Nestor Burma – tome 12 – Corrida aux Champs Élysées

Chronique « NESTOR BURMA (T12) Corrida aux Champs Élysées »

Scénario et dessin de NICOLAS BARRAL, d’après le roman de LÉO MALET

Public conseillé : Ado / Adultes

Style : Polar
Paru le 9 janvier 2019 aux éditions CASTERMAN,
104 pages couleurs
18,00 euros
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Ça commence comme ça…


Nestor Burma est en vacances jusqu’à la fin du mois. Au cinéma “François 1er”, il assiste à l’avant-première de “Sourdes Menaces”. Quand la lumière revient dans la salle, le détective remarque la cicatrice d’une balle dans le décolleté plongeant d’une belle blonde, à côté de lui.
Nestor est abordé par le journaliste de cinéma, Covet. Ce dernier l’invite au bar “Le Camera Club”. Pour lui, “Sourdes Menaces” n’est pas terrible, mais “Le pain jeté aux oiseaux”, le nouveau film de Jacques Dorly, est un “gros morceau”. Le film annonce la “résurrection” de Lucie Ponceau, une star tombée dans l’oublis depuis 15 ans.
Au bar, Burma fait la connaissance d’un autre journaleux, le sympathique rouquin Jules Rabastens. À l’arrivée de la star Denise Falaise (la blonde au décolleté généreux) et de Laumier, son producteur, l’ambiance change. Quand Rabastens, ivre, s’attaque à Laumier, celui-ci décoche un coup de poing… qui finit dans la tête de Burma…

Ce que j’en pense


Nicolas Barral continue tranquillement son adaptation de Nestor Burma, les enquêtes du célèbre détective de Léo Malet. Depuis le tome 9 (“Boulevard Ossements”), il est fidèle à l’univers graphique de Tardi, le premier dessinateur de la série, dont il s’éloigne petit à petit. On ne peut plus vraiment dire “C’est du Tardi”.

Ceci dit, ce nouvel épisode est fidèle au roman original. Nous retrouvons notre enquêteur charmeur aux méthodes expéditives à Paris, dans le milieu du Cinéma. Profitant de “vacances dans la capitale”, Burma enchaîne avant-premières et soirées de lancement, grâce à ses copains journaleux. Toujours aux mauvais moment, au mauvais endroit, il est le témoin involontaire du suicide (assisté) d’une ex-star. De cadavre en cadavre, le voici parti pour enquêter sur le monde souterrain du cinéma, où drogues, fric et luttes de pouvoirs sont aussi ravageurs que des armes.

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Même si je suis “acquis à la cause” de Burma depuis longtemps, ce nouvel épisode m’a réjoui ! Le cadre parisien (pas si carte postale) y est reproduit avec force détail et l’ambiance particulière des enquêtes de Burma est toujours là. On suit avec plaisir le détective ronchon dans sa trajectoire sinueuse et chaotique.

Comme je le disais en introduction, le dessin de Nicolas Barral est dans la veine de Tardi, sans l’être complètement. La technique est très proche mais la mise en place plus réaliste. C’est moins “typé », mais ça fait parfaitement le job. Les cases sont détaillés et le trait caricatural fait des merveilles. N’oublions pas pour la bonne bouche une belle pépé dénudée, et le tour est joué ! Et hop, voici une chouette adaptation de Léo Malet sous le manteau !


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois