LIRE #479 et ses tentations !

Ce n’est pas tous les mois comme ça mais en février, le magazine LIRE évoque un certain nombre d’ouvrages que j’ai trouvés plutôt séduisants. Je vous propose donc de découvrir ici les titres dont la lecture me tente beaucoup.

C’est une évidence : Le nouveau, de Tracy Chevalier.

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Washington D.C., dans les années 1970. En six ans, c’est la quatrième fois qu’Osei, fils d’un diplomate ghanéen, découvre une nouvelle école. Tout heureux de rencontrer Dee, la fille la plus populaire de sa classe, il ne s’inquiète pas des manigances et de la jalousie de ceux qui voient d’un mauvais œil l’amitié entre un garçon noir et une jolie blonde. Sémillante réécriture d’Othello dans une cour d’école de banlieue aux États-Unis, ce neuvième roman de l’auteure de La jeune fille à la perle dit à hauteur d’enfant la tragédie universelle du racisme et du harcèlement. Vertigineux et actuel.

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– Après L’ordre du jour (beaucoup aimé par ici), Eric Vuillard publié La guerre des pauvres.
Les exaspérés sont ainsi, ils jaillissent un beau jour de la tête des peuples comme les fantômes sortent des murs.
Dans le faisceau des vivants, de Valérie Zenatti.
Le 4 janvier 2018, la mort d’Aharon Appelfeld plonge sa traductrice, Valérie Zenatti, dans un véritable état de choc. Car leur relation n’était pas seulement celle d’un écrivain et de sa traductrice. C’était aussi celle d’un vieil homme et d’une jeune femme, de deux amis qui se parlaient sans cesse. De quoi parlaient-ils ? D’écriture, de langues, d’amour, d’animalité, d’enfance. De la terreur d’être traqué. Ils partageaient aussi quelques silences. Ne pouvant se résoudre à perdre cette voix dont l’écho résonne en elle, Valérie Zenatti cherche à la saisir par tous les moyens, suivant une trajectoire qui la conduira jusqu’en Ukraine, à Czernowitz, la ville natale d’Aharon. Dans le faisceau des vivants révèle, à travers le récit d’une complicité rare, un portrait intime du grand écrivain qu’il fut. Aharon Appelfeld était l’une des voix les plus importantes de la littérature israélienne. Des jours d’une stupéfiante clarté, paru en janvier 2018, est son dernier roman paru en France. Valérie Zenatti est sa traductrice depuis Histoire d’une vie (prix Médicis étranger 2004).
Le chants des revenants, de Jesmyn Ward.
Dans le Mississippi, de nos jours. À treize ans, Jojo essaie de comprendre : ça veut dire quoi, être un homme ? Non pas qu’il manque de figures masculines, avec en premier chef son grand-père noir, Pop. Mais il ya les autres, plus durs à cerner : son père blanc, Michael, actuellement en détention ; son autre grand-père, Big Joseph, qui l’ignore ; et les souvenirs de Given, son oncle, mort alors qu’il n’était qu’un adolescent. Et Jojo a aussi du mal à cerner sa mère, Leonie, une femme fragile, en butte avec elle-même et avec les autres pour être la Noire qui a eu des enfants d’un Blanc. Leonie qui aimerait être une meilleure mère, mais qui a du mal à mettre les besoins de Jojo et de la petite Kayla au-dessus des siens, notamment quand il s’agit de trouver sa dose de crack. Leonie qui cherche dans la drogue les souvenirs de son frère. À l’annonce de la sortie de prison de Michael, Leonie embarque ses enfants et une copine dans la voiture, en route pour le pénitencier d’état. Là, dans ce lieu de perdition, il y a le fantôme d’un prisonnier, un garçon de treize ans qui transporte avec lui toute la sale histoire du Sud, et qui a beaucoup à apprendre à Jojo sur les pères, les fils, sur l’héritage, sur la violence, sur l’amour…

