Guardians of the Galaxy #2

Donny Cates continue de s'amuser avec l'univers cosmique de Marvel Comics dans la série Guardians of the Galaxy avec un numéro - toujours dessiné par Geoff Shaw - moins spectaculaire que le premier mais pas moins intéressant pour autant.

Alors que l'une des plus grandes menaces de l'univers pourrait se réincarner, les grandes puissances tentent de trouver une solution sauf que rien ne se passe comme il le faudrait. Star-Lord et Groot, errant dans l'espace seuls depuis des mois, se retrouvent un peu malgré eux à la tête de nouveaux Gardiens de la Galaxie sauf que la situation leur échappe complètement.

Donny Cates arrive à nous surprendre, non pas avec l'apparition d'un personnage très connu sur la dernière page, mais sur l'orientation de son histoire. Nous avions vu lors du précédent épisode une attaque terroriste qui semblait avoir emporté la quasi totalité des grandes personnalités de l'univers cosmique de Marvel. On pensait alors que seuls les nouveaux Gardiens avaient été épargnés. Sauf que dans ce numéro, on se rend compte que ce n'est pas le cas et Cates part plutôt du principe que si une poignée de personnages ont pu s'en sortir d'autres ont réussi à le faire. La narration de ce moment est plutôt visuelle avec des marques sur le visage alors que l'action s'est déroulée hors-champ. Et c'est une bonne idée puisque cela permet de faire avancer l'intrigue à un rythme décent.

L'autre partie de l'épisode nous permet de nous familiariser avec les membres de l'équipe qui doivent cohabiter et qui n'ont surtout pas la même vision de la situation, générant des conflits mais aussi un départ... surprenant. Du coup, nous sommes en droit de nous demander si l'équipe annoncée sur la couverture du premier numéro n'est pas plus à titre d'information qu'autre chose mais, il faut avouer que le personnage qui claque la porte ne semble pas voué à disparaître bien longtemps.

Je pense que la chose la plus surprenante reste le ton de la série. Nous sommes bien loin du côté super-héroïque de Abnett et Lanning, de celui sitcom de Bendis, ou de celui funky de Duggan ; Cates montre des personnages sales - en utilisant parfois l'excuse des moments traumatisants récemment vécus - et pas forcément très agréables. Cela ne veut pas dire qu'ils ne sont pas attachants mais le tonalité fait plus penser à une oeuvre de scifi tout droit sorti de 2000 AD ou Metal Hurlant que des comics Marvel. Je trouve ce choix intéressant en plus d'apporter quelque chose d'assez différent de ce que nous avons l'habitude de lire. C'est comme un mélange entre l'esprit 90's et un comicbook indépendant.

Guardians of the Galaxy #2