Le découpage est simple et les cadrages très travaillés, d’une précision clinique. Le dessin de Laurent Bonneau, parfois proche du photomontage, donne une impression assez statique, s’attardant souvent sur l’expression des visages en gros plan. Un parti pris graphique qui donne au déroulement du récit une froideur à la fois étrange et hypnotique. Un léger bémol tout de même, j’ai trouvé que l’album se lisait trop vite et se refermait avec un petit goût de trop peu un poil frustrant. Pas de quoi bouder mon plaisir néanmoins, le résultat reste à la hauteur de mes espérances.
Les brûlures de Zidrou et Laurent Bonneau. Grand Angle, 2019. 120 pages. 19,90 euros.