Ce magnifique album reprend certains des passages du célèbre et emblématique discours que Martin Luther King prononça le 28 août 1963. Il est superbement illustré par Kadir Nelson, grâce à ce qui semble être des peintures à l'huile. On y voit des paysages de différents états américains, des mains, le visage de Martin Luther King, etc.

Le discours est reproduit, traduit en français et dans son intégralité, à la fin de l'album.

Je vous en parle davantage le 10 février en lecture commune avec Enna.

J'aime beaucoup cette collection des éditions Bayard qui abordent de grands épisodes de l'Histoire par le biais d'une fiction qui met en scène un enfant, et la façon dont il vit le moment, l'événement, croise des personnalités connues...

Voici donc Angela qui vit à Birmingham dans l'Etat de l'Alabama.

En ce moi de mai 1963, il fait très chaud, pourtant la fontaine pour les Noirs n'a pas d'eau quand celle pour les Blancs coule à flots, Angela ne peut s'empêcher de rêver d'aller dans la bibliothèque alors qu'elle n'en a pas le droit, Steve, le garçon des Taylor chez qui sa mère travaille n'a pas le droit de lui parler. "Chacun à sa place"... Remarques, piques, brimades, Angela perçoit de plus en plus nettement l'injuste mise à l'écart des Noirs, juste en raison de leur couleur de peau.

Aussi lorsqu'elle entend que Martin Luther King vient le lendemain pour manifester dans leur ville, veut-elle en être. Ce que refuse ses parents, pour sa propre sécurité.

Avec Tony et les copains, elle s'y rend quand même, mais bien vite cela dégénère, les manifestants se font frapper par les policiers, embarqués par la police en prison. Angela est séparée de ses prisons, blessée aux genoux, elle est recueillie, contre toute attente, par les Taylor qui ont tout vu à la télévision, et qui sont indignés.

Avec Angela, nous revivions un épisode majeur de la Lutte pour les Droits des Noirs menée par Martin Luther King, l'un des épisodes les plus violents, montré à tout le monde par les médias, comme le souhaitait Martin Luther King et qui le sert.

L'histoire d'Angela est entrecoupée de pages documentaires fort intéressantes sur le Commerce Triangulaire et l'esclavage, la ségrégation, Rosa Parks, la non-violence, la marche pour les droits civiques...

Après Mission Dinosaure et Opération Requin, nous retrouvons la bande des Mousquetaires: Ylan, Nell et Théo.
Ils sont excités car leur auteur favori, Olivius Newton, vient dans leur collège et au Salon du Livre organisé par Magalie, libraire et marraine de Nell.
Mais dès sa sortie de l'Eurostar, le trio remarque que quelque chose cloche... Ce qui n'était qu'une impression devient rapidement une réalité.
Et si la fiction (des livres d'Olivius) avait rejoint la réalité ?
Quel plaisir de retrouver ce trio dans une nouvelle enquête avec leur spontanéité, leurs hypothèses farfelues et plus sérieuses, les clins d'œil ici et là. On frémit, on sourit avec eux.
Vivement la prochaine !

Un coeur pour deux.Shivaun PLOZZA. Editions Michel Lafon, 24 janvier 2019

J'ai adoré ce roman. ado Son sujet est grave mais son ton est drôle, léger. Il aborde des thématiques essentielles et importantes. De celles que tout ado peut être amené à vivre lui-même ou par procuration (mal-être social et scolaire, engagement en faveur des animaux, végéta*isme, amitiés, relations amoureuses, homosexualité, perte d'un être cher) et une autre, qui est la matière même du roman: la greffe, ici du coeur.

Et Marlowe, l'héroïne pas si ordinaire, de se demander si ce coeur n'a pas gardé un peu /beaucoup de son ancien propriétaire, si lorsqu'il lui a été greffé, il n'y a pas un peu de lui qui s'insinue en elle... Car Marlowe se redécouvre, elle ose répliquer, se montrer...

Mais Marlowe ne sait pas qui est son donneur. Et la famille ne souhaite pas entrer en contact même par l'intermédiaire de l'hôpital...

Dans le même temps, elle fait la rencontre de Léo, l'apprenti boucher qui travaille dans la boucherie de son père, juste à côté de l'épicerie végane de sa mère. Si on se doute dès le début que leurs relations vont aller mal avant d'aller (bien) mieux, on se régale à lire leurs petites vacheries.

Un très bon roman, qui, à bien des égards mais surtout celui du ton, me renvoie à celui de Susin Nielsen,Les optimistes meurent en premier.

Je vous en parle davantage très vite!

Beyond the clouds - Tome 1 - La fillette tombée du ciel. Nicke. Editions Ki-Oon, juillet 2018

C'est grâce à l'influence de Final Fantasy (et le X en particulier -- aah Tidus!) que j'ai souhaité lire ce manga
On fait connaissance avec Théo, 16 ans, orphelin, ancien grand lecteur de récits fantastiques résigné à la réalité qui travaille dans l'atelier de réparation de Mr Chikuwa, un grand chat.
Dans le monde où vit Théo, les humains côtoient des animaux anthropomorphiques, ou une combinaison des deux.
La ville où ils sont est appelée jaune car des fumées de cette couleur, crachées par des usines, l'enveloppent constamment, cachant la vue du ciel et des astres.
Théo aime se rendre dans ce qu'il appelle L'Île aux rêves, le Dépotoir pour les autres.
C'est là qu'il trouve un jour une fillette ailée et blessée. L'une de ses ailes n'est plus. Elle s'appelle Mia et ne se souvient de rien d'autre.
Il la recueille, la soigne, crée différents prototypes d'aile... Mais des individus en ont après Mia. Il est vrai que les humains ailés sont très rares...
Théo blessé, inconscient et Mia les met en fuit grâce à une apparition d'un gigantesque chat noir mais qui semble avoir pris toutes ses forces... Elle est depuis plongée dans un coma fiévreux.

