Confessions d’un automate mangeur d’opium

Par Léa

Auteurs: Fabrice Colin et Mathieu Gaborit

Edition: Bragelonne

Genre: Steampunk

Parution: 2018 (cette édition)

Pages: 408

Description: Paris, 1889…
L’industrie, portée par la force de l’Éther, a révolutionné le monde. Le ciel bourdonne de machines volantes, les automates sont partout qui agissent au service des hommes, hommes qui communiquent entre eux par téléchromos d’un continent à un autre.

Dans cette ville moderne où s’ouvre une éblouissante Exposition Universelle, une jeune comédienne, Margo, aidée de son frère psychiatre, enquête sur la mort mystérieuse de sa meilleure amie et d’un singulier personnage créateur de robots…

Me revoilà avec une nouvelle lecture steampunk! Il me tardait de savoir si j’allais enfin pouvoir apprécier un roman de ce genre qui ne soit pas écrit par Gail Carriger… C’est aujourd’hui chose faite!

Nous sommes ici plongés en plein cœur de l’exposition universelle parisienne de 1889. Les auteurs ont choisi d’approfondir le thème de l’éther et je dois dire qu’ils s’en sortent à merveille. J’ai ressenti tous le travail de réflexion à propos de cette entité afin que l’histoire soit cohérente. Mais les personnages étant eux-mêmes dans la découverte de l’éther, nous comprenons les choses en même temps qu’eux.

Le roman est formé de deux points de vue, celui de Théo et de Margo. Un frère et une sœur donc j’ai beaucoup aimé la relation. Ils s’aiment énormément, se taquinent et se protègent du mieux possible. J’ai apprécié que le personnage féminin ne soit pas potiche et j’ai encore plus apprécié l’allusion à son orientation sexuelle bien qu’il n’y ait pas de romance à proprement parlé dans ce roman pour l’un ou l’autre des personnages. Cela ne m’a pas dérangé car finalement c’est le lien fraternel qui prime.

Parlons désormais de l’univers: j’ai adoré. Les descriptions sont bien rédigées, j’ai réussi à m’imaginer Paris et tout était décrit avec cohérence. En plus de l’éther, l’originalité vient de l’automate. Il était temps que j’en parle étant donné le titre du livre! Étrangement, bien que l’histoire se déroule fin XIXè, des questions très modernes y sont posées. Notamment le rapport entre l’homme et la machine ou même le transfert de l’âme un peu comme dans le film Chappie.

Tout cela est porté par une plume à quatre mains. Les auteurs ont du très bien s’entendre car il n’y a vraiment aucune discordance dans le style. L’écriture est fluide et prenante. Nous avons vraiment envie de connaitre la suite de l’histoire et de nous plonger dans cet univers si bien dessiné.

En bref amateur ou simple curieux de l’univers steampunk, je vous conseille ce roman mêlant univers futuriste et enquête policière.

Note: 8.5/10

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