Juges et Coupables

Juges et Coupables
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Juges et Coupables
Titre : Juges et Coupables
     Auteur : Guillaume Herambourg
     Sorti le 27 août 2018
     Lu en novembre
     Auto-édition
     Genre : thriller psychologique
4eme de couverture :
Juges et Coupables, un thriller psychologique pas comme les autres... Un roman social, initiatique, philosophique et métaphysique qui interrogera vos sens les plus profonds. Une écriture originale pour une intrigue puissante et percutante comme coupée au rasoir. Elle commence dans les profondeurs et les ténèbres abyssales où règnent l’incertitude, l’enfermement et l’obscurité la plus totale vers une lente montée au ciel et à la lumière. L’itinéraire littéraire de l’âme perdue d’un jeune délinquant nommé Luce au cœur d’une folie furieuse et meurtrière en suivant de noirs désirs… Autour de cet être humain en chemin vers sa destinée, et de son monde, deux nuances : D’un côté, le journal intime de Lucia, lecture inspirante d’une expérience intérieure telle la lune dans la nuit noire. Ses pensées sauvages, sa poésie, son « savoir aimer », ses méditations sur la vie. Une volonté de pleine conscience, de sagesse, d’être libre. Force mentale bienveillante et humaniste. Mais, qui est Lucia ? Et de l’autre, derrière la lumière, comme une ombre, une force brute, les paroles amères d’une sombre résurgence trouble et manipulatrice, celles de Jack. Qui est Jack ? Une histoire contemporaine, romanesque et humaniste. Un livre écrit à cœur ouvert… Jugé coupable.
Je remercie Guillaume Herambourg pour ce partenariat et cette lecture plutôt atypique. 
Juges et Coupables
    Mon premier constat est le suivant : ce livre ne laisse pas indifférent. Il fait, en effet, réfléchir sur de très nombreuses thématiques, notamment des sujets de société, d’actualité ou non. Le deuxième constat quant à lui repose sur le fait que Juges et Coupables s’avère être une lecture troublante et compliquée, l’immersion dans l’histoire est loin d’être immédiate tant le récit est dense. Vous prendrez conscience, au fur et à mesure, de toute la complexité de l’intrigue, de la perversité de l’homme et de la diversité des sentiments et émotions. 
    Le style, au même titre que l’intrigue, est déstabilisant, surprenant mais non moins intéressant. Il est nécessaire de prendre le temps, de peser le poids des mots et leurs conséquences, de s’imprégner de l’ambiance très particulière qui règne sur chaque page. Je suis incapable de vous dire si j’ai ou non apprécié l’atmosphère de l’histoire, je crois que j’ai surtout été perturbée par la tonalité du livre, son engagement à dénoncer une certaine forme d’hypocrisie, à vouloir en dire énormément au risque d’en faire trop. 
    N’ayez pas peur de pénétrer au cœur d’un monde où il ne faut pas se fier aux apparences, sous aucun prétexte, un univers ambigu qui révèle la véritable nature de l’homme, la noirceur qui anime les uns, le manque d’amour qui fait souffrir les autres. Tantôt juges, tantôt coupables, parfois ni l’un ni l’autre, souvent les deux. Luce ou Lucia ? Le juge ou le coupable ? Le bourreau ou la victime ? Construit sur un parallèle troublant et une ambiguïté déroutante, ce récit en devient vite inquiétant, symptomatique d’une société qui se cherche. 


Juges et Coupables
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     Plus qu’un jeu sur les sonorités, Luce et Lucia se dessinent rapidement comme deux entités miroir. Un miroir inversé et déformant qui reflète néanmoins une certaine forme de réalité sociale. C’est leur histoire que nous suivons, les aléas d’une vie aussi exaltante qu’insignifiante. Énigmatique et curieux, Luce s’apparente à une sorte d’adolescent qui se meut peu à peu en adulte, prenant conscience du monde qui l’entoure, de ces êtres qui peuplent son quotidien. Personnage ambivalent et multiple, il s’avère extrêmement compliqué, non seulement de s’attacher à lui, mais surtout, de saisir quelles sont ses intentions. En ce qui concerne Lucia, les choses se compliquent aussi. Les messages, passages, issus du journal de cette dernière nous permettent d’en apprendre davantage sur ce qu’elle pense et non pas sur qui elle est réellement. Chaque passage, signalé par une typographie différente, est à mettre en parallèle avec ce que vit Luce. Ils témoignent, d’une certaine manière, d’un esprit très critique, parfois acerbe et souvent bienveillant. À la façon d’une journal intime, Lucia dresse un portait de la société, des individus et de leurs comportements. 
    Une enquête se profile, il s’agit avant tout d’un thriller psychologique, ne l’oublions pas. Très psychologique. Juges et Coupables est très (trop) dense, ne laissant aucun répit au lecteur. Toujours à l’affût d’une information à saisir, les sens sont perpétuellement en alerte, prêts à analyser et décortiquer le moindre élément susceptible de faire avancer l’histoire. Chaque chapitre, à sa manière, fait réfléchir sur quelque chose de différent, poussant toujours plus loin la réflexion, mettant le lecteur face à de nombreuses réalités bien trop souvent inavouées. Dans l’ensemble, c’est très intrigant, mystérieux voire même plutôt ambitieux, mais j’avoue que la construction du récit ne m’ a pas totalement convaincue.
    Ce livre propose donc, vous l’aurez compris, de très nombreuses réflexions, abordant de multiples thématiques, toutes aussi nécessaires que passionnantes. Toutefois, la densité était telle que c’en devient rapidement lourd à lire, donnant davantage l’impression de lire un plaidoyer qu’un roman. Il est très important de délivrer des messages dans un livre, c’est d’ailleurs ce qui motive souvent mon envie de lire : déchiffrer l’intention de l’auteur, saisir ce qu’il a voulu dire, transmettre en écrivant. Je pense qu’il faut néanmoins faire attention à ne pas vouloir en faire trop, à vouloir énormément donner à réfléchir, on finit par s’égarer. C’est le reproche que je peux faire à ce livre : saturer l’histoire de message à faire passer.
     Le récit interroge le lecteur sur la passivité, le rapport à la violence ainsi que la capacité à suivre les autres et à aimer autrui. Il dénonce, d’une certaine manière, notre inaction, notre manque de réaction face à des situations d’urgence, de violence. L’homme a toujours entretenu une relation très particulière avec le mal, un lien malsain, presque contagieux. L’individu, attend toujours qu’un autre lève le doigt, se complaisant dans une sorte de spectacle de la souffrance d’autrui, jouissant presque de la douleur qui émane de la scène. Sans le concours d’autres personnes, l’humain demeure passif, obnubilé par la noirceur qui imprègne le cœur de certain, hypnotisé... La tonalité du livre est assez sombre mais laisse toutefois planer l’espoir d’un monde meilleur dans lequel l’amour domine, l’amour avec un grand A, celui que l’on devrait tous prôner au lieu de renier et pointer du doigt.

Juges et Coupables
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   Deux visions s’affrontent mais se complètent également dans ce qui apparaît comme étant un immense patchwork. Chaque élément du livre suit une logique que l’on découvre à la fin, il ne s’agit pas seulement de dépeindre la société, ses nombreux vices et de dénoncer ce qui nous enferme et empêche d’aller de l’avant, mais plutôt d’une réflexion globale sur ce que nous sommes réellement. Certains passages sont oralisés, à l’image du personnage de Luce, un style vif et percutant. On perçoit le trouble qui l’anime, le doute qui s’insinue en lui, la peur qui le terrasse à mesure qu’il prend conscience de ses actes et de leurs répercussions.
    À quel degré sommes-nous juges, coupables ou victimes ? Quelle est la barrière, la frontière entre ces termes ? Qu’est ce qui nous différencie des autres ? Qu’est-ce que nous permet de juger un individu ? On ressent l’envie de l’auteur d’en dire beaucoup, quitte parfois à surcharger le récit d’informations. On devine une certaine maturité mais aussi un peu trop de fougue par moments, comme s’il était dur de canaliser le flot de messages à faire passer.
    En définitive, Juges et Coupables propose des réflexions très intéressantes et nécessaires. J’ai eu beaucoup de mal à entrer dans l’histoire, à me laisser aller, notamment car le récit est vraiment très dense. L’auteur dénonce de très nombreuses choses à travers la psychologie de ses personnages, le duo Luce/Lucia, miroir inversé d’une réalité que nous refusons d’affronter. Pouvons-nous être en même temps juge et coupable ? C’est la question centrale de ce récit, fil rouge qui aiguillera votre façon de percevoir Luce. J’ai parfois eu le sentiment que l’auteur avait trop de choses à dire, à dénoncer, ce qui a quelques fois rendu la lecture plus compliqué que prévu. Toutefois, je salue l’initiative et la profondeur des réflexions menées, on sent vraiment un besoin presque vital de dépeindre une société décadence dans laquelle le manque d’amour peut conduire aux pires extrémités. J’ai davantage vu ce livre comme un essai psychologique (voire philosophie) sur le monde qui nous entoure, le tout teinté d’une pointe de thriller. Si vous aimez réfléchir et frissonner, foncez.
3 raisons de lire Juges et Coupables :
- Un thriller psychologique passionnant
- Des réflexions sur des sujets actuels
- Une autre façon de penser
Vous pouvez dès à présent vous le procurer : ici
Juges et Coupables

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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois