Les voleurs de beauté

Chronique « LES VOLEURS DE BEAUTÉ »

Scénario de PHILIPPE THIRAULT, d’après le roman de PASCAL BRUCKNER
Dessin de MANUEL GARCIA

Public conseillé : Adultes

Style : Thriller
Paru le 24 octobre 2018 aux éditions Glénat
64 pages couleur,
14,95 euros

Share

Ca commence comme ça…


Quelque part dans la lande, en Angleterre, une horrible vieille femme trébuche. Elle se regarde dans un miroir et semble effrayée par son apparence. A l’hôpital où elle est recueillie, sa mère pleure. Elle ne reconnaît plus sa fille, Irène, âgée de 22 ans à peine…
Six mois plus tard à paris, Mathilde, infirmière en psychiatrie, s’apprête à entamer sa garde du quinze août. Son premier patient de la journée est un SDF très agité, qui refuse d’enlever le masque qui lui couvre le visage. Mathilde réussit à calmer l’homme, mais elle est préoccupée par son copain, Ferdinand, qui courre après un autre fille…
Rassuré, le SDF décidé de raconter son histoire à Mathilde…

Ce que j’en pense


Philippe Thirault (scénario) adapte le roman éponyme de Pascal Bruckner. Avec son complice Manuel Garcia au dessin, il nous embarque dans un thriller un peu glauque qui mélange les genres. Entre polar fantastique et Triller érotique, le duo nous raconte l’histoire de Benjamin et sa copine, la belle Hélène, racontée en flash-back. Le jeune couple se retrouve au milieu de l’hiver et des montagnes enneigées dans un lieu isolé nommé “Le fanoir” . C’est une très vieille ferme dont l’avocat Jérôme Steiner et sa très belle femme Francesca Spazzo-Steiner en sont les maîtres. Le lieu, autant que ses propriétaires, ont des mystères cachés. Utilisé par les passeurs durant la seconde guerre mondiale, “le fanoir” cache un souterrain aux multiples cachettes, où Jérome et Francesca se livrent à leur passe-temps, le libertinage, et même beaucoup plus…

Avec cette adaptation, Philppe Thirault et Manuel Garcia restent prêt du roman initial. C’est sombre, glauque et très sexualisé. Traiter en un seul tome ce roman ne leur permet pas d’utiliser tout l’espace descriptif pour poser des ambiances, mais le duo d’auteur s’en tire bien dans le format imparti.

Au dessin, Manuel Garcia nous propose un dessin assez réaliste, à la mise-en-page classique. Ce n’est pas très innovant, ni particulièrement virtuose, mais il sert honorablement le récit. On sent qu’au fur et à mesure de l’histoire, son trait s’affirme et se fait plus sûr.

Alors, envie de frémir devant un polar glauque qui transforme nos peurs en images ? Bienvenue dans « Les voleurs de beauté ».


wallpaper-1019588
Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois