5 nouvelles séries qui valent le détour

5 nouvelles séries qui valent le détour

1. Agata – Tome 1: Le syndicat du crime (Olivier Berlion – Editions Glénat)

Quel est donc le point commun entre Agata Lietewski, une jeune immigrée polonaise qui trouve refuge chez un oncle américain après avoir avorté clandestinement dans son pays, et Lucky Luciano, un chef mafieux sur le point de devenir le gangster le plus puissant de la côte Est des Etats-Unis? A priori, il n’y en a aucun. Agata est à Chicago, Lucky à New York. Elle est lumineuse et enjouée, et fait le bonheur de ceux qui l’entourent. Lui est un manipulateur sans merci, pour qui tout le monde peut être acheté, du moment qu’on y met le prix. Ils sont donc clairement à mille lieues l’un de l’autre. Mais malgré tout, il est évident que les chemins d’Agata et de Lucky Luciano vont forcément finir par se croiser. D’ailleurs, rien que d’y penser, on tremble déjà pour la jolie Polonaise… Dans ce premier tome très convaincant, inspiré par des films mythiques comme « Il était une fois en Amérique » ou « Les Incorruptibles », Olivier Berlion prend le temps d’installer patiemment son décor et ses personnages. De manière convaincante, il s’appuie sur l’Amérique très cinématographique des années 30 – celle de la grande dépression, de la prohibition et de l’apogée de la mafia italienne – pour construire un drame en partie inspiré de faits réels. Un premier tome particulièrement réussi, qui plaira à tous les amateurs d’histoires de gangsters.

5 nouvelles séries qui valent le détour

2. Un peu de tarte aux épinards – Tome 1: Bons baisers de Machy (Philippe Pelaez – Javier Casado – Editions Casterman)

Il y a quelque chose de spécial dans les tartes aux épinards de Marie-Madeleine Madac Miremont. Depuis quelque temps, elles rencontrent d’ailleurs un succès fou sur le marché de Machy, un petit village dans l’Aube. Ces fameuses tartes, préparées avec amour par Marie-Madeleine et ses huit enfants (dont les prénoms commencent tous par un M à l’exception de Sarah, la plus maline de la bande), semblent avoir un effet euphorisant sur ceux qui les consomment. A commencer par le député Matemale, qui laisse tomber la langue de bois dès qu’il consomme un morceau de cette fameuse tarte aux épinards. Un politicien qui dit la vérité, voilà qui est étonnant! Et si tout ça était lié au colis DHL envoyé par erreur à Marie-Madeleine, dans lequel elle a trouvé d’étranges plantes en provenance de Somalie? « Un peu de tarte aux épinards » n’est pas forcément la série la plus originale ou la plus crédible, mais c’est un excellent divertissement, qui garantit de passer un bon moment. Alternant les dialogues loufoques, les situations cocasses et les scènes d’action, Philippe Pelaez et Javier Casado mènent leur récit tambour battant. On est curieux de voir quel sort ils réservent à la pétillante Marie-Madeleine dans le tome 2!

5 nouvelles séries qui valent le détour

3. Jakob Kayne – Tome 1: La Isabela (Mateo Guerrero – Sylvain Runberg – Editions Le Lombard)

Victoria Marcheda semble condamnée à mourir. Souffrant du choléra gras, cette fille d’un riche marchand ne reçoit pas les soins médicaux adéquats. Comme l’ensemble des habitants de La Isabela, elle est prise au piège derrière les remparts réputés infranchissables de la cité-capitale de l’île d’Hispaniola, assiégée depuis onze semaines par l’armada omeykhim de Soleman-le-puissant. Au milieu de ce chaos sans nom, un homme va pourtant parvenir à s’infiltrer dans La Isabela pour venir en aide à Victoria. Cet homme s’appelle Jakob Kayne. Lui et son frère Samuel sont les deux derniers survivants de la civilisation hyppocrate, le peuple des alchimistes-guérisseurs. Jakob a un autre don très particulier: c’est un Mange-Mémoire. Autrement dit, nul ne peut se souvenir de son visage après l’avoir croisé. Un pouvoir étonnant, qui se révèle autant un don qu’une malédiction… Premier acte de ce qui s’annonce comme une trilogie, « La Isabela » permet à Sylvain Runberg et Mateo Guerrero de poser les bases de l’univers de Jakob Kayne. On découvre ainsi un monde exclusivement maritime, qui emprunte pas mal d’éléments à l’Histoire réelle (notamment l’Inquisition et les Ottomans), tout en y ajoutant une bonne dose de fantastique. Au final, cela donne un résultat un peu fourre-tout mais spectaculaire. Voilà une série qui devrait plaire aux amateurs d’Assassin’s Creed, ce jeu vidéo qui mélange lui aussi action et Histoire.