Théo se rend dans la forêt pour aller trouver un remède auprès d'un vieux sage qui ne le lui donnera que si Théo lui apporte ce qu'il désire. Comment savoir? Théo fait aussi la connaissance de deux petites fées qui pourraient bien l'aider, malgré leur caractère farceur.
Un univers qui n'a plus rien de merveilleux, qui ne laisse plus de place au merveilleux, et pourtant... Celui-ci se fraie son chemin.
Un jeune héros attachant et courageux, une fillette mystérieuse, une énigme à résoudre, des dessins foisonnants à la façon des Studios Ghibli.
Les tomes 2 et 3 sont disponibles, vivement que je les lise!

Ce qui m'a attirée ? Cet œil bleu, l'œil turc, le nazar boncuk sur la couverture (par ailleurs pas très réussie).
Ayako est étudiante dans une école de mode de Tokyo. Elle est discrète et peu sûre d'elle. Pourtant, lorsque Hodja, un immigré turc, lui propose de travailler en tant que serveuse dans son restaurant, et malgré son procédé, elle n'arrive pas à dire non.
Dans ce restaurant, Akşehir, elle rencontre Zakuro, une danseuse orientale qui est tout son inverse et qui l'inspire, dans la vie comme pour ses études.

La cuisine turque bien sûr, mais aussi la culture turque, se dévoilent peu à peu le long du tome, tout comme un bout du passé d'Ayako.
La série compte trois tomes et tous sont sortis. Il me tarde de les découvrir!
On retrouve un peu duGourmet Solitaire de Jirô Taniguchi, notamment dans la manière dont Ayako découvre les plats. Mais cela s'arrête là, car Ayako est un personnage bien plus sympathique, et est même attachante.

Le petit garçon sur la couverture, 9 ans, est surnommé Harlem, quartier dans lequel il vit avec sa maman et ses nombreux frères et soeurs. Le propriétaire de leur appartement n'est pas un tendre et s'amuse à leur faire peur en leur donnant un préavis, avant de changer d'avis puis de vouloir les expulser à nouveau.

Un jour, Harlem reçoit une guitare en cadeau. Elle lui est offerte par son grand frère Jason ,surnommé Jazz, et qui ne vient plus beaucoup à la maison, d'autant qu'il doit enregistrer un disque ce qui permettra à sa famille d'avoir de l'argent.

A peine Harlem a-t-il effleuré les cordes, qu'un fantôme, génie, sort de l'instrument et met en garde Harlem contre le producteur pour lequel son frère pense travailler. Il s'agirait du Diable en personne qui lui prendra son âme en échange de la réussite... comme il l'a fait bien des années avant pour lui.

Cet album, comme nous l'apprend le petit dossier à la fin, brode une histoire autour de Robert Johnson (le fantôme), bluesman américain des années 1930, qui dit-on, aurait pactisé avec le Diable (le Baron Samedi dans le culte vaudou) et permet de dresser un peu du contexte social de l'époque.

L'histoire nous permet de connaître ce chanteur, les dessins sont très anguleux avec des couleurs chaudes et profondes.

Comme cela faisait longtemps que je n'avais pas ouvert ce roman! Le challenge " Cette année, je (re)lis des classiques" m'en donne le prétexte!

Je n'en suis encore qu'au début, lorsque Lockwood, nouveau locataire de la Grange, cherche à s'attirer la sympathie et la compagnie de Heathcliff. Il vient de passer une horrible nuit à Hurle-Vent, où il a fait des cauchemars et vu des fantômes, dont celui de Catherine, alors même que Heathcliff n'y parvient pas.

J'avais adoré le premier roman d'Anne Idoux-Thivet, L'atelier des souvenirs, et j'ai grand hâte de découvrir celui-ci!

Ours a une histoire à raconter alors il va voir ses amis. Mais tous sont très occupés et affairés. C'est que l'hiver approche et qu'il leur faut prendre leurs dispositions.
D'ailleurs, Ours ferait bien d'y songer aussi.
L'hiver est là, tous s'endorment, même Ours qui n'a pas pu raconter son histoire.
Lorsqu'il se réveille plusieurs mois plus tard, il sait qu'il veut raconter une histoire, mais laquelle déjà ?
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Une douce histoire d'amitié, de temps qui passe et de ronde des saisons racontée par Philip C. Stead et délicatement illustrée par Erin E. Stead chez L'école des Loisirs.

Sur Babelio, un challenge "classiques" Solidaire a été créé: à chaque lecture d'une oeuvre classique lue et critiquée, 10 cts sont reversés à l'association Savoir pour Réussir Paris. De quoi me booster davantage pour notre challenge avec Nathalie " Cette année, je (re)lis des classiques".