Titre : POV, Point of view

Auteur : Patrick Bard

Date de parution : août 2018

Editions : Syros

Tout a commencé de manière si simple, si banale. Alors que Lucas télécharge un film de super-héros, une vidéo apparaît sur son écran d’ordinateur. L’adolescent est immédiatement attiré par les images pornographiques qui défilent sous ses yeux.

Puis, c’est l’engrenage, la perte de contrôle. Les clics se succèdent jusqu’à l’obsession, l’addiction. Son besoin de visionner des films pornographiques augmente, jusqu’à en perdre le sommeil. Les répercussions sur sa vie sociale, ses notes et sa santé s’aggravent de plus en plus.

L’aveuglement des parents durent longtemps, trop longtemps. Quand ils découvrent la vérité, ils sont stupéfaits, désemparés face au comportement de Lucas. Ils décident d’interdire l’accès à internet à leur fils. Mais ce sevrage brutal ne fera qu’empirer les choses.

Après avoir abordé l’embrigadement dans le percutant Et mes yeux se sont fermés, Patrick Bard évoque cette fois-ci un autre sujet difficile chez les adolescents. Un sujet tabou, et pourtant, il est essentiel d’en parler car les dangers d’internet sont bien présents.

À travers le point de vue de Lucas, on découvre les émotions ressentis par le jeune garçon qui devient dépendant. Des scènes de sexe virtuelles qui donnent aux adolescents une image faussée de la réalité et des relations sexuelles telles qu’elles le sont vraiment.

Un récit très bien documenté, crédible. Le lecteur assiste à la spirale dans laquelle est entraîné Lucas mais aussi à sa reconstruction dans un centre spécialisé.

Un roman jeunesse coup de poing qui aborde avec réalisme le sujet de l’addiction au cybersexe chez les adolescents. Une lecture indispensable, nécessaire, à glisser aussi bien entre les mains des ados que des parents.