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4. La Venin – Tome 1: Déluge de feu (Laurent Astier – Editions Rue de Sèvres)

Le train à vapeur qui mène à Silver Creek, une petite ville minière située aux confins du Colorado, n’a pas l’habitude de transporter des passagères de la trempe d’Emily. Si cette jolie jeune femme est venue dans ce coin perdu, c’est pour une bonne raison: elle a prévu de se marier avec un certain Benjamin Cartridge. Mais arrivée sur place, elle découvre que son futur mari est mort d’une crise cardiaque deux semaines plus tôt et qu’il réside désormais six pieds sous terre. Seule et sans le sou, Emily n’a pas d’autre choix que de vendre ses charmes à l’étage du saloon de Silver Creek. A son plus grand regret, elle marche ainsi dans les traces de sa mère, qui exerçait déjà la même profession à la Nouvelle-Orléans. Mais en réalité, Emily a de toutes autres ambitions que sa mère. D’ailleurs, le fait qu’elle se trouve à Silver Creek au moment précis du passage en ville du gouverneur McGrady, candidat aux élections sénatoriales, n’a rien d’une simple coïncidence… Après « Face au mur », dans lequel il racontait la vie du braqueur multirécidiviste Jean-Claude Pautot, Laurent Astier change totalement de registre et d’univers avec ce premier tome de « La Venin », un western féministe ultra-convaincant. Une histoire de vengeance qui devrait se dérouler en 5 tomes et qui s’accompagne de faux documents historiques sur la cavale d’Emily à travers l’Ouest américain. Une vraie petite pépite.

5 nouvelles séries qui valent le détour

5. Aristophania – Tome 1: Le Royaume d’Azur (Xavier Dorison – Joël Parnotte – Editions Dargaud)

En 1909, Calixte, Victor, Basile et leur mère survivent tant bien que mal dans un bidonville de Gennevilliers, près de Paris. La vie des trois enfants n’est déjà pas facile tous les jours, mais en plus ils semblent être poursuivis par des types louches, notamment un dératiseur. Plus inquiétant encore: ce dernier semble avoir joué un rôle important dans la mort aussi brutale que mystérieuse de leur père Clément, dix ans plus tôt à Marseille. Lorsque la mère des enfants se retrouve en prison, l’horizon de Calixte, Victor et Basile s’assombrit définitivement. Comment vont-ils bien pouvoir s’en sortir? C’est alors qu’intervient Aristophania Bolt, une comtesse étrange et excentrique, qui prétend avoir connu leur père. Pour mettre les trois enfants à l’abri, elle les installe dans son clos de Soubeyrac, une magnifique maison isolée située en Provence. Avec son soleil, ses calanques et ses paysages enchanteurs, cet endroit qu’elle appelle l’Azur s’apparente à un véritable Paradis sur terre pour les trois orphelins. Mais ils ne sont pas à l’abri du danger pour autant… Après avoir déjà collaboré sur « Le Maître d’armes », Xavier Dorison et Joël Parnotte inaugurent une nouvelle saga avec « Aristophania ». Avec son petit côté Mary Poppins, cette dernière est l’une des héroïnes de BD les plus insolites et les plus attachantes créées au cours de ces dernières années. Une série qui démarre sous les meilleurs auspices, à mi-chemin entre le récit fantastique et le drame social.


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois