief, des passages m’ont fait tiquer, des tournures de phrase un peu lourdes (maladresse de traduction ?), mais malgré tout l’intrigue agrippe le lecteur.

Il n’y a pas de doute ce roman est un vrai page-turner. On ne résiste pas à l’envie de poursuivre une lecture haletante et en même temps, comme souvent avec ce genre de littérature, on s’agace de la facilité avec laquelle l’auteur s’amuse avec nos nerfs, pour nous fait patienter jusqu’au drame attendu.

J’ai lu rapidement ce roman, curieuse de connaître le fin mot de l’histoire mais je n’ai pas été totalement emballée.

Je ne suis pas certaine de revenir d’autres fois vers cette auteure qui ne m’avait déjà pas convaincue avec Les filles de l’ouragan qui était pourtant bien meilleur que celui-ci (à mon humble avis).


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois