Les démoniaques de Mattias Köping

Par Colorandbook
Auteur: a bussi      
Maison d'édition: Ring  
Genre:   thriller            
Prix: 21.00€
Pages:  372
Date d'édition: 2016


Résumé 

Tout n'est qu'illusion, surtout quand un jeu de miroirs multiplie les indices et brouille les pistes. Pourtant les meurtres qui troublent la quiétude de Giverny, le village cher à Claude Monet, sont bien réels. Au coeur de l'intrigue, trois femmes : une fillette de onze ans douée pour la peinture, une institutrice redoutablement séduisante et une vieille femme aux yeux de hibou qui voit tout et sait tout. Et puis, bien sûr, une passion dévastatrice. Le tout sur fond de rumeur de toiles perdues ou volées, dont les fameux Nymphéas noirs. Perdues ou volées, telles les illusions quand passé et présent se confondent et que jeunesse et mort défient le temps.



16/20 

Ce que j'en ai pensé : 
   
Dans l'ensemble, j'ai bien aimé cette lecture, mais cela n'a pas été un coup de coeur. J'ai apprécié que le livre aborde la notion de vengeance, au milieu d'une famille complètement tarée et malsaine. C'est un roman très cru et très noir, je préfère vous prévenir : je pense qu'il ne plaira pas à tout le monde. 


Quelle est l'histoire de ce livre? 

    Bon, dans l'ensemble, j'ai beaucoup aimé lire cette histoire, bien qu'elle soit super sombre. Entre la drogue, la prostitution, la violence psychologique et physique ou encore l"inceste, on ne peut qu'être écœuré par cette histoire qui semble tellement réelle. 

     Kimy vient d'avoir 18 ans. Son père, qui est un gros bonnet du traffic de drogue et de la prostitution dans la région, a commencé à la violer et à la vendre dès ses 15 ans, l'obligeant également à vendre de la drogue pour lui. Elle a fini par devenir une de ses meilleures vendeuses, en particulier au sein de son groupe d'amis, tous très portés sur la drogue, douce comme dure. 

     Mais maintenant que Kimy est est majeure, la jeune fille ne veut plus vendre son corps. Ce qu'elle souhaite par-dessus tout, c'est de se venger. Elle veut que son oncle, son père, et tout les hommes de cette ville qui ont abusé d'elle paient pour ce qu'ils font, à elle et aux autres jeunes femmes. 


  Un jour, elle va faire la connaissance de Henri, un professeur hanté par la dépression suite à la perte de sa fille. Grâce à la littérature, les deux personnages vont se rapprocher. Mais est-ce que Kimy peut lui faire confiance? En apprennant la vérité, ne va-t-il pas la détester? Serait-il capable de lui venir en aide? 

    Plongez dans l'univers sombre des Démoniaques. Tout au long des pages, vous découvrirez de manière très crue la noirceur humaines. 



Qui sont les personnages ? 

    Les personnages présents ici sont très intéressants, et la plupart d"entre eux m'ont fait froid dans le dos. J'ai adoré les détester. Le seul truc que je regrette c'est de pas avoir vraiment réussi à m'attacher à eux, même si j'ai quand même ressenti de la compassion pour certains personnages. 

    Kimy est sans doute le personnage qui m'a le plus touchée : même si je me suis pas vraiment attachée à elle, j'ai eu beaucoup de sympathie pour cette jeune fille qui a connu l'enfer, mais qui ne se morfond pas dans un rôle de victime et qui essaie de reprendre le cours de sa vie. Une jeune femme pleine de ressources, et d'une force de caractère incroyable. 


    Quant à la famille de Kimy, c'est difficile de les apprécier, que ce soit son père, qui est à la tête du plus gros traffic sexuel et de drogue de sa région et qui n'a pas hésité à prostituer sa propre fille, ou son oncle qui n'est pas en reste non plus. Il est tout aussi malsain que son frère. 

    Le groupe d'amis de Kimy est pour la plupart composé d'accros à la drogue. La fille du maire m'a particulièrement touchée, j'ai apprécié de voir sa descente aux enfers et l'addiction à la drogue devenir de plus en plus présente en elle. Lilou, qui est accro à la drogue et à Kimy, est un personnage également fort intéressant dans sa psychologie. 

    J'ai aimé  l'évolution d'Henri au fil des pages ! Voir cet homme complètement dévasté par la dépression progresser dans sa vie petit à petit grâce à sa rencontre avec l'héroïne et sa passion pour la littérature m'a beaucoup plu. 

    Quelques autres personnages secondaires se révèlent également  plutôt suspects, et de nombreuses personnes sont au courant, voire carrément complices, de l'odieux traffic qui règne dans la ville. 



La plume de Mattias Köping  ça donne quoi ? 


    Je dois avouer que j'ai beaucoup aimé la plume de Mattias Köping. C'est une plume très sombre, crue. L'auteur ne nous épargne jamais au fil des pages, et dispose d'une plume très visuelle. J'avais l'impression de voir les scènes se dérouler tellement c'est réaliste et bien écrit. 

En conclusion les démoniaques
  ça donne quoi? 
Dans l'ensemble, j'ai passé un bon  moment de lecture en lisant ce roman, mais attention, cependant, je ne le conseillerais pas à tout le monde. En effet, c'est un roman vraiment noir. On parle ici de viol, de prostitution, de violence, de drogue, d'inceste, de violences multiples, de manière très crue, et ça peut choquer les lecteurs les plus sensibles. 

Les + 

* Le thème principal de la vengeance, qui est super bien abordé. 
* Des personnages percutants. 
* La plume de l'auteur est très visuelle et fait passer de nombreuses émotions. 
* Une histoire riche en action, en surprises, en rebondissements et en émotions. 
* Des passages très crus mais percutants, qui font ressentir dégoût, colère ou tristesse... 

Les - 

* Peut-être un peu trop de longueurs au début du roman 
* Mon manque d'attachement aux personnages, bien que j'ai eu de la compassion pour eux 
* Un peu prévisible par moments 

Pour conclure, j'ai énormément apprécié Les Démoniaques, un roman fort et percutant qui me fait ressentir beaucoup de choses, mais qui était aussi un peu dur à lire sur le plan émotionnel. Je le conseille seulement aux lecteurs avertis. Ce qui est le plus dur, c'est que le roman est terriblement réaliste. Les personnages, l'histoire, la plume de l'auteur, tout était fort et profondément touchant dans ce roman.