Yann Torvarc’h : journal d’un écumeur d’Eric le Parc

Bonjour,

Je connais Eric via les réseaux sociaux depuis un petit moment, mais jusque là, même si j’apprécie l’homme et son humour, je n’avais pas vraiment envie de découvrir sa plume. Il faut dire que Miss Minchin, une réécriture de princesse Sara n’ai pas un genre littéraire que j’apprécie outre-mesure. Bon après je n’ai que la référence du dessin animé 😛

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L’histoire de Sara Crewe, fille d’un riche Anglais, mise en pension, nous est racontée par miss Minchin, la directrice.

Réécrire de manière personnelle et novatrice un grand classique de la littérature jeunesse du XIXe siècle, il fallait le faire. C’est là le pari audacieux d’Eric Le Parc, qui revisite sous un angle différent « Une Petite Princesse », chef d’œuvre intemporel de Francess H. Burnett mille fois traduit et adapté.
Beaucoup connaissent déjà l’histoire de Sara Crewe, jeune demoiselle née aux Indes que son père tant aimé, un richissime gentleman Anglais, place le cœur lourd dans un pensionnat huppé de Londres. Et là, dans ce lieu presque étrange, les choses finissent par prendre un tour plus sombre… Avant que « la magie » n’opère.
Ce roman, plutôt destiné à un lectorat adulte, explore les coulisses de cette histoire du point de vue de Miss Minchin, la directrice du pensionnat. Il brosse sans concessions les dessous d’un établissement pour jeunes filles de l’époque victorienne où sous le vernis des conventions sociales, se dévoilent tous les mensonges d’un univers obsédé par le paraître, le pouvoir et l’argent…
La sévère Miss Minchin de l’œuvre originale, s’y dévoile comme une femme complexe et tourmentée et finalement… Humaine… Elle est là avec son histoire, ses rêves, ses sentiments, ses doutes et ses obsessions… C’est une femme que la vie a malmenée et qui, à force de travail est parvenue à se hisser seule, envers et contre tout… À une place où elle n’est que trop consciente d’avoir un rôle à jouer.

Découvrez ou redécouvrez ce classique de la littérature jeunesse du XIXe siècle, adapté du point de vue de miss Minchin, directrice d’un pensionnat pour jeunes filles à l’époque victorienne.

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Par contre lorsqu’il a sorti un roman SF, je me suis proposée pour le chroniquer… et oui c’est rare mais ça arrive 😀 !!!

Yann Torvarc’h : journal d’un écumeur d’Eric le Parc

4ème de couverture

Dans un futur lointain, la Terre ravagée par les guerres nucléaires est dominée par une intelligence artificielle appelée le Cube. Des humains génétiquement modifiés y vivent comme en des temps anciens. Ils y vivent dans des royaumes recréés de toutes pièces, aussi loin que possible des atroces vestiges de l’humanité d’avant et de sa civilisation… Ils y ignorent tout de leur vrai passé et des guerres qui continuent à faire rage dans l’espace, entre de grands empires parmi lesquels le Cube aspire à se créer une place.
Mais çà et là dans l’univers… Subsistent d’anciennes colonies d’humains des temps d’avant.
Ils y survivent de piraterie, sur des miettes d’espace auxquelles le Cube ne semble pas s’intéresser.
La Nouvelle Saint-Malo est un astéroïde qui croise à la périphérie de Saturne, un astéroïde percé de cavités et de galeries où s’est installée l’une de ces communautés. Yann Torvarc’h, capitaine de la frégate « L’Ankou » est un membre reconnu.
Ce roman aux accents bretonnants retrace des instantanés de sa vie de pirate… Ses aventures, ses états d’âme, ses « plans foireux »… En immersion complète dans un univers où rester humain est souvent un combat de chaque instant… Et ou chaque instant peut toujours être le dernier.

Mon avis

J’avoue avoir été surprise à la réception du livre papier…je m’attendais à quelque chose de plus conséquent… Mais finalement ce n’était pas forcément nécessaire même si j’aurais aimé un peu plus de description de l’univers.

Comme souvent dans les romans de SF (et pareil pour le fantastique et la fantasy) j’aimerai trouver une carte pour mieux me projeter dans cet univers créé de toute pièce par l’auteur …. Et même si les descriptions sont très visuelles, et qu’on arrive pleinement à voir grâce aux nombreux détails, j’aurais aimé un dessin 😀 !!

Une fois que l’on s’est adapté au vocabulaire et à la manière de parler de Yann Torvac’h on entre très facilement dans l’histoire. Les personnages sont attachants, j’aime beaucoup ce côté écorchés de la vie qui les rends très crédible. Loin d’être des anges, leur humanité n’en est que plus éclatante… oh bien sûr certains des actes commis sont « impardonnables » du moins à notre époque, mais tout est acceptable pour survivre !!!

La plume est agréable, après un échange avec l’auteur et la lecture de quelques lignes d’un autre de ses romans, je suis admirative de sa capacité à adapter son écriture à l’ambiance qu’il veut créer et à la personnalité de ses « héros » !

Conclusion

Un univers bien décrit, des personnages complexes, un choix de plume adapté à la personnalité de chacun …. de quoi plonger facilement dans le roman d’Eric et s’évader dans un univers noir mais où l’humain est d’une certaine manière plus fort que l’IA… y a même des moments où l’on se demande qui est le plus « manipulateur » 😉

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Bonne lecture ❤ !!!

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