Une vie à Schtroumpfer – Peyo

Chronique « UNE VIE À SCHTROUMPFER – Biographie en images de Peyo (1928-1992) »

de VINCENT ODIN
Dessin de PEYO

Public conseillé : Tout public (à partir de 10 ans)

Style : Biographie
Paru le 15 novembre 2018 aux éditions DANIEL MAGHEN
59 euros
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La collection


La galerie Daniel Maghen (spécialisée en bande dessinée) a diversifié ses activités depuis plusieurs années. Au delà des expositions-vente d’originaux, Maghen est un éditeur à part entière. Au programme, il y des parutions d’albums et d’illustration de ses “auteurs maisons”, mais aussi une collection de monographie dirigée par Vincent Odin, graphiste et illustrateur. Marqués par un haut niveau qualitatif, ces ouvrages bénéficient d’un façonnage réalisé avec grand soin. Des pages bien lourdes et épaisses, une qualité d’impression souvent réservée au livres d’art, le résultat est un magnifique très gros livre qu’il faut apprécier, confortablement installé dans son canapé.
Les auteurs qui ont eut les honneurs de cette collection sont soit contemporains (Juillard, Vicomte, Cosey) ou “historiques” (Tillieux, Tibet et Will). Ce nouvel opus est consacré au maître Peyo.

Ce que j’en pense


Une fois de plus, le travail réalisé par les éditions Maghen et Vincent Odin, le concepteur de la collection, est remarquable. même si Peyo n’est pas un auteur que j’admire le plus (dans le registre “patrimonial”), son apport à la BD franco-belge et le succès planétaire et inédit de ces séries en fout un maître incontesté.

Après une introduction de Walthery (qui fut son élève) et de Vincent Odin, nous entrons dans le vif du jett. Comme toujours, cette biographie est traitée chronologiquement en “moment de vie”.

La période de jeunesse (1945 à 1951) nous fait découvrir ses envies et qualités balbutiantes. Influencé
par le travail de Walt Disney et de Hergé, nous découvrons beaucoup de croquis, quelques travaux publicitaires, pour finir par l’apparition du petit page, nommé Johan.

Les années Spirou (à partir de 1952) permettent de voir la maturation de son dessin. Le trait s’affirme et devient plus personnel. Il y développe son “Johan et Pirlouit” avec un sens de la lisibilité et de l’énergie.

Le succès aidant, les années Studio (où il s’entoure de collaborateurs) sont des années de production intensive. Avec Will, Walthery, Wasterlain, Derib ou Gos, Peyo fait vivre en parallèle Les Schtroumpfs, Benoit Brisefer, Jack et Célestin et Joahn et Pirlouit (qu’il continue en solo). Le matériel est dense, somptueux et varié. les reproductions de planches originales permettent d’apprécier toute la qualité du dessin, sans masquer le travail (crayonnés, repentis et calques de couleurs).

Enfin, les années d’animation (“la flûte à six schtroumpfs” et les dessins animés des studio “Hanna-Barbera” mettent en lumière un véritable businessman, qui apprend un nouveau métier (Storyboard et narration audiovisuelle).

L’ensemble des périodes-chapitres de la monographie est parsemé d’extraits d’interviews que Peyo a donné au cours de sa vie (il est mort en 1992), qui animent son oeuvre et l’éclaire de ses qualités humaines.

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Le choix des planches, illustrations et croquis présentés est impeccable. Magnifié par la qualité d’impression et la volonté de montrer au plus prêt l’oeuvre graphique d’origine, le résultat est somptueux et permet de se rendre compte à quel point Peyo fut un grand-grand monsieur de la BD franco-belge.

Merci encore aux éditions Maghen et à Vincent Odin pour ce travail de fourmis.


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