#PLIB2019 : La Bête du bois perdu de Nina Gorlier

Par Elhyandra @Elhyandra51

Editions Magic Mirror

Collection Enchanted

Ebook

Paru en 2018

#ISBN:9791097222062

Quatrième de couv’ :

« La Bête est insaisissable. Elle se glisse dans les sous-bois quand tombe silencieusement la nuit. Elle rampe, rugit d’une rage sourde, prête à ravager les alentours de sa fureur meurtrière. Et nul ne la rencontre sans en mourir.

La Bête n’a pas d’ombre. Elle ne laisse aucune trace après son passage, si ce n’est que le corps massacré de sa pauvre victime. Dans la pâle lumière du soir, sa fourrure se marie à l’absence de couleurs. »

Depuis qu’elle a décimé sa famille, Sybil n’a qu’une obsession : tuer la Bête et trouver enfin la quiétude dans la vengeance. Moins coquette que ses sœurs, moins prompte à se marier que les autres filles de son âge, la belle, éprise de liberté, préfère s’exercer aux arts de la chasse et manie l’arbalète avec courage.

Retenue au village par l’amour qu’elle porte à son père défaillant, elle finit par répondre à l’appel obsédant de la forêt le jour où la Bête frappe de nouveau.

Sait-elle qu’elle vient de poser le pied au cœur d’un labyrinthe inextricable fait de roses dorées, de contes oubliés et d’illusions démentes ?

Les rêves et les cauchemars, les histoires et les réalités se mélangent dans ce bois perdu où les reines mangent les cœurs des jeunes filles et où les princes cachent des monstres …

Mon avis :

Cette lecture est réalisée dans le cadre du PLIB2019, je remercie la Maison d’édition Magic Mirror pour avoir offert le fichier numérique aux jurés :

  • L’intrigue :

On est dans une réécriture de conte, ici celui de la Belle et la Bête. On commence par le très célébrissime « il était une fois… » qui donne tout de suite le ton.

Le texte est composé de deux récit entremêlés, un conte avec le Prince Espérance qui reçoit comme dons des fées une qualité et un défaut choisis par ses parents, l’Esprit et l’Orgueil. On saura de loin en loin ses choix en grandissant et les conséquences jusqu’à ce que le conte s’imbrique à l’histoire principale.

Pour la réécriture en elle-même, nous faisons la connaissance de Sybil enfant qui pleure la perte de sa mère, tuée par la Bête et consolée par sa grand-mère qui lui conte des histoires. On la retrouve 10 ans plus tard, âgée alors de 17 ans et n’étant pas emballée à l’idée de se marier mais les finances catastrophiques de la famille ne permettent pas vraiment d’autres choix. C’est une nouvelle attaque de la Bête qui lance Sybil dans sa quête pour traquer le monstre au coeur de la forêt armée de l’arbalète de son grand-père, seule arme à avoir blesser la créature. Perdue, elle fera d’étranges rencontres dont celle de Rose qui lui apprend que la forêt est vivante et joue avec la raisons de ceux qui se perdent sous sa ramure. La folie et l’amnésie guettent Sybil qui fait tout pour garder la mémoire et retrouver son chemin.

  • Les personnages et les clins d’oeil :

Sybil Lockart est notre héroïne principale, elle est déterminée à se venger de la Bête. C’est une jeune femme qui refuse les conventions cette quête est autant une recherche d’émancipation que la volonté de soulager sa conscience, on comprendra pourquoi dans le récit.

Rose est une jeune femme amnésique, elle oublie absolument tout quasi instantanément et Sybil deviendra son point d’ancrage. On ne sait depuis combien de temps elle erre dans la forêt mais son amie lui offre l’espoir d’en sortir.

La forêt est une entité vivante à part entière, elle change et perd les gens sous sa frondaison où même les rayons du soleil ont du mal à pénétrer. Les gens qui y vivent n’ont jamais entendu parler de la Bête ce qui est tout de même curieux depuis le temps qu’elle frappe les villageois. Parvenir au coeur de la forêt est ardu et se mérite, la folie guette.

Au fil des pages on rencontre plusieurs personnages de divers contes en plus de celui qui est réécrit : Le petit Chaperon rouge, La Belle au bois dormant, Le Petit Poucet et Blanche Neige pour ceux que j’ai repéré. La créature en elle-même reste un mystère jusqu’à la fin, on sait juste qu’elle existe depuis un siècle, peut-être est-elle immortelle, en tout cas elle revient de loin en loin pour tuer un villageois principalement quelqu’un de la famille de Sybil et s’en va.

  • Ce qui m’a gêné :

Globalement, c’est un livre qui se lit bien mais j’ai deux choses qui m’ont mitigé.

D’abord la profusion de coquilles qui ont gêné ma lecture, ça me sort de l’histoire personnellement et je ne parle pas forcément d’un -s ou un -e qui manque ou en trop mais parfois des mots manquants ou inversés ainsi que des erreurs de conjugaison.

L’autre point c’est dans l’histoire elle-même, entre 50 % et 80 % du récit j’avais du mal à rester attentive avec l’impression de tourner en rond et la folie qui guettait Sybil rendait ce long passage assez lourd, j’avais la sensation de ne pas avancer mais arrivée au coeur de la forêt il y a eu un mieux surtout quand parvient la confrontation avec les explications et le changement de points de vue qui re-dynamise le tout.

En bref, une nouvelle réécriture de conte à mon actif, j’ai noté un style plutôt fluide un début et une fin plutôt sympas, une perte de vitesse au milieu mais il faut dire que le thème de la folie n’est pas spécialement mon dada donc il peut y avoir de ça aussi. Autrement, j’ai apprécié les clins d’oeil aux divers contes et j’aime bien les récits entremêlés et les changements de point de vue qui dynamisent toujours une histoire quand on suit bien, ce qui est le cas ici. J’espère lire le nouveau roman de Laetitia Arnould avant le prochain vote.

L’autrice tient également un blog : Moonlight Symphony

D’autres avis chez : Amanda.

Bonne lecture !