Orphelins de Dieu

Orphelins de DieuAuteur : Marc Biancarelli

Editeur : Babel

Genre : Western

Parution : 2014

Pages : 226

Résolue à venger son frère, à qui quatre répugnantes crapules ont tranché la langue sans oublier de le défigurer, Vénérande, jeune paysanne au coeur aride, s’adjoint les services de L’Infernu, tueur à gages réputé pour sa sauvagerie, et s’embarque avec lui dans une traque sanguinaire à travers les montagnes corses du XIXe siècle.

Au gré de leur chevauchée vers la tanière des Santa Lucia – la fratrie à abattre -, L’Infernu raconte à sa « disciple » son engagement, jadis, dans l’armée des insoumis, meute de mercenaires sans foi ni loi prompte à confondre patriotisme, geste guerrière et brigandage éhonté, semant terreur et chaos de vallées escarpées en villages désolés, de tavernes et bordels immondes en marécages infestés. L’abandon avec lequel L’Infernu se livre à Vénérande, au terme d’une existence passée à chercher en vain son humanité au-delà du chaos des armes, confère au sanglant baroud d’honneur de ce vaincu de l’Histoire les vertus d’une ultime et poignante transmission, qui culmine lors de l’assaut final.


Orphelins de Dieu

Qui aurait cru que la Corse au XIXe siècle, c’était véritablement le Far Ouest? Avec ce roman, l’auteur réussi à nous narrer une histoire réaliste se situant en Corse mais avec les codes du western. Et quelle histoire ! Si vous connaissez celle de True Grit, alors ce roman vous rappellera quelque chose…

Vénérande veut venger son frère. Celui-ci s’est fait couper la langue et mutilé le visage par un groupe de brigands venus voler son bétail. Quelques années plus tard, la jeune femme va trouver l’Infernu, un vieux tueur à gage dont la réputation donne des cauchemars aux habitants afin de lui proposer un marché. Elle lui propose une petite fortune contre l’assassinat des agresseurs de son frère.

Comme tout bon roman western qui se respecte, nous avons ici une histoire sombre et violente dans une Corse aride et sauvage très loin des cartes postales. Ici la loi du plus fort règne, et les bandes de rebelles sont nombreux à terrifier les villages. Il est question de vol, de massacre, de viol, de pillage… Ce roman comporte des scènes très violentes et n’est pas à mettre forcément entre toutes les mains.

Il est beaucoup question de l’histoire de la Corse et du nationalisme et l’on retrouve même quelques figures historiques donnant un coté encore plus réaliste à cette histoire. On s’attache au personnage de l’Infernu, ce vieux criminel mourant qui cherche la rédemption mais qui accepte tout de même de se salir les mains une dernière fois. Ici pas d’humour mais une narration brute, simple et efficace.


Orphelins de Dieu

Très bonne lecture avec ce western corse qui m’a captivé de bout en large avec cette nature impitoyable et ses personnages d’une noirceur extrême. Ce n’est pas un coup de cœur car j’aurais aimé ressentir plus d’empathie envers les deux personnages principaux mais j’ai tout de même adoré ce court roman.

9/10

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