La favorite

La favorite

Sortie : 06 février 2019

Réalisation : Yórgos Lánthimos

Avec Olivia Colman et Rachel Weisz

Historique, Drame

Ma note : 13/20

J’aime toujours autant les films historiques. Ceux-ci ont le don de me faire rêver, voyager, ou encore remonter le temps. Mon regard s’est donc tout naturellement tourné vers La favorite, dont l’intrigue se situe au XVIIIe siècle sous le règne de la reine Anne. Malgré une réalisation originale, je ne suis pas ressortie totalement convaincue. La faute à des dialogues crus, et à des scènes parfois improbables. Je n’ai pas été emballée par la vision, trop décalée de la réalité (à mon sens), de cette plongée en plein XVIIIe siècle. Heureusement, j’ai trouvé les actrices campant les trois rôles principaux parfaites et convaincantes.

Début du XVIIIe siècle. Alors que Lady Sarah (Rachel Weisz) se montre tout simplement indispensable à la reine Anne (Olivia Colman) et aux affaires du royaume d’Angleterre, l’arrivée d’Abigail Hill à la cour (Emma Stone), officiant en tant que nouvelle servante, risque fort de créer des jalousies voire des tensions. Alors qu’Abigail parvient à se rapprocher de la reine, la place de Lady Sarah se trouve en effet peu à peu menacée.

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Dès le départ, le ton du réalisateur est donné : tragique et comique se mêlent, pour offrir au spectateur un résultat étonnant, original, mais qui risque de ne pas plaire à tout le monde. Si j’ai pu sourire plusieurs fois au début du film tant je me suis trouvée quelque peu désarçonnée, j’ai fini par me lasser. J’ai même par la suite levé les yeux au ciel face à quelques séquences improbables… Je n’ai pas été convaincue par l’aspect historique du film (que ce soit pour les costumes, ou encore pour les dialogues assez crus qui ne reflètent pas le XVIIIe siècle, du moins à mes yeux).

Heureusement, j’ai été plus qu’emballée par le jeu des actrices, et par la montée en tension entre les protagonistes. Rachel Weisz, en femme de pouvoir qui tient tête, est convaincante. C’est peut-être aussi le personnage qui réussit le mieux à garder la tête froide. Abigail (Emma Stone) illustre quant à elle une véritable ascension sociale, et de jeune servante plutôt innocente, et peu au fait des rivalités de la cour, finit par devenir une vraie vipère ! Le personnage de la reine Anne est quant à lui plutôt étonnant par la manière dont il nous est présenté. Olivia Colman campe ici une reine fragile, instable, soumise à des crises de goutte mais aussi à de violents changements d’humeur. J’ai trouvé ce portrait un peu trop manichéen, mais je dois vous avouer que je ne connaissais jusqu’ici la reine Anne que de nom. Je ne suis donc pas la meilleure pour savoir si ce portrait est fidèle ou non à la vraie Anne d’Angleterre.

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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois