Le livre du lundi : Strange The Dreamer

Le livre du lundi : Strange The Dreamer

Le Faiseur de rêves, tome 1

de Laini Taylor

Lazlo Strange est orphelin de guerre. Après avoir grandi dans un monastère, il se retrouve à travailler pour la prestigieuse bibliothèque de la ville de Zosma. Habillé de gris, invisible et insignifiant, il rêve tout de même : il veut retrouver une cité merveilleuse qui a perdu son nom et que tout le monde semble avoir oublié, il veut dévoiler tous ses mystères. Mais comment faire lorsqu’on est personne ?

Laini Taylor et moi, on a eu des hauts et des bas. Je dirais même des merveilleux hauts et des bas vertigineux. J’ai pourtant voulu lui laisser une autre chance et j’ai donc ouvert Strange The Dreamer !

Malheureusement, ce fut une lecture en demie-teinte : j’ai retrouvé dans ce roman tout ce que j’aime et tout ce que je n’aime pas dans l’écriture de cette auteure.

J’ai aimé son imagination explosive et sa mythologie bien maîtrisée. Ses personnages sont travaillés et on se prend d’affection pour eux, on s’émerveille aussi des décors dans lesquels ils évoluent. Mais Laini Taylor a une plume répétitive bien que très colorée et, si au début cela aide a instaurer le cadre du récit, on se lasse vite de ces échos dans le textes. La mise en place des légendes, des psychologies et des paysages prend tellement de place que ça ne laisse pas beaucoup de marge de manœuvre aux personnages. Ils subissent souvent leur état sans pouvoir agir jusqu’à ce que l’auteure débloque elle-même les verrous (mentaux ou physiques grâce à une épiphanie accommodante ou un Deus Ex Machina) pour précipiter le dénouement. C’est un procédé assez visible, une facilité  que je lui reprochais déjà dans Days of Blood and Starlight.

J’ai trouvé le dernier tiers de ma lecture très long, on comprend assez tôt ce que l’auteure essaie de nous cacher à propos de Lazlo ce qui rend le suspens poussif et cela énerve. De fait, j’ai lu raidement certains passages, manquant d’empathie pour quelques personnages devenus important au fil des pages et j’ai refermé le roman sans avoir très envie de continuer l’aventure…

C’est dommage et je suis un peu déçue que cette nouvelle tentative ne soit pas concluante mais je suis certaine que c’est une auteure qui saura enchanter plus d’un lecteurs (peut-être moins tatillons que moi) et je vous encourage à la lire quand même.

Marion Vidy

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