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West, de Carys Davies.
Claire Messud John Cyrus Bellman, jeune veuf inconsolé, vit avec sa petite fille de dix ans, Bess, dans leur ferme de Pennsylvanie. Un entrefilet dans la gazette locale, faisant état d’une découverte stupéfiante, va le sortir de sa mélancolie et de son désœuvrement : de mystérieux ossements gigantesques auraient été déterrés, quelque part dans le Kentucky. Nous sommes au dix-neuvième siècle, et le continent américain demeure pour une large part inexploré. Qu’y a-t-il donc à l’ouest ? Se pourrait-il que des créatures fantastiques rôdent dans les terres inconnues qui s’étendent au-delà du fleuve Mississippi ? Bellman décide d’en avoir le cœur net et, s’improvisant aventurier, part à la recherche des bêtes sauvages, en compagnie d’un jeune éclaireur indien répondant au nom de Vieille Femme de Loin. Bess, livrée à elle-même et aux bons soins d’une tante revêche, passera de longs moments, penchée sur les atlas de la bibliothèque, à suivre en imagination le périple de son père – sans se douter que les monstres n’existent pas que dans les songes ou aux confins du monde, mais qu’ils sont aussi là, bien réels, à notre porte.
Olga, de Bernhard Schlink.
L’est de l’empire allemand à la fin du XIX⊃e siècle. Olga est orpheline et vit chez sa grand-mère, dans un village coupé de toute modernité. Herbert est le fils d’un riche industriel et habite la maison de maître. Tandis qu’elle se bat pour devenir enseignante, lui rêve d’aventures et d’exploits pour la patrie. Amis d’enfance, puis amants, ils vivent leur idylle malgré l’opposition de la famille de Herbert et ses voyages lointains. Quand il entreprend une expédition en Arctique, Olga reste toutefois sans nouvelles. La Première Guerre mondiale éclate, puis la Deuxième. À la fin de sa vie, Olga raconte son histoire à un jeune homme qui lui est proche comme un fils. Mais ce n’est que bien plus tard que celui-ci, lui-même âgé, va découvrir la vérité sur cette femme d’apparence si modeste.
Grace, de Paul Lynch.
Irlande, 1845. Par un froid matin d’octobre, alors que la Grande Famine ravage le pays, la jeune Grace est envoyée sur les routes par sa mère pour tenter de trouver du travail et survivre. En quittant son village de Blackmountain camouflée dans des vêtements d’homme, et accompagnée de son petit frère qui la rejoint en secret, l’adolescente entreprend un véritable périple, du Donegal à Limerick, au cœur d’un paysage apocalyptique. Celui d’une terre où chaque être humain est prêt à tuer pour une miette de pain.
La vérité sur « Dix petits nègres », de Pierre Bayard.
Aucun lecteur sensé ne peut croire en la solution invraisem­blable proposée à la fin du célèbre roman policier Dix petits nègres. En donnant la parole au véritable assassin, ce livre explique ce qui s’est réellement passé et pourquoi Agatha Christie s’est trompée.

En jeunesse :

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La mémoire des couleurs, de Stéphane Michaka.
Mauve, un garçon d’une quinzaine d’années, se réveille dans une brocante. Il a perdu la mémoire et ignore comment et pourquoi il s’est retrouvé là. Très vite, il s’aperçoit qu’il peut lire dans les pensées. C’est le début d’un parcours semé d’embûches pour reconstituer son histoire. Tandis que le puzzle s’assemble pièce par pièce, Mauve, au-delà de son incroyable odyssée personnelle, entrevoit l’avenir de l’humanité… et le rôle crucial qu’il va y jouer.

Le rideau de Mrs Lugton, de Virginia Woolf (illustré et dans une édition bilingue).
Dans son fauteuil Windsor, Mrs Lugton coud un rideau, au coin du feu. Quand la gouvernante sombre soudain dans le sommeil, les animaux sauvages qui ornent le tissu ouvrent grand leurs yeux. Enfin libérés de toute surveillance, ils vont partir à l’aventure dans un monde exotique et secret. Mais attention, Mrs Lugton peut s’éveiller à tout instant, et les figer à nouveau dans les plis et replis de l’étoffe…

Ce numéro propose également un dossier très riche sur Michel Houellebecq et
annonce que Croire au merveilleux, un coup de cœur sur ce blog, sort en poche !

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Et vous, qu’avez-vous envie de lire ?

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